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Tunisie :Vers l'internationalisation des entreprises aux marchés de proximité

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  • Tunisie :Vers l'internationalisation des entreprises aux marchés de proximité

    TUNIS, (TAP)- « L’internationalisation des entreprises : expériences des pays émergents et situation de la Tunisie », a été débattue dans le cadre d’un atelier organisé en marge du 14ème congrès national de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA).

    Cette manifestation a pour objectif d’évaluer le processus d’internationalisation des entreprises tunisiennes et d’identifier les moyens nécessaires pour réussir cette démarche. Les expertises de pays comme la Turquie, le Maroc, Singapour, l’Afrique du sud et la Russie ont été présentées à cette occasion.

    Selon des statistiques fournies par la banque centrale de Tunisie (BCT), 360 projets d’internationalisation ont été déclarés dont 237 sont passés par des autorisations de la BCT.

    Les autorisations pour internationalisation ont nécessité le transfert de devises de l’ordre de 50 millions de DT.

    Les statistiques de la BCT relèvent, également, que les investissements effectués par des résidents à l’étranger ont fortement augmenté passant de 2,9 MDT en 2001, à 7 MDT en 2003, 5 MDT en 2004 et 16 MDT en 2005 dont près de la moitié a été réalisée en Algérie.

    L’assouplissement des dispositions réglementaires régissant les investissements des Tunisiens à l’étranger et l’effort de consolidation de la coopération bilatérale avec les pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) expliquent l’importante hausse des flux d’investissements directs étrangers sous forme d’avoirs à l’étranger.

    Pour les intervenants à cet atelier de travail, les entreprises tunisiennes doivent en priorité s’intéresser aux marchés de proximité, voire les pays voisins de l’UMA. L’Algérie et la Libye demeurent à cet effet, les deux marchés limitrophes les plus prometteurs.

    Ces deux pays, grâce aux rentes pétrolières exceptionnelles des dernières années, se sont engagés dans de programmes ambitieux de modernisation, de restructuration – développement de leur économie, de construction d’infrastructures, auxquels la Tunisie gagnera beaucoup à y participer.

    Aujourd'hui, plus d'une centaine d'entreprises tunisiennes ont déjà investi en Algérie sur les trois dernières années ou ont un projet précis pour le faire. Le mouvement est moins prononcé, mais non moins réel vers la Libye.

    Pour les entreprises tunisiennes, le Maghreb est une nécessité économique essentielle pour l'élargissement du marché de l'entreprise tunisienne.

    L’étude le mentionne déjà « le Maghreb des entreprises constituera le meilleur socle de stabilité et de bon voisinage entre ses différents pays ». Les créneaux dans lesquels des opportunités sont offertes sont les services publics (concessions...), l’agroalimentaire (transformation et conditionnement d’huile d’olive, boulangerie industrielle, aquaculture...), mécanique automobile (suspensions, transmissions, peinture, habillage), tourisme (des mégaprojets programmés à travers tout le Maroc). L’étude montre que l’Afrique et le potentiel qu’elle offre ne doivent pas être perdus de vue.

    Une préparation de ces marchés est également à engager au cours de prochaines années.

    Ces marchés prendront le relais et continueront toutes les expériences engagées dans les pays de l’UMA. Pour réussir ce processus d’internationalisation, les entreprises tunisiennes, en particulier les PME, sont appelées selon les participants à prendre conscience de la nécessité de dépasser le cadre national pour opérer les adaptations nécessaires, mettre en oeuvre des stratégies globales et répartir leurs activités dans de nombreux pays, et ce, en fonction des gains dans la chaîne des valeurs de leur production.

    dev-export
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