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Nigeria : Présidentielle de tous les dangers pour goodluck jonathan

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  • Nigeria : Présidentielle de tous les dangers pour goodluck jonathan

    A quelques jours du scrutin présidentiel le président nigérian Goodluck Jonathan se retrouve en difficulté. Certains de ses concurrents pourraient créer la surprise.

    C’est une élection présidentielle historique qui s’annonce pour ce samedi. Jamais un scrutin n’aura été aussi ouvert dans le pays. Goodluck Jonathan, actuel chef de l’Etat se retrouve en effet face à un bilan qui est très fortement contesté par une majeure partie de la population. A cinq jours de l’élection les différents partis qui briguent la magistrature suprême s’organisent. Sans surprise Goodluck Jonathan a été désigné il y a plusieurs mois candidat à sa propre succession. Face à lui l’opposition a également organisé des primaires pour permettre de faire émerger les candidats qui pourraient mettre un terme à la présidence actuelle.

    Dans l’opposition, le principal adversaire est l’ancien dirigeant militaire et candidat à la présidentielle de 2011 Muhammadu Buhari. Il n’est pas inconnu des nigérians. Il est le responsable du coup d’État de 1983. Après avoir dirigé pendant deux années, jusqu’en 1985, il a lui même été renversé. Si pour certains il est un homme du passé, il n’en reste pas moins qu’il est le grand favori et que, surtout, il est celui qui garde l’image du seul dirigeant à avoir réellement lutté contre la corruption qui gangrène le pays et lui fait perdre chaque année des milliards de dollars au détriment de la population.

    Un mandat « raté »

    La candidature du chef de l’Etat provoque depuis des mois la colère, notamment du côté des familles de victimes de Boko Haram, le groupe terroriste qui poursuit ses attaques et ses enlèvements dans le nord du pays. Le président est très critiqué pour avoir notamment sous estimé la puissance de frappe des terroristes depuis son arrivée au pouvoir.
    Son élection en 2011 est marquée par des dizaines d’attentats et face à cette situation celui qui dirige l’Etat semble faire la sourde oreille. Durant deux années, des centaines de personnes vont se faire tuer lors d’attaques, d’autres seront massacrées et des exactions seront commises contre les populations. Prenant conscience que la situation dans le nord-est commence à devenir problématique, le chef de l’Etat ré-insiste pour que Boko Haram soit mis hors-service. Mais encore une fois, les faiblesses des moyens de lutte ne parviennent pas à inverser la donne. Néanmoins pour rassurer l’opinion publique, les services de communication de l’armée font régulièrement état de victoires sur les terroristes et donnent des chiffres, édictant des bilans dont jusqu’à aujourd’hui personne ne dispose de preuves tangibles.

    Au même titre et pour minimiser le chaos qui s’installe dans la région, les autorités diminuent systématiquement les bilans des attaques, parfois de façon complètement fantaisiste. Mais la dissimulation de la réalité commence à craqueler en 2013 quand Boko Haram intensifie à nouveau son action. Il faut attendre la fin du premier semestre pour que Goodluck Jonathan décrète l’état d’urgence dans plusieurs régions du pays, soit plus de 4 ans après l’intensification des attaques. Depuis le début de l’année 2014, fort de ses victoires et de l’inaction des autorités, Boko Haram entend bien démontrer qu’il a tout d’un groupe terroriste puissant. Pas moins de 2 500 personnes ont été tuées ces trois derniers mois et 9 000 ont perdu la vie au total depuis 2009. Cette augmentation exponentielle du nombre de victimes a poussé plusieurs fois le président à tenter une ultime manœuvre, proposer aux leaders de Boko Haram de discuter et de s’asseoir autour d’une table pour trouver une solution et cesser les massacres et les attaques de plus en plus violentes.

    La minimisation des attaques

    Ces propositions de négociation ont été perçue à l’époque par le groupe terroriste comme une occasion en or pour asséner au président un coup qui a abimé encore un peu plus sa popularité et accentué l’impression qu’il n’intègre pas la gravité de la situation. Boko Haram a rejeté en bloc l’idée de pourparlers considérant que cette approche de Goodluck Jonathan sonne comme un aveu de faiblesse des autorités et de l’Etat tout entier.

    Si régulièrement depuis 2009 les occidentaux et les africains parlent du terrorisme au Nigeria, deux actes majeurs ont propulsé le pays sur le devant de la scène médiatique et diplomatique internationale au plus grand dam du président. Un attentat faisant 75 morts et 141 blessés a lieu à Abuja la capitale le 14 avril 2014 provoquant des scènes de panique. C’est l’attaque la plus meurtrière que cette métropole a connu dans son histoire récente. Le même jour Boko Haram enlève des lycéennes dans un établissement scolaire de Chibok. Néanmoins pour ne pas affoler l’opinion publique qui commence très sérieusement à s’inquiéter de la montée en puissance des terroristes, l’information n’est divulguée que deux jours plus tard, le 16. Les autorités parlent dans un premier temps de moins de 100 lycéennes enlevées puis quelques jours après, leur libération est annoncée. A peine quelques heures suivant cette annonce, volte face, on apprend qu’en réalité seules quelques unes ont pu s’échapper du camion de leurs ravisseurs. Puis peu à peu il est fait état de 120 élèves, puis 150 et enfin 230. Encore une fois, l’Etat a tenté de minimiser l’incidence du rapt, mais cette fois la colère des parents d’élèves et surtout l’internationalisation du scandale assènent un nouveau coup à Goodluck Jonathan. Boko Haram qui revendique l’enlèvement va jusqu’à affirmer que ces jeunes filles seront vendues comme esclaves dans des pays frontaliers.

    L’échec de Goodluck Jonathan et l’appel aux étrangers

    Face aux difficultés rencontrées le chef de l’Etat à du se confronter à la réalité de la situation, il n’a pas les moyens de lutter seul avec son armée et sa police contre les terroristes. Dans une déclaration sonnant comme un véritable appel au secours, Goodluck Jonathan a du demander l’an dernier, l’aide des Etats-Unis, de la France, du Cameroun et de la Chine. Depuis plusieurs semaines ce sont les pays de la région, le Tchad, le Cameroun et le Niger qui se sont lancés dans une véritable guerre contre les terroristes provoquant l’isolement encore un peu plus grand du chef de l’État. Décrédibilisé au niveau international et durement affaibli sur le plan national, le président se retrouve désormais au pied du mur.

    Alors que dès le départ, Goodluck Jonathan aurait pu maximiser les moyens pour tenter de mettre Boko Haram hors d’état de nuire, il a fait le choix d’agir au coup par coup. Cette stratégie lui aura été fatale puisque désormais le Nigeria est face au terrorisme à grande échelle et que le pays, qui a toujours tenu à mettre en avant son indépendance, se retrouve contraint à demander l’aide de l’étranger. Un échec, une humiliation, doublés d’une victoire psychologique de Boko Haram que le chef de l’Etat aura très certainement du mal faire oublier.

    Une autre crainte est en train d’apparaître, celle d’une contestation postélectorale qui pourrait plonger le pays dans le chaos. En 2011 après l’élection de Goodluck Jonathan, près de 800 personnes ont été tuées et 65 000 déplacées. Un scénario que tous les candidats veulent absolument éviter. Boko Haram pourrait en profiter pour faire une avancée fulgurante dans les territoires déjà menacés.

    Afrique inside

  • #2
    et dans le monde entier ya les alaouite qui sont les plus intéressés de ces élections
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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