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Dépister la maladie rénale avant qu'il ne soit trop tard

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  • Dépister la maladie rénale avant qu'il ne soit trop tard

    En 1975, quand j'avais 5 ans, mes reins ont cessé de fonctionner. Une maladie génétique, appelée syndrome hémolytique et urémique, les a détruits. Elle avait déjà tué mes deux sœurs, Roselyne et Sylvie, respectivement âgées de 2 ans et 8 ans.» Derrière l'histoire d'Anne (D'autres reins que les miens,Cherche Midi, 2015), heureusement sauvée par la dialyse puis par la greffe de rein, se cache le poids considérable de la maladie rénale.

    Les chiffres donnent le vertige, d'autant que le vieillissement de la population n'arrange rien: «Il y a 600 millions de personnes atteintes de maladie rénale dans le monde, 3 millions en France pour un coût estimé à 4 milliards d'euros pour l'Assurance-maladie», détaille le Dr Brigitte Lantz, secrétaire générale de la Fondation du rein. «D'où l'importance de la recherche», insiste le président de la Fondation, le Pr Michel Godin.

    Pour sensibiliser la population, la Fondation organise depuis dix ans la déclinaison française de la Journée mondiale du rein, opération en faveur du dépistage qui se tiendra cette année le 26 mars. Il faut en effet tremper une bandelette diagnostique dans l'urine pour détecter une maladie rénale (présence anormale de protéines), autrement invisible, ou mesurer la pression artérielle, l'hypertension étant la conséquence de l'insuffisance rénale.

    Un geste simple

    Cette année, un TGV, rebaptisé T'Rein pour l'occasion, partira le 12 mars de la gare de Lyon avec une voiture-bar réaménagée pour permettre le dépistage et l'information tout le temps du trajet pour Marseille. Mais au total ce sont plus de 170 centres qui accueilleront sans rendez-vous, du 21 au 28 mars, tous ceux qui voudraient se faire dépister lors de la Semaine du rein(1) avec notamment la collaboration de la Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux (Fnair).

    L'un des éléments marquants de la campagne 2015 repose sur un geste simple: «Buvez un verre d'eau et offrez-en un autour de vous.» «Bien sûr, précise le Dr Lantz, l'eau ne guérit pas et n'empêche pas d'avoir une maladie rénale, mais c'est pour se rappeler que nous devons prendre soin de nos reins.» Et se faire dépister. Plus de 20 % des malades sont encore aujourd'hui découverts au stade d'insuffisance rénale terminale, nécessitant une dialyse en urgence.

    La mobilisation des agences régionales de santé est inégale. Président de la Société francophone de dialyse, le Pr Philippe Brunet pointe «les disparités régionales, voire intrarégionales, d'accès à la dialyse». Pour le Pr Bruno Moulin, président de la Société de néphrologie, c'est surtout l'accès à la transplantation qui pèche: «Il faudrait au moins 4000 greffes par an en France, nous en sommes à 3000 et la greffe à donneur vivant n'atteint que 13 %.»

    lefigaro
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