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Italie : Le pays où la corruption file à la vitesse d'un TGV

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  • Italie : Le pays où la corruption file à la vitesse d'un TGV

    Touchant les hauts fonctionnaires, le phénomène explique le coût exorbitant du réseau à grande vitesse transalpin.


    L’arrestation, lundi, d’Ercole Incalza, le puissant chef du département «Grands travaux» du Ministère des infrastructures, lève un voile sur la corruption au plus haut niveau de l’Etat italien.

    En deux décennies, Ercole Incalza a piloté 25 milliards d’euros pour la réalisation de travaux tels que la construction du pavillon italien de l’Expo internationale de Milan, l’autoroute Naples-Reggio de Calabre, le port de Trieste, le TGV Vérone-Milan et Florence-Bologne, le périphérique ferroviaire de Florence ou la ligne C du métro de Rome. Un carnet de commandes sur lequel le grand commis exigeait un retour de… 3% des sommes investies.

    Appels d'offres truqués

    La technique était simple. Incalza renseignait des entreprises complices sur les devis des concurrents afin qu’elles présentent des offres moins chères et emportent les marchés publics. Puis, en cours d’exécution des travaux, ces entreprises invoquaient des «variantes» pour justifier des augmentations de prix. Il ne restait plus aux entreprises qu’à verser au fonctionnaire ripoux les pots-de-vin sous la forme de «consultations techniques».

    Ainsi, la ligne TGV Lyon-Turin a coûté 8,3 milliards d’euros au lieu de 1,7 milliard prévu, le tronçon Milan-Bologne 7,9 milliards au lieu de 1,4 milliard, le tronçon Bologne-Florence 6,7 milliards au lieu de 1,74 milliard.
    Une pratique courante qui a rendu le TGV italien le plus cher au monde. Certes, avec la chaîne des Apennins, la Péninsule pose de sérieux problèmes de construction. Mais à difficultés techniques égales, le kilomètre de TGV de la ligne Milan-Vérone a coûté 60 millions d’euros contre 9,8 millions pour la ligne Madrid-Séville. Et le coût moyen d’un kilomètre de TGV en Italie est de 38 millions d’euros contre 18 millions dans le reste du monde.

    Démission annoncée

    Une telle gabegie n’aurait pas été possible sans le laxisme de la classe politique. Cité en vingt ans dans 14 procédures judiciaires liées à la corruption, Ercole Incalza a conservé ses fonctions sous une demi-douzaine de gouvernements, de droite comme de gauche.
    Et les liens qu’il entretenait avec le ministre des infrastructures du gouvernement Renzi, Maurizio Lupi, étaient plus que troubles. Ercole Incalza avait ainsi offert une Rolex de 10 000 euros et trouvé du travail pour le fils Lupi, acheté des billets d’avion à son épouse et réglé les factures de tailleur du ministre. Maurizio Lupi, qui n’est pas encore mis en examen, a jeté l’éponge en annonçant hier soir sa démission pour aujourd’hui.

    Source : tdg.ch
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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