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Les origines du stigmate des femmes marocaines dans les pays du Golfe

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  • Les origines du stigmate des femmes marocaines dans les pays du Golfe

    Pourquoi les Marocaines sont-elles considérées au mieux comme des filles faciles et au pire comme des prostituées dans les pays arabes et en particulier dans les pays du Golfe ? ******** est revenu aux origines d’un stigmate qui fait vendre dans les boîtes de nuit de Dubaï.

    « La plupart des Émiraties, quand elles m'approchent, la deuxième chose qu'elles me demandent c’est si je suis Marocaine. Quand je leur dit non, je rentre tout de suite dans leur monde », raconte Salma*, installée à Dubaï. Chose impossible, si elle avait été Marocaine. Elle en aurait été immédiatement exclue, soupçonnée d’être une voleuse de mari, voire une prostituée.

    Quelques années plus tôt Bachir Hamdouch, professeur à l’ INSEA de Université Mohammed V et spécialiste des migrations, s’était rendu à Amman en Jordanie, « le taxi qui me conduisait m’a dit que toutes les prostituées que l’on trouvait dans les boîtes de nuit étaient des Marocaines. J’ai voulu vérifier, mais là où je suis allé, je n’ai vu que des Syriennes, des Libanaises … dont certaines affirmaient d’abord qu’elles étaient Marocaines ! », raconte-il aujourd’hui.

    Si plus tard, dans leur enquête respectives Chadia Arab, géographe, chargée de recherche au CNRS associée à Nasima Moujoud, également chercheure au Laboratoire de recherches historiques de Rhône Alpes, et Bachir Hamdouch ont effectivement rencontré des prostituées de nationalité marocaine, ce qui frappe c’est la force du stigmate qui afflige sans distinction toutes les Marocaines dans les pays arabes et en particulier dans les pays du Golfe.

    Marque de fabrique

    « Lors de nos entretiens, nous nous sommes rendues compte que la Marocaine est une marque de fabrique, un produit qui se vend bien. Je me souviens avoir vu un tract qui annonçait une « soirée marocaine ». Un directeur d’hôtel m’expliquait que ces femmes ont un marché dont elles sont le produit. Les lieux de la nuit utilisent clairement la réputation des Marocaines pour attirer les clients », analyse Chadia Arab. Elle est allée, avec Nasima Moujoud, en janvier 2015, à Dubaï pour étudier la migration marocaine féminine dans les pays du Golfe.

    La Marocaine fait vendre comme le qualificatif « marocain » associé à du thé ou des pâtisseries orientales est sensé séduire les clients. « Il y a un marquage identitaire. C’est un produit d’intérêt. Il y a une réputation. Ce qui est Marocain attire, les Marocaines aussi », conclut Chadia Arab.

    Leur réputation va en réalité au-delà du stigmate de prostituée qu’on leur connaît au Maroc. Les Marocaines ont aussi la réputation de faire de bonnes épouses parce qu’elles seraient moins difficiles que les femmes émiraties élevées dans du satin. Elles feraient bien la cuisine, tiendraient bien une maison et seraient, cerise sur le gâteau, des amantes douées. Les Marocaines, c’est aussi la sorcellerie, les filtres d’amour qui détournent les maris de leurs épouses.

    3/4 de la population émiratie est étrangère

    Large et particulièrement bien partagé dans le monde arabe, le stigmate qui associe les Marocaines à la prostitution est particulièrement fort dans les Emirats Arabes Unis où les ¾ de la population émiratie, aujourd’hui, est étrangère. Les pays du Golfe « ont mis en place au fil des années 1970 et 1980 pour assurer la non-intégration des étrangers, depuis l’absence de naturalisation en dépit des lois, les politiques de régulation rigide des mouvements d’entrée, jusqu’au choix d’origine des travailleurs étrangers », expliquait, en 2010, Claire Beaugrand, chercheure à l’Institut français du Proche Orient, dans son article « Politiques de non-intégration dans les monarchies du Golfe ».

