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Recrutement en Europe : l'ANAPEC prépare des jours meilleurs

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  • Recrutement en Europe : l'ANAPEC prépare des jours meilleurs

    Alors que le nombre de Marocains employés à l’étranger via un contrat ANAPEC s’est effondré, l’Agence marocaine renforce son réseau de placement en Europe grâce à l’aide de l’Union européenne. Coup d’épée dans l’eau ou pari sur l’avenir : l’embauche se situe aujourd’hui dans les pays du Golfe.

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    Alors qu’en 2008 l’ANAPEC plaçait près de 12 000 Marocains sur le marché de l’emploi international, il n’a signé que 3 128 contrats de travail en 2014. En cause, la crise en Espagne et plus largement en Europe. En 2012, seules 2547 « fraisières » marocaines ont pu travailler en Espagne, contre 6143 une année plus tôt. En 2014, la péninsule et l’agriculture forment pourtant encore l’essentiel des embauches, avec respectivement 72% et 74% des contrats signés via l’ANAPEC.

    Un programme européen de « renforcement des capacités dans la gestion de la migration de travail » au Maroc a été lancé en septembre 2014, dans le cadre du projet Sharaka. « Dans le cadre du partenariat pour la mobilité, en parallèle des accords politiques qui doivent être signés sur les visa et la réadmission, l’UE et le Maroc ont adopté un certain nombres d’initiatives. Le projet Sharaka, par son budget et son ampleur – 5 millions d’euros - en est probablement le principal », explique Camille Constans responsable du Pôle migration à Expertise France, la nouvelle agence française d’expertise à l’international à qui a été confiée la gestion du projet. Un projet prometteur, n’eût été le contexte économique.

    Contexte économique défavorable

    « Le contexte économique de l’emploi n’est pas favorable actuellement en Europe », a bien conscience Gilles Cressan, chef de projet Sharaka à Expertise France. Cet organisme et l'ANAPEC ont donc adopté une approche particulière. « Nous allons anticiper sur la conjoncture et construire une organisation, en mettant en réseau tous les acteurs du recrutement à l’international, depuis les écoles supérieures, en passant par les agences pour les emplois, les ministères du travail, jusqu’aux entreprises. On va mettre en place un réseau qui doit perdurer. Il existera et pourra être activé lorsque le contexte économique sera plus favorable », explique Gilles Cressan.

    Pour l’heure, plusieurs projets pilote d’ambition modeste vont être mis en place. « Il existe des offres de travail qualifié – même si ce ne sont pas des chiffres énormes - en Europe pour des Marocains dans des savoirs faires spécialisés : la pâtisserie, l’artisanat, le tourisme, les métiers de bouche. En dehors de ces secteurs très spécifiques, il existe des demandes pour des médecins, des informaticiens, mais là, les Marocains feront face à une concurrence beaucoup plus importante », détaille Gilles Cressan.

    Pays du Golfe

    Ce programme de soutien, s’il s’inscrit dans un accord de mobilité très contemporain et ô combien débattu, se situe à côté des besoins actuels de l’agence marocaine. Depuis plusieurs années l’embauche ne se fait plus autant en Europe. « Notre stratégie vise à diversifier pas seulement les destinations (Europe, pays du Golfe, Amérique du nord, etc.), mais également les profils insérés à l’étranger (ouvriers saisonniers, ingénieurs aéronautiques, doyens d’universités, etc.) », répond le responsable communication de l’ANAPEC.

    En 2014, sur 4 destinations des travailleurs Marocains employés via l’ANAPEC (précision importante, puisque de nombreuses agences privées interviennent également dans le placement à l’international), figurent les Emirats arabes Unis, avec 749 contrats et le Qatar avec 73 contrats, devant la France et ses 40 contrats. « Ce nombre a connu une augmentation de 13% en comparaison avec l’année précédente, ce qui peut s’expliquer par l’augmentation des profils marocains placés dans les pays du Golfe, notamment les Emirats Arabes Unis et le Qatar », explique l’ANAPEC.

    Insuffisance linguistique

    Alors que le marché européen se resserre, les Marocains rencontrent d’autres difficultés sur les marchés du Golfe auxquels le programme de renforcement de capacité, circonscrit à l’UE, ne répondra pas. « En Europe la conjoncture économique freine un peu le recrutement, alors que dans les pays du Golfe on se retrouve devant une insuffisance linguistique des candidats marocains », explique l’ANAPEC.

    Du moins, les employés de l’ANAPEC qui travailleront au contact des experts d’Expertise France développeront ils une expertise qui pourra bénéficier à d’autres destinations. « Nous allons travailler avec l’ANAPEC pour voir comment elle répond à une entreprise européenne qui cherche des ingénieurs, par exemple : où est-ce qu’elle les trouvent », souligne Gilles Cressan. Une demande qui peut aussi bien être formulés par une entreprise qatarie qu’européenne.

    yabi ladi
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT
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