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Comment Airbus Helicopters a sorti les Américains de Corée

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  • Comment Airbus Helicopters a sorti les Américains de Corée

    Challenges Par Vincent Lamigeon Publié le 16-03-2015

    Le groupe européen a signé un contrat de développement et de production portant sur plus de 300 hélicoptères militaires et civils, et représentant 1,5 milliard d’euros sur 20 ans.

    Comment Airbus Helicopters a-t-il emporté le morceau?

    Le groupe s'est largement appuyé sur son premier coup fumant en Corée, un marché de 240 appareils de transports remporté en 2005 par l'ex-Eurocopter face aux Américains, déjà en collaboration avec KAI.

    «Ce programme Surion se déroule parfaitement en termes de planning et de transfert de technologies, souligne Norbert Ducrot, vice-président en charge de l'Asie du Nord (Chine, Japon, Corée). Il nous a permis d'approfondir notre relation de confiance avec la Corée.»

    Offre calibrée

    Airbus Helicopters a aussi su faire preuve d'ingéniosité pour calibrer son offre. Le groupe disposait d'un hélicoptère d'attaque dans sa gamme, le Tigre, mais celui-ci ne correspondait pas au besoin coréen, Séoul désirant la même plateforme pour ses hélicoptères civils et militaires.

    Le budget alloué par la Corée ne permettait pas non plus de lancer un nouvel appareil de zéro. Le groupe de Marignane (Bouches-du-Rhône) a donc dégainé un invité surprise: son bestseller Dauphin, dont la dernière version H155 servira de base aux futurs appareils coréens. Le LAH, la variante militaire, sera armée d'une tourelle canon à l'avant de l'appareil, à l'image du Tigre et de l'Apache.

    Pour Airbus, ce choix s'est révélé un coup de maître. Un, il permet de s'appuyer sur une plateforme mature, qui a déjà fait ses preuves en version militaire sous le nom de Panther. Deux, il donne en quelque sorte une seconde vie au Dauphin, dont le groupe a dévoilé début mars le remplaçant, baptisé H160. Ce Dauphin Made in Korea, largement modernisé, sera d'ailleurs proposé à l'export, avec un potentiel de ventes estimé à 600 appareils. Le groupe européen espère ainsi doubler le chiffre de ventes de l'appareil (plus de 1.000 hélicoptères à ce jour) dans les 20 prochaines années.

    Avec ce contrat, Airbus Helicopters ébranle encore un peu plus le bastion coréen des industriels américains de la défense. Si les avions de combat restent une chasse gardée de Washington, l’ex-Eurocopter taille désormais des croupières à ses rivaux yankees sur le créneau des "voilures tournantes": "A un horizon de 10 ans, nous aurons probablement remplacé 80% de la flotte d’hélicoptères américains en Corée du Sud", assure Norbert Ducrot, qui estime que la part de marché du groupe pourrait atteindre 80% sur le segment militaire, et 60% sur le civil en 2030.

    Négociateur expérimenté


    Ce VRP d’élite, ancien de Thomson-CSF (aujourd’hui Thales), de Matra et MBDA, n’en est pas à son coup d’essai. D’un activisme redoutable (140 visites en Corée en 10 ans!), Norbert Ducrot, parfois surnommé « Norbertcopter », était déjà à la manœuvre pour le contrat Surion en 2005. Il a aussi fait de la Chine le 2e marché du groupe en 2014, derrière les Etats-Unis. Son objectif pour 2015 est tout trouvé: remporter le méga-contrat militaire japonais UHX au Japon, pour 140 appareils.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    D’un activisme redoutable (140 visites en Corée en 10 ans!), Norbert Ducrot, parfois surnommé « Norbertcopter »
    Impressionnant, plus d'une visite par mois pendant 10 ans.

    Commentaire


    • #3
      Très bonne nouvelle.

      Commentaire

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