    Même si dans ce contexte, les Marocains représentent moins de 1% de la population étrangère immigrée, la structure de la société émiratie les rend indentifiables. « La ville de Dubaï est assez extraordinaire. Elle est divisée en quartiers par nationalités. Le quartier Abu Hail, par exemple, est le quartier des Maghrébins où l’on trouve les Marocains », raconte Chadia Arab. La chercheuse a constaté elle-même « l’ethnicisassion très forte des métiers : les bonnes sont généralement philippines et éthiopiennes, les prostituées dans les boîtes de nuit marocaines, les videurs camerounais… »

    Tourisme khaligien

    Si la force du stigmate peut donc s’expliquer dans les pays du Golfe, il est difficile d’en déterminer les origines. Wafae Benabdennebi et Ahlame Rahmi, chargées de mission au CCME avancent dans leur article « Migrantes marocaines dans le Golfe : éternelles rivales ? », publié en 2012, que le tourisme khaligi au Maroc a pu servir de déclencheur. « C’est aussi par le développement du tourisme khaligien au Maroc même, friand de boîtes de nuit et de cabarets, que des femmes marocaines découvrent des carrières qu’elles poursuivront à Dubaï ou Abou Dhabi. Il faut aussi signaler le rôle pionnier de plusieurs centaines de Marocaines recrutées comme call-girls principalement à Casablanca et El Jadida dès 1977 et jusqu’à 1987 (date de l’instauration du visa britannique) pour des cabarets et boîtes de nuit londoniens, lorsque le Royaume-Uni tente d’attirer les investisseurs des pays arabes du Golfe », rappellent les deux chercheures.

    Ces pionnières seront suivies par beaucoup d’autres car sur plus de 30 000 Marocains vivant dans les pays du Golfe, plus de 60% sont des femmes. « Elles atteignent 72% des immigrés marocains à Bahreïn et 83% en Jordanie. C’est une immigration de femme facilitée par une forte demande dans les métiers dits féminins comme l’esthétique, la coiffure, l’accueil dans les grands hôtels », explique Chadia Arab.

    Ces contrats sont souvent accusés d’être un mode de recrutement détourné par des réseaux de proxénétisme. « Les jeunes femmes qui signent ces contrats se retrouvent parfois sur place contraintes de se prostituer par des proxénètes syriens, par exemple. C’est une réalité », souligne, notamment, Bachir Hamdouch. Cette réalité explique certainement une partie du stigmate, mais sa force et son ampleur vont bien au-delà de celle-ci. « La représentation des prostituées cache et invisibilise les femmes marocaines qualifiées qui travaillent dans d'autres domaines. Il y a beaucoup de Marocaines qui travaillent comme esthéticiennes et de plus en plus de femmes très qualifiées qui ont déjà beaucoup circulé et qui connaissent à Dubaï une ascension professionnelle fulgurante », insiste Chadia Arab.

    Marocaines "affranchies"

    Celles qui viennent travailler comme esthéticiennes, coiffeuses, hôtesses d’accueil ou vendeuses dans les grands magasins sont généralement jeunes, arrivent seules et sans être mariées. Des femmes d’autres origines ont le même profil, comme les Indonésiennes et les Philippines que l’on retrouve plutôt dans les métiers domestiques, mais « elles sont issus de milieux pauvres et ont à charge leur famille restée au pays à qui elles envoient leur salaire, alors que les Marocaines ne sont pas nécessairement très pauvres, d’autant qu’elles ont souvent dû débourser entre 5000 et 7000 euros pour obtenir un visa. Elles ont souvent été scolarisées et même parfois ont fait des études », décrit Chadia Arab.

    Contrairement aux immigrées célibataires et jeunes d’autres nationalités, ces femmes adoptent une démarche d’émancipation et d’installation. « À la différence des femmes qui partent en Europe, en grande majorité selon la procédure dite du "regroupement familial", lequel suppose donc une tutelle familiale, un lien marital durable, les migrantes du Golfe reviennent affranchies de toute dépendance autre que celle qu’elles veulent engager notamment de la tutelle patriarcale dont leur réussite les a, là encore, affranchies », écrivent Wafae Benabdennebi et Ahlame Rahmi.

    Grande porosité entre les groupes

    Dans ce contexte, le parcours qu’elles adoptent dans les pays du Golfe, les Marocaines ont tendance à conforter voire à profiter du stigmate qui leur colle à la peau pour mieux en sortir. « Elles sont très appréciées et elles le savent, elles plaisent et elles peuvent très vite être mariées à un Emirati. Le mariage est un véritable objectif, une stratégie pour s’installer. Il leur apporte une sorte de paix sociale et une certaine considération. Il leur permettra également de sortir du stigmate dégradant de prostituée. Certaines sont la deuxième ou la troisième femme d’un Emirati. Elles l’acceptent dans la mesure où elles sont entretenues », explique Chadia Arab. L’exemple de Dounia Batma, chanteuse finaliste d’Arab Idol, qui a choisi de devenir la deuxième épouse de Mohammed Tork, riche homme d’affaires bahreini, est un exemple très médiatique de cette stratégie d’installation.

