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En Iran, un professeur licencié à cause de sa voix
L'université Khajeh Nasir Toosi à Téhéran a estimé que l'enseignant de physique avait une voix trop « efféminée » pour enseigner.
En Iran, un professeur de physiques renommé vient d'être licencié pour une raison peu commune: Qasem Exirifard s'est vu reprocher sa voix trop aiguë, rapporte le journal britannique The Guardian. L'université Khajeh Nasir Toosi à Téhéran a jugé qu'elle l'empêchait de communiquer de façon efficace avec ses étudiants. Le comité académique a également estimé qua voix jugée «efféminée» risquait de provoquer les moqueries pendant des cours. Qasem Exirifard avait commencé à enseigner en février 2014, mais son contrat, qui devrait être renouvelé le mois dernier, ne l'a pas été.
Selon le journal réformiste Shargh, le professeur de 40 ans a pourtant été lauréat d'un concours national de physique. Il a terminé son doctorat en Italie à l'École internationale supérieure des études avancées (SISSA). Le journal le décrit comme un vrai génie de la physique.
«J'ai été licencié, mais pourquoi? Parce que j'ai une voix haut perchée, ce qu'ils [l'université] appellent une voix féminine. Ils ont estimé que je n'étais pas qualifié pour transmettre des contenus scientifiques à des étudiants parce qu'ils trouvent ma voix efféminée», raconte le physicien au Guardian.
Aucun problème médical
En Iran, les professeurs passent beaucoup d'examens avant de pouvoir être embauchés. Ils portent notamment sur la théologie islamique pour s'assurer qu'ils sont de bons musulmans. «Dans la dernière question, ils m'ont demandé ce que je ferais si des étudiants se moquaient de moi pendant des cours. Mais mes étudiant ne se sont jamais moqués de moi», - raconte Qasem Exirifard.
A cause de cette discrimination dans son travail, le professeur a même cherché un traitement médical. Mais les médecins ont refusé de le soigner puisqu'il n'a à proprement parler aucun problème médical. «Imaginez-vous un professeur chauve, obèse ou qui louche… Est-ce qu'il doit aussi être privé d'enseignement?» s'interroge Qasem Exirifard.
Ses étudiants en physique ont également été très choqués par la décision de l'université. «Il suffit de passer 10 minutes avec le professeur Exirifard pour être complètement emporté par son immense savoir» - a écrit une étudiante sur sa page Facebook.
figaro
L'université Khajeh Nasir Toosi à Téhéran a estimé que l'enseignant de physique avait une voix trop « efféminée » pour enseigner.
En Iran, un professeur de physiques renommé vient d'être licencié pour une raison peu commune: Qasem Exirifard s'est vu reprocher sa voix trop aiguë, rapporte le journal britannique The Guardian. L'université Khajeh Nasir Toosi à Téhéran a jugé qu'elle l'empêchait de communiquer de façon efficace avec ses étudiants. Le comité académique a également estimé qua voix jugée «efféminée» risquait de provoquer les moqueries pendant des cours. Qasem Exirifard avait commencé à enseigner en février 2014, mais son contrat, qui devrait être renouvelé le mois dernier, ne l'a pas été.
Selon le journal réformiste Shargh, le professeur de 40 ans a pourtant été lauréat d'un concours national de physique. Il a terminé son doctorat en Italie à l'École internationale supérieure des études avancées (SISSA). Le journal le décrit comme un vrai génie de la physique.
«J'ai été licencié, mais pourquoi? Parce que j'ai une voix haut perchée, ce qu'ils [l'université] appellent une voix féminine. Ils ont estimé que je n'étais pas qualifié pour transmettre des contenus scientifiques à des étudiants parce qu'ils trouvent ma voix efféminée», raconte le physicien au Guardian.
Aucun problème médical
En Iran, les professeurs passent beaucoup d'examens avant de pouvoir être embauchés. Ils portent notamment sur la théologie islamique pour s'assurer qu'ils sont de bons musulmans. «Dans la dernière question, ils m'ont demandé ce que je ferais si des étudiants se moquaient de moi pendant des cours. Mais mes étudiant ne se sont jamais moqués de moi», - raconte Qasem Exirifard.
A cause de cette discrimination dans son travail, le professeur a même cherché un traitement médical. Mais les médecins ont refusé de le soigner puisqu'il n'a à proprement parler aucun problème médical. «Imaginez-vous un professeur chauve, obèse ou qui louche… Est-ce qu'il doit aussi être privé d'enseignement?» s'interroge Qasem Exirifard.
Ses étudiants en physique ont également été très choqués par la décision de l'université. «Il suffit de passer 10 minutes avec le professeur Exirifard pour être complètement emporté par son immense savoir» - a écrit une étudiante sur sa page Facebook.
figaro
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