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Abdelaziz Rahabi, est ancien ministre et ex diplomate. Il revient dans cette interview accordé à TSA sur l’accord de paix au Mali signé ce dimanche 1er mars sous l’égide de l’Agérie.
Quel rôle a joué l’Algérie dans l’accord de paix au Mali ?
Cet accord contient deux dimensions. La dimension de réconciliation et une dimension de paix. Il y a un processus de réconciliation au Mali entre tous les groupes et entre ces groupes et le gouvernement. C’est cela qui fait la force de cet accord d’Alger. C’est d’avoir réconcilié les Maliens entre eux et également les Maliens avec leur gouvernement.
Je pense qu’il faut rendre hommage à toutes les parties maliennes qui ont fait les concessions nécessaires pour arriver à un accord, mais aussi rendre hommage à l’Algérie qui a recouvré la dimension africaine de sa diplomatie qui a été négligé durant les 14 dernières années. Il faut noter qu’il y a une sorte de redimensionnement de la politique extérieure de l’Algérie en direction de l’Afrique ce qui va lui redonner son statut de porte-parole africain. Ce qui est extrêmement important.
Mais il ne faut pas croire que c’est seulement le succès de l’Algérie. C’est un succès de la communauté internationale particulièrement ceux qui ont de l’influence dans cette région, je pense à la France essentiellement.
Cet accord est-il solide ?
Cet accord ne peut être consolidé que par le la bonne foi des différentes parties et l’engagement des grandes puissances à le faire aboutir. Je vise essentiellement les acteurs principaux qui sont l’Algérie, la France ainsi que l’Union Africaine. La mise en application de l’accord est aussi délicate et complexe que d’arriver à l’accord lui-même. La mise en application d’un accord de cette nature est un véritable test de la sincérité de l’engagement des parties.
Comment faire pour que cet accord n’échoue pas comme les précédents ?
Cet accord ne va pas échouer car son aboutissement a été très laborieux et il a demandé du temps. Les chances de réussite de l’accord sont liées essentiellement à la volonté du gouvernement malien, celui de l’opposition et celui des pays engagés – la France et l’Algérie. Si ces quatre parties s’engagent sincèrement dans la concrétisation de cet accord, je pense que l’accord va aboutir. La conjoncture régionale condamne ces parties à faire aboutir positivement cet accord.
Le Maroc a-t-il tenté de saborder l’accord au Mali ?
Il n’a pas les capacités de le faire même s’il doit avoir des amitiés au sein du Mali, à moins d’être mandaté par une puissance tierce ce qui n’est pas le cas. Il a voulu s’imposer comme partie en négociation ce qui n’est pas réaliste car il n’a pas de frontières communes avec le Mali. Il n’a pas d’implications directes ou indirectes dans la situation au Mali.
TSA
Quel rôle a joué l’Algérie dans l’accord de paix au Mali ?
Cet accord contient deux dimensions. La dimension de réconciliation et une dimension de paix. Il y a un processus de réconciliation au Mali entre tous les groupes et entre ces groupes et le gouvernement. C’est cela qui fait la force de cet accord d’Alger. C’est d’avoir réconcilié les Maliens entre eux et également les Maliens avec leur gouvernement.
Je pense qu’il faut rendre hommage à toutes les parties maliennes qui ont fait les concessions nécessaires pour arriver à un accord, mais aussi rendre hommage à l’Algérie qui a recouvré la dimension africaine de sa diplomatie qui a été négligé durant les 14 dernières années. Il faut noter qu’il y a une sorte de redimensionnement de la politique extérieure de l’Algérie en direction de l’Afrique ce qui va lui redonner son statut de porte-parole africain. Ce qui est extrêmement important.
Mais il ne faut pas croire que c’est seulement le succès de l’Algérie. C’est un succès de la communauté internationale particulièrement ceux qui ont de l’influence dans cette région, je pense à la France essentiellement.
Cet accord est-il solide ?
Cet accord ne peut être consolidé que par le la bonne foi des différentes parties et l’engagement des grandes puissances à le faire aboutir. Je vise essentiellement les acteurs principaux qui sont l’Algérie, la France ainsi que l’Union Africaine. La mise en application de l’accord est aussi délicate et complexe que d’arriver à l’accord lui-même. La mise en application d’un accord de cette nature est un véritable test de la sincérité de l’engagement des parties.
Comment faire pour que cet accord n’échoue pas comme les précédents ?
Cet accord ne va pas échouer car son aboutissement a été très laborieux et il a demandé du temps. Les chances de réussite de l’accord sont liées essentiellement à la volonté du gouvernement malien, celui de l’opposition et celui des pays engagés – la France et l’Algérie. Si ces quatre parties s’engagent sincèrement dans la concrétisation de cet accord, je pense que l’accord va aboutir. La conjoncture régionale condamne ces parties à faire aboutir positivement cet accord.
Le Maroc a-t-il tenté de saborder l’accord au Mali ?
Il n’a pas les capacités de le faire même s’il doit avoir des amitiés au sein du Mali, à moins d’être mandaté par une puissance tierce ce qui n’est pas le cas. Il a voulu s’imposer comme partie en négociation ce qui n’est pas réaliste car il n’a pas de frontières communes avec le Mali. Il n’a pas d’implications directes ou indirectes dans la situation au Mali.
TSA
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