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10 millions de dollars à gagner pour "cryopréserver" un organe

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  • 10 millions de dollars à gagner pour "cryopréserver" un organe

    Le docteur Zak Allal organise le premier Congrès sur le futur de la transplantation des organes en Californie. Interview.



    GREFFES. Du 26 au 28 février se tient dans le parc scientifique de la Nasa et à l'Université de Stanford en Californie, le 1er Congrès sur la préservation des organes, lancé par l’Organ preservation alliance (OPA), une jeune start-up de la Silicon Valley spécialisée dans les biotechnologies. Trois questions au docteur Zak Allal, co-fondateur de l’OPA.

    Vous lancez le 1er Congrès sur la préservation des organes, l'Organ banking summit, pourquoi ?

    Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les transplantations d’organes ne recouvrent aujourd’hui que 10% des besoins dans le monde. Pourtant, 35% des décès - aux Etats Unis - pourraient être évités ou retardés grâce à elles. Le problème vient d’un manque de donneurs, mais aussi d’une survie extrêmement brève des organes une fois qu’ils ont été prélevés. Aujourd’hui, un cœur par exemple, ne peut survivre que 4 ou 5 heures hors du corps. Si les scientifiques trouvent un moyen de congeler ces organes et de les "réanimer" ensuite sans dommage, alors nous pourrions potentiellement les conserver dans des banques pendant des semaines ou des mois.

    C’est déjà le cas pour certaines cellules comme les ovules, les globules rouges, le sperme, les cornées, etc. sans oublier les embryons, préservés dans des solutions dites "cryoprotectrices" qui préviennent la formation de cristaux de glace. Il faut désormais trouver la bonne méthode pour des organes complexes comme le foie, le cœur, le pancréas ou le rein. C’est pourquoi, lors de ce colloque, nous réunissons pour la première fois des spécialistes internationaux des transplantations, ainsi que des spécialistes d’autres disciplines, pour essayer de trouver de nouvelles voies opérationnelles.

    Vous allez lancer prochainement le 1er Prix mondial de préservation des organes. De quoi s'agit-il ?

    Ce prix est effectivement une première, nous le lancerons dans six mois. 10 à 20 millions de dollars seront offerts aux équipes prêtes à relever le défi. C’est-à-dire à parvenir à "cryopréserver" un organe complexe comme le rein, le foie, le cœur ou le pancréas et puis le décongeler avant de l’implanter avec succès. Si l’opération fonctionne, cela signifiera que l’on peut conserver l’organe pour une durée indéterminée et donc ouvrir la voie aux banques d’organes, notre but ultime. C’est un problème de chirurgie, de chimie (pour les formules de conservation) tout autant que d’ingénierie. Nous axons ce prix sur trois voies de recherche : la première s’intéressera à développer les découvertes fondamentales en physique des basses températures pour la préservation des tissus vivants. La deuxième se concentrera sur la faible toxicité des cryoconservateurs. Le troisième ciblera les protocoles de réchauffement pour restaurer les fonctions de l’organe refroidi.

    Quel est l'objectif de votre start-up, l’Organ preservation Alliance?

    L’OPA est une organisation à but non lucratif qui a été incubée à la Singularity University (l’Université de la Singularité) dans le Research Park de la Nasa dans la Silicon Valley aux Etats-Unis.

    Je l’ai co-fondée avec Sebastien Giwa, entrepreneur de l’université de Harvard. Nous sommes soutenus financièrement par Peter Thiel, l’un des co-fondateurs de Paypal et le département de Défense (DoD), des Etats-Unis. Notre équipe, d’une quinzaine de personnes, entend catalyser les percées dans la transplantation d'organes et créer une nouvelle discipline médicale et industrielle à part entière, "la préservation des organes".

    BIO EXPRESS. Le Dr Zak Allal né en 1987 à Tlemcen (Algérie) est diplômé de médecine à l’université d’Oran. Après plusieurs stages cliniques de transplantation cardiaque à l'université de Harvard, de neuro-radiologie interventionelle à Oxford et des travaux sur les implants cochléaires, il enseigne la médecine du futur et les neurosciences à l’Université de la Singularité. Il complète par ailleurs sa formation par des études d'innovation et d'entrepreneuriat à Stanford Graduate School of Business pour enfin créer en 2013 la start-up Organ Preservation Alliance.
    Science & Avenir
    Dernière modification par icosium, 27 février 2015, 21h58.
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

  • #2
    L'entrepreneur médecin et pianiste Zaki Allal était l'un des invités de "Maghreb-Orient Express"

    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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