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Les partis fantômes du pouvoir

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    FLN, RND, TAJ ET MPA CÈDENT LE TERRAIN À L'OPPOSITION

    Les partis fantômes du pouvoir.

    Le discours dominant est, en effet, tourné vers la victimisation de la Cnltd toujours «réprimée» par le pouvoir, dépeint comme despotique et liberticide.
    Les partis de l'opposition, engagés dans la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique envisagent d'organiser un grand congrès dans le courant du mois d'avril prochain. Une initiative qui, même si elle ne semble pas constituer d'entrée un élément déterminant dans l'évolution de la scène politique, n'en n'est pas moins un facteur susceptible d'affiner les positions des partis de ladite opposition, avec le secret espoir de voir émerger une dynamique susceptible d'attirer l'attention de l'opinion nationale, à ce jour, assez froide aux actions de l'opposition.
    Abderrezak Makri, auteur de cette proposition, développe par ailleurs, un discours assez agressif, en direction du pouvoir et le met au défi de mettre en place une instance officielle de contrôle des élections. Cette revendication que le MSP partage avec l'ensemble des formations politiques de la Cnltd, replace le débat sur la sacrosainte légitimité que l'opposition dénie au pouvoir.
    Même si le chef islamiste ne compte pas trop s'étaler sur les sujets qui montrent la véritable nature de la formation qu'il dirige, il fait montre d'un certain activisme, au même titre que l'autre opposant, à savoir le premier responsable de Jil Jadid, Soufiane Djilali, qui s'est distingué, ces derniers jours, par l'intérêt «particulier» qu'il porte à la question de l'exploitation du gaz de schiste. Ces deux exemples récents et tant d'autres amènent à croire que l'opposition dirige son tir nourri sur le pouvoir, l'accusant de liberticide, mais aussi d'agir contre les intérêts du pays. Les responsables de l'opposition qui écument la presse nationale, écrite et audiovisuelle, adoptent une stratégie agressive et inondent la scène médiatique, au point de faire douter le défenseur le plus zélé de l'action du pouvoir, en matière sociale et économique. En fait, L'omniprésence de l'opposition lui confère un poids médiatique important, un passage obligé, croient penser les acteurs du moment, vers une «aura» politique qui lui fait toujours défaut.
    Toujours est-il que dans la bataille que se livrent les deux belligérants, l'opposition bat le pouvoir à plate couture sur les médias nationaux. Le discours dominant est, en effet, tourné vers la victimisation de la Cnltd toujours «réprimée» par le pouvoir, dépeint comme despotique et liberticide. L'usage très intéressant des réseaux sociaux par les acteurs partisans de l'opposition, donne l'impression que ces derniers sont continuellement harcelés par le pouvoir, traînés dans les commissariats et brutalisés.
    Ce discours est, bien entendu, à sens unique. Il n'y a rien en face pour éclairer l'opinion, ou tout au moins apporter la contradiction à la féroce campagne de l'opposition. Pourtant, le groupe des quatre dispose d'une multitude d'arguments de toutes natures pour apporter la contradiction aux détracteurs du pouvoir. Rien que pour ces deux derrières semaines, le gouvernement a réussi pas mal de choses, lancé beaucoup de projets et mis le pays sur une orbite prometteuse pour son développement économique. Les contrats signés entre les opérateurs américains et algériens, les projets mis en oeuvre avec d'innombrables partenaires français, sans parler du gigantesque chantier du complexe sidérurgique de Bellara avec les Qataris et du camion Mercedes entièrement monté en Algérie. Au plan politique, la poussée «moderniste» dans l'amendement du Code pénal dans son volet de la violence faite aux femmes, est un argument de taille que les partis au pouvoir auraient pu produire devant l'opinion publique, histoire de prouver la bonne volonté du pouvoir en matière de protection de la femme. Bref, on a l'impression que le gouvernement travaille, mais n'a personne pour promouvoir les importants acquis auprès des Algériens.
    Et l'un des plus essentiels, à savoir le déploiement sans précédent de la diplomatie, il le passe sous silence, pour la simple raison qu'il n'agrée pas l'opposition et il n'y a apparemment personne, dans le camp du groupe des quatre, pour le fructifier au plan politico-médiatique. Il semble même que les cadres des formations politiques au pouvoir limitent leur mission aux périodes électorales. Entre deux scrutins, ils se taisent et évitent le débat avec l'opposition. Résultats des courses: une opinion publique désorientée par un discours à charge contre le gouvernement, ce qui émousse considérablement la confiance du citoyen envers l'Exécutif.
    Par Saïd BOUCETTA
    l'expression dz
    dz(0000/1111)dz
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