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Râbi ‘a

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  • Râbi ‘a

    Râbi ‘a nous révèle que, par amour pour lui, elle s’obligeait à le suivre dans ses voyages. Elle nous murmure les désagréments d’une telle vie, allant à l’encontre de toute stabilité et de tout repos recherchés généralement par les femmes. Elle dit :

    « Sans toi, ô ma vie, ô mon intimité,
    Je ne me serais jamais, dans les confins du pays, hasardée. »


    Mais malgré les innombrables sacrifices de Râbi’a, cet homme reste insensible à son amour. Râbi’a se voit alors obligée de lui déclarer sa passion :

    « Ô mon maître (سيدي), ton amour me fond le cœur,
    Ne me délaisse pas,
    Le drame de mon affection est d’une grande ampleur ».


    Elle lui explique la gêne qu’elle ressent en sa présence par l’amour qu’elle lui affectionne :

    « Tu as attisé les feux de l’amour dans nos visages,
    Que Ton cœur de roc ait pitié de nous, et ne soit ni dur ni volage ».


    Négligeant son amour propre et sa fierté, Râbi’a le supplie de daigner la regarder :

    « Tourne-toi vers nous, et regarde-nous comme nous te regardons,
    Ne nous délaisse pas, tel un feu de brindilles agonisant ».


    Mais indifférent qu’il était, les souffrances de Râbi’a ne le touchent points. Râbi’a le trouve alors tellement impassible, qu’elle finit par le surnommé « l’homme au cœur froid » :

    « Ô toi, l’homme au cœur froid,
    Tu me plonge dans un tel désarroi !
    Sache que je ne vois,
    Ni n’écoute que toi. »


    Pour sa grande peine, cet homme finit par s’attendrir, mais il s’éprend d’une autre femme qu’elle. Râbi’a ne peut alors que pleurer son sort et se comparer à cette autre personne : elle se trouve la plus fidèle, mais la moins aimée, la plus véridique, mais la moins appréciée :

    « Si des mains se tendent vers lui, seules les miennes au refus se destinent.
    Or mon affection est désintéressée et m’est, en réalité, anodine.
    Ne commettant aucune faute, si ce n’est l’amour que j’ai pour lui,
    Amour spontané, car je suis dans l’abondance et bien épanouie »


    Prise de pitié pour elle-même, Râbi’a nous décrit alors ses propres malheurs. Elle se rappelle que, bien des fois, elle est allée vers cet homme, et bien des fois, il l’a méprisée et repoussée :

    « Par amour et par respect, je me suis tournée vers eux, tant de fois !
    Mais que de fois,
    Ils m’ont repoussée et m’ont plongée dans l’émoi
    Et dans un total désarroi !»


    Elle nous décrit son affliction en se lamentant :
    « Que de tragédies je vie par leur rupture et par leur absence !
    Que de catastrophes me faisant perdre toute patience ! »


    Seule et délaissée, Râbi ‘a n’a donc que ses souvenirs pour se consoler. Elle se les remémore et s’y voit lorsqu’elle n’était pas encore amoureuse de cet homme : c’était l’époque du bon vieux temps, l’époque où elle était honorée et fortunée, libre de son cœur et de ses agissements. Mais depuis cet amour, la voici désormais discréditée. Tel était l’impact de cet homme sur sa vie :

    «Ils me rabaissent comme le Qâf23 qu’on dessine sous la ligne,
    Moi qui, d’habitude comme le haut Bâ culmine.»


    Râbi’a se détourne là de son prestige. Elle abandonne ses anciennes activités et elle se détourne de ses adeptes. Son amour lui a donc tout fait perdre, et il continu à l’avilir :

    « D’accablement, à toutes les questions de mes adeptes je réponds par « je ne sais … »
    Moi qui ramassais les perles de la connaissance,
    Et qui, dans les sciences autrefois excellait. »

    Même les personnes les plus proches d’elle, lui sont désormais devenues étrangères :

    « Je passe nuits et soirées étrangère aux miens et abattue,
    La demeure de mon propre père m’est désormais inconnue.
    Telle une terre lointaine et désertique, elle m’est devenue ».


    Avec une telle passion, la vie de Râbi’a tourne autour de cet amour. Il fait désormais son malheur et son bonheur, ses rires et ses pleurs. Dans des moments de révoltes internes, Râbi’a s’indigne de sa propre détresse :

    «A mon âme tourmentée par la mort et par le malheur,
    Je lui conseille l’attitude d’un éternel voyageur ».


