HufftPost Algérie | Par Malik Tahir
Publication: 26/02/2015
La fondation Clinton a accepté des millions de dollars de fonds provenant de sept gouvernements étrangers durant la période où Hillary Clinton était à la tête du département d'Etat. L'un de ces dons en provenance de l'Algérie a été fait en violation de ses engagements éthiques vis à vis de l'administration Obama, rapporte le Washington Post, qui cite des officiels au sein de la Fondation.
La plupart de ces contributions ont été rendues possibles par des exceptions écrites prévues dans un accord datant de 2008 qui a introduit des limites aux dons des gouvernements étrangers.
L'accord avait été établi avant la désignation de Mme Clinton dans le souci d'éviter que des pays étrangers puissent utiliser les dons destinés à la Fondation comme un moyen de "gagner les faveurs" du département.
L'accord permettait à des gouvernements qui avaient fait des dons à la fondation avant l'accession de Mme Clinton au département d'Etat de continuer à le faire à un même niveau.
A cette époque, note le Washington Post, l'Algérie qui recherchait une relation "plus étroite" avec Washington a beaucoup dépensé "en lobbying en direction du département d'Etat sur les questions des droits de l'homme".
Un porte-parole de la fondation a indiqué mercredi que les dons sont allés totalement au financement de l'action philanthropique dans le monde.
"Comme avec les autres organismes de bienfaisance globales, nous comptons sur le soutien des individus, des organisations, des sociétés et des gouvernements qui ont l'objectif commun de relever les défis mondiaux critiques d'une manière significative," a déclaré le porte-parole de la Fondation, Craig Minassian en soulignant que les fonds vont vers des programmes qui "aident à sauver des vies".
Un "pic" des dépenses de lobbying de l’Algérie en 2010
Le Washington Post note que certains dons proviennent de pays ayant des "relations diplomatiques, militaires et finances complexes avec le gouvernement des États-Unis" dont le Koweït, le Qatar et Oman.
Le don de l'Algérie est arrivé sans préavis dans les jours qui ont suivis le séisme et il a été distribué en aide direct pour aider la population, ont indiqué les responsables de la Fondation. Ils ont précisé que l'Algérie n'a pas fait d'autres dons à la fondation depuis.
Selon les données de la Sunlight Foundation, une ONG qui lutte pour la transparence des activités du gouvernement et du congrès, si les dépenses de lobbying du gouvernement algérien aux Etats-Unis sont restées "stables" en 2010, il y a eu un accroissement des rencontres au département d'Etat organisés par les lobbystes du pays. L'ONG a comptabilisé douze visites avec des officiels du State Departement dont des responsables de haut niveau.
Durant les années précédentes et celles qui ont suivi le "pic" de 2010, seule une "poignée" de visites ont été enregistrés par les lobbyistes de l'Algérie qui était une "source de préoccupation" pour Hillary Clinton et son département.
Un "allié" contre le terrorisme qui a un "piètre bilan" dans les droits de l’homme
Le journal rappelle que le rapport du département d'Etat sur les droits de l'homme de 2010 notait que les principaux problèmes en Algérie résident dans les "restrictions à la liberté de réunion et d'association" et évoque une "corruption généralisée et une manque de transparence". .
"L'Algérie est l'un de ces pays compliqués qui contraignent les Etats-Unis à faire la balance entre nos intérêts et nos valeurs" a écrit Hillary Clinton dans son livre, "Hard Choices" (choix difficiles) publié en 2014, "choix difficiles."
Publication: 26/02/2015
La fondation Clinton a accepté des millions de dollars de fonds provenant de sept gouvernements étrangers durant la période où Hillary Clinton était à la tête du département d'Etat. L'un de ces dons en provenance de l'Algérie a été fait en violation de ses engagements éthiques vis à vis de l'administration Obama, rapporte le Washington Post, qui cite des officiels au sein de la Fondation.
La plupart de ces contributions ont été rendues possibles par des exceptions écrites prévues dans un accord datant de 2008 qui a introduit des limites aux dons des gouvernements étrangers.
L'accord avait été établi avant la désignation de Mme Clinton dans le souci d'éviter que des pays étrangers puissent utiliser les dons destinés à la Fondation comme un moyen de "gagner les faveurs" du département.
L'accord permettait à des gouvernements qui avaient fait des dons à la fondation avant l'accession de Mme Clinton au département d'Etat de continuer à le faire à un même niveau.
Des responsables au sein de la Fondation ont reconnu en réponse à des questions du Washington Post qu'ils auraient dû demander en 2010 l'accord du Bureau de l'éthique du département d’Etat avant d'accepter un don de 500.000 dollars de l'Algérie destiné à aider la population de Haïti après le tremblement de terre.
Un porte-parole de la fondation a indiqué mercredi que les dons sont allés totalement au financement de l'action philanthropique dans le monde.
"Comme avec les autres organismes de bienfaisance globales, nous comptons sur le soutien des individus, des organisations, des sociétés et des gouvernements qui ont l'objectif commun de relever les défis mondiaux critiques d'une manière significative," a déclaré le porte-parole de la Fondation, Craig Minassian en soulignant que les fonds vont vers des programmes qui "aident à sauver des vies".
Un "pic" des dépenses de lobbying de l’Algérie en 2010
Le Washington Post note que certains dons proviennent de pays ayant des "relations diplomatiques, militaires et finances complexes avec le gouvernement des États-Unis" dont le Koweït, le Qatar et Oman.
Le don de l'Algérie est arrivé sans préavis dans les jours qui ont suivis le séisme et il a été distribué en aide direct pour aider la population, ont indiqué les responsables de la Fondation. Ils ont précisé que l'Algérie n'a pas fait d'autres dons à la fondation depuis.
Ce don, relève le journal, a correspondu à un "pic" dans les dépenses de lobbyings du gouvernement algérien auprès des responsables du gouvernement américains sur les questions des droits de l'homme et les relations algéro-américaines. Ils ont atteint le montant de 422.097 dollars, selon les documents déposés en vertu de la loi sur la Foreign Agents Registration (FARA).
Durant les années précédentes et celles qui ont suivi le "pic" de 2010, seule une "poignée" de visites ont été enregistrés par les lobbyistes de l'Algérie qui était une "source de préoccupation" pour Hillary Clinton et son département.
Un "allié" contre le terrorisme qui a un "piètre bilan" dans les droits de l’homme
Le journal rappelle que le rapport du département d'Etat sur les droits de l'homme de 2010 notait que les principaux problèmes en Algérie résident dans les "restrictions à la liberté de réunion et d'association" et évoque une "corruption généralisée et une manque de transparence". .
"L'Algérie est l'un de ces pays compliqués qui contraignent les Etats-Unis à faire la balance entre nos intérêts et nos valeurs" a écrit Hillary Clinton dans son livre, "Hard Choices" (choix difficiles) publié en 2014, "choix difficiles."
L'Algérie, a-t-elle relevé est un "allié dans la lutte contre le terrorisme qui a aussi " un piètre bilan en matière des droits de l'homme et une économie relativement fermée ".
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