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Hillary Clinton aura-t-elle l'énergie nécessaire pour lancer sa candidature à la présidence ? Elle est censée en faire l'annonce dans les trois ou quatre prochaines semaines, mais plusieurs observateurs commencent à se demander si l'ex-Secrétaire d'État a toujours le désir de se lancer dans la mêlée. Depuis qu'il a été révélé qu'elle a envoyé des courriels à l'extérieur du système de messagerie sécurisé du gouvernement américain, elle ne parvient pas à convaincre les troupes démocrates qu'elle ne cherchait pas à cacher quelque chose.
Fatiguée ?
Il ne s'agit pas de la première tempête pour Hillary Clinton. Elle a déjà répondu avec vigueur aux questions du Congrès sur l'attentat meurtrier de Benghazi. Mais ce qui frappe, dans cette affaire de courriels, c'est son absence de vigueur. La candidate pressentie à l'investiture démocrate n'a pas le feu dans les yeux. La commentatrice du Wall Street Journal Peggy Noonan l'a elle aussi constaté. Elle n'a pas l'air d'avoir d'appétit pour se battre, mais semble plutôt fatiguée de se battre.
Seule dans le ring
Hillary Clinton est seule dans le ring. Cela explique peut-être cette baisse d'énergie. Plus de huit électeurs démocrates sur dix sont prêts à l'appuyer dans la course. Aucun autre candidat démocrate n'a fait signe de vie.Qui voudrait se présenter contre celle qui pourrait devenir la première femme présidente des États-Unis ? Élire une première femme présidente serait un événement aussi historique qu'élire un premier Noir président.
Mais le contexte de la prochaine présidentielle s'annonce très différent. Lors de la campagne de 2008, l'Amérique était écorchée par la crise économique et secouée par les guerres coûteuses et sanglantes d'Irak et d'Afghanistan. Barack Obama a capitalisé sur cette fatigue en promettant aux Américains de se retirer des conflits étrangers pour mieux rebâtir à la maison. Il a incarné le changement.
Inquiétude liée à la sécurité
Hillary Clinton a elle aussi des projets: le lutte contre les inégalités et les droits des femmes, mais ce n'est pas ce qui préoccupe les Américains ces temps-ci. Un sondage Quinnipac réalisé le 4 mars dernier révèle que deux Américains sur trois estiment que l'État islamique est une menace majeure pour la sécurité des États-Unis.
Ce sentiment croissant d'insécurité coïncide avec la dégringolade de la confiance en Barack Obama pour combattre le terrorisme. Alors que 52% des Américains lui accordaient leur confiance dans ce dossier il y a un an, sa cote a fondu à 39%. 62% des Américains contre 30% se déclarent maintenant en faveur de l'envoi de troupes terrestres pour combattre l'ÉI. Les Américains voudront avoir confiance en leur prochain président pour assurer leur sécurité.
Un républicain Reaganesque
La préoccupation de la politique étrangère est très visible dans le camp républicain. Plusieurs électeurs des primaires affirment que le GOP aura besoin d'un candidat Reaganesque aux prochaines présidentielles. Si les républicains présentent un candidat capable de projeter de la fermeté, Hillary Clinton se retrouvera sur la défensive avec ses deux squelettes dans le placard: l'affaire Benghazi et les courriels dissimulés.
Le retour de la politcienne calculatrice...
Barack Obama succédait à un président impopulaire, mais George W Bush était dans l'autre parti. Hillary Clinton, elle, aura moins de marge de manoeuvre pour prendre ses distances d'Obama et elle ne pourra jouer que la carte de la continuité. C'est ce qui fait dire à l'ancien stratège de Barack Obama, David Axelrod, que c'est la politicienne calculatrice prête à modifier ses positions selon les sondages que les Américains verront à l'oeuvre. Le vent de fraîcheur aura disparu. La présidence de Hillary Clinton est loin d'être inévitable.
le journal de Quebec
Fatiguée ?
Il ne s'agit pas de la première tempête pour Hillary Clinton. Elle a déjà répondu avec vigueur aux questions du Congrès sur l'attentat meurtrier de Benghazi. Mais ce qui frappe, dans cette affaire de courriels, c'est son absence de vigueur. La candidate pressentie à l'investiture démocrate n'a pas le feu dans les yeux. La commentatrice du Wall Street Journal Peggy Noonan l'a elle aussi constaté. Elle n'a pas l'air d'avoir d'appétit pour se battre, mais semble plutôt fatiguée de se battre.
Seule dans le ring
Hillary Clinton est seule dans le ring. Cela explique peut-être cette baisse d'énergie. Plus de huit électeurs démocrates sur dix sont prêts à l'appuyer dans la course. Aucun autre candidat démocrate n'a fait signe de vie.Qui voudrait se présenter contre celle qui pourrait devenir la première femme présidente des États-Unis ? Élire une première femme présidente serait un événement aussi historique qu'élire un premier Noir président.
Mais le contexte de la prochaine présidentielle s'annonce très différent. Lors de la campagne de 2008, l'Amérique était écorchée par la crise économique et secouée par les guerres coûteuses et sanglantes d'Irak et d'Afghanistan. Barack Obama a capitalisé sur cette fatigue en promettant aux Américains de se retirer des conflits étrangers pour mieux rebâtir à la maison. Il a incarné le changement.
Inquiétude liée à la sécurité
Hillary Clinton a elle aussi des projets: le lutte contre les inégalités et les droits des femmes, mais ce n'est pas ce qui préoccupe les Américains ces temps-ci. Un sondage Quinnipac réalisé le 4 mars dernier révèle que deux Américains sur trois estiment que l'État islamique est une menace majeure pour la sécurité des États-Unis.
Ce sentiment croissant d'insécurité coïncide avec la dégringolade de la confiance en Barack Obama pour combattre le terrorisme. Alors que 52% des Américains lui accordaient leur confiance dans ce dossier il y a un an, sa cote a fondu à 39%. 62% des Américains contre 30% se déclarent maintenant en faveur de l'envoi de troupes terrestres pour combattre l'ÉI. Les Américains voudront avoir confiance en leur prochain président pour assurer leur sécurité.
Un républicain Reaganesque
La préoccupation de la politique étrangère est très visible dans le camp républicain. Plusieurs électeurs des primaires affirment que le GOP aura besoin d'un candidat Reaganesque aux prochaines présidentielles. Si les républicains présentent un candidat capable de projeter de la fermeté, Hillary Clinton se retrouvera sur la défensive avec ses deux squelettes dans le placard: l'affaire Benghazi et les courriels dissimulés.
Le retour de la politcienne calculatrice...
Barack Obama succédait à un président impopulaire, mais George W Bush était dans l'autre parti. Hillary Clinton, elle, aura moins de marge de manoeuvre pour prendre ses distances d'Obama et elle ne pourra jouer que la carte de la continuité. C'est ce qui fait dire à l'ancien stratège de Barack Obama, David Axelrod, que c'est la politicienne calculatrice prête à modifier ses positions selon les sondages que les Américains verront à l'oeuvre. Le vent de fraîcheur aura disparu. La présidence de Hillary Clinton est loin d'être inévitable.
le journal de Quebec