    Mais c’est un conseil qui se fait dans la douleur la plus extrême. Aussi pleure-t-elle son désespoir et nous décrit-elle ses interminables pleurs :

    « Ô mon compagnon, laisse moi avec mes afflictions,
    Ne vois tu pas les larmes couler de mes yeux en effusion ? »


    Elle nous décrit les interminables journées durant les quelles elle ne fait que penser à cet homme, et elle nous dépeint ses incalculables nuits d’insomnies et de tourmentes :

    « Que de jours, de son souvenir, je n’étais point désœuvrée !
    Que de nuits, avant l’aube, je ne me suis point couchée ! »

    «Bien que je sois, grâce à Allâh, dans l’aisance,
    Par leur rupture, ils m’ont brisé l’échine.
    Ne commettant aucune faute, si ce n’est l’amour que je leur voue, et étant dans l’abondance,
    Mon affection pour eux, est désintéressée et m’est, en réalité, anodine ».

    S’apitoyant sur son propre sort, elle s’invente même le surnom de « malheureuse » :

    « Pour mon drame, « de malheureuse » je me suis surnommée,
    Ma vie durant, je ne goûte qu’au breuvage des catastrophes empoisonné ».


    Convaincue de sa détresse infinie, Râbi’a finit par réaliser que seule la mort peut lui apporter un quelconque soulagement :

    « Seule la mort venant, et une fin prescrite,
    Me sauvera de cette triste mélancolie subite ».


    Elle se tourne alors vers son Seigneur pour épancher sa peine :
    « A ALLAH, je me plains de ce que me fait subir mon amour,
    Dans la tristesse et l’insomnie, je passe mes nuits et mes jours ».

    En dernier recours, et comme solution finale, Râbi ‘a, complétement désarmée, ne peut donc que se remettre à Dieu pour la guérir d’un tel malheur et pour lui faire oublier un amour aussi désastreux :

    « Mon Seigneur, de toute chose, est garant.
    Vers Lui je me rabats, et, je Lui confis mon existence dûment ».


    C’est à ce niveau de ses souffrances que Râbi’a finit par accéder à la deuxième étape vers la purification, à l’étape du revirement et du retournement intérieur.
    La période du revirement ou la quête de la purification

    Cette période commence lorsque Râbi’a découvre une vérité qui lui a toujours été jusque là inconnue : il s’agit de la fugacité de l’existence humaine, et que son ancien amour n’est en réalité qu’une subversion spirituelle.

    Source Internet

  • #2
    Joli .

    Pauvre Rabia, quand l'amour n'est pas partagé, la souffrance est énorme

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    • #3
      Tout ça est anonyme ?!
      "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
      Socrate.

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      • #4
        C'est vrai, qui est l'auteur de ce fabuleux écrit?

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        • #5
          Ah, j'ai fait du copier/coller ... Wait a minute

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          • #6
            Par D. KCHOUK Khedija

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            • #7
              Bien évidemment c'est une dame oeilfermé, merci Epoh pour l'auteur

              Un conseil, quand l'amour n'est pas partagé, il faut prendre ses jambes à son cou

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              • #8
                Je voulais pas mettre ni le nom d'auteur, ni le nom complet de Rabia ... Si je les avais mis, vous passerez en mode automatique, ah , c'est telle ... on connait l'histoire ... rien de nouveau dans le ciel ... J'ai mis juste ... Source Internet pour dire que ce n'est pas moi qu'il l'a écrit

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                • #9
                  epoh

                  J'avoue, je n'ai rien compris (à ton dernier poste) , mais ce n'est pas grave, le début de l'écrit m'avait attiré. Mais la fin (la découverte)
                  il s’agit de la fugacité de l’existence humaine, et que son ancien amour n’est en réalité qu’une subversion spirituelle.
                  Là je veux dormir bête ce soir, plus envie de savoir cette découverte
                  Je veux dire rentrer dans les détails .

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                  • #10
                    Moi en lisant, j'avais préparé un commentaire du genre : "wach bik epoh, hbelt ?!!". Mais quand je suis arrivé à la chute, je me suis rappelé que dans ce domaine fou ou bien pensant, c'est kif kif.
                    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                    Socrate.

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                    • #11
                      IL s'agit de Râbi ‘a AL-'ADAWIYYA (رابعة العدوية )

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                      • #12
                        "wach bik epoh, hbelt ?!!"
                        J'habitais avant près de Dar El Nakhla ...

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                        • #13
                          Ahh je connais Rabia , une longue histoire pour Rabia oeilfermé

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                          • #14
                            Hahaha,
                            quand on passait par là avec mon père il nous disait pas la peine de faire les curieux il y en a plus à l'extérieur qu'à l'intérieur.
                            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                            Socrate.

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                            • #15
                              Il y a une blague sur Dar El Nakha

                              Un fou regards par la fenêtre et demande a un passant, vous êtes combien là-dedans


                              .
                              Dernière modification par epoh, 02 mars 2015, 03h45.

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