    « On sent une grande porosité entre les groupes. Celles qui travaillent comme esthéticiennes veulent rencontrer des hommes dans la perspectives du mariage », rapporte Chadia Arab. Il est aisé alors de se laisser entretenir par son amant à défaut de le convaincre de vous épouser.

    Surtout, ce qui explique le mieux un stigmate est peut-être encore le stigmate lui-même. Par définition, il s’auto-entretient et contraint par sa force les individus à s’y conformer, comme les esthéticiennes qui en profitent pour trouver un mari et parvenir à leurs fins. Aujourd’hui, avec cet article je ne sais pas si je suis parvenue à déterminer les origines de ce stigmate, mais il est certain que je l’ai encore renforcé. Dans Google, désormais, il existe une occurrence pour l’association des mots « marocaines », « prostituées » et « Golfe ».

    *nom d’emprunt car pour elle le sujet « dérange ».

    Source: ya.biladi
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

  • #2
    je trouve ça dégradant et cet article est une *****
    je ne suis pas marocain mais la femme marocaine n'est pas comme ça
    c'est une femme arabe amazigh musulmane et bonne mére

    et là le journaliste prend quelques filles rencontrées a dubai et donne un titre bidon

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    • #3
      Rien que le titre ne me donne pas envie de lire la suite. C'est une honte.
      Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
      Hemingway

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      • #4
        Pas mieux qu'Inatou ... c'est même plus qu'une honte

        Mon grand respect pour la femme marocaine !
        Pour faire la gueule vous faites travailler 65 muscles, pour sourire 10 suffisent. Alors souriez ...

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        • #5
          Effectivement , c'est un sujet qui porte préjudice aux Marocaines , nous ne voulons pas ce genre de sujet ici; toutes les femmes et les filles ne sont pas pareilles dans le monde entier ; SVP publiez des sujets qui nous cultivent qui nous enrichissent culturellement ; merci.
          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
          (Paul Eluard)

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          • #6
            Prendre des cas isolés et en faire des généralités ...Pas plus simple !!!
            Leur shikha moza ,elle ressemble à une zombie ,a force de bistouri pour ressembler à Kim Kardashian ,en fait elle n'est que son ombre
            L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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            • #7
              plusieurs centaines de Marocaines recrutées comme call-girls principalement à Casablanca et El Jadida dès 1977 et jusqu’à 1987 (date de l’instauration du visa britannique) pour des cabarets et boîtes de nuit londoniens, lorsque le Royaume-Uni tente d’attirer les investisseurs des pays arabes du Golfe »,

              depuis l'ere de Hassan2, qui a transformé des region en un bordel a ciel ouvert, par haine et vengeance (des tribus rebelle), et il envoyé des avion plein de fillettes pour ces amis les khaliji comme cadeau et meme pour le chah d’Iran
              la dite enquête,, pour arriver aux origines, cette enquête est bidon, malgré qu'elle soit faite par des marocains et tmedia marocaine derriere cette enquette publier aussi par media marocaine, ca tourne ,tourne sans parler des vrais origine et qui tire ficelle de cette honte et atteinte a l'homme marocain et la femme marocaineenfin de compte ces media officiele ne fait que privilegier et fait dans la pub et la promotion de la distination maroc pour attiré plus de touristes de type spécialpour arriver a ce resumé:
              comme les esthéticiennes qui en profitent pour trouver un mari et parvenir à leurs fins.

              comme quoi tout ceci est pour le seule souci de trouver un époux a n'importe quel prix une autre insulte a la femme marocaine qui ne cherche qu’a parvenir a leurs fins
              quelle sont leur fins et en quo ielles sont capable de sacrifier et faire pour y parvenir???!!
              المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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              • #8
                C'est une honte !!!!!!
                Doux Jésus !

                J'ai pas lu et je lirai pas par respect pour LA femme !
                Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                ou âachra fi âaynikom

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                • #9
                  sans vouloir offenser qui que ce soit ou cautionner le posteur de cet article, il faut le voir pour le croire mais à Dubai les marocaines sont très très mal vues et surtout par la gente féminine.

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                  • #10
                    Oujda, si tu n enlèves pas ce post je vais me facher


                    parmis tout les voisins de l'Algerie c'est le pays ou on a le plus de ressemblance, et personnellement je m'y sens plus proche que les autres voisins, parmi les forumeurs les plus gentils c'est des marocains et marocaines, alors un peu de respect et enlevez ce post dégradants pour les marocains alors qu'ils sont comme nos invités ici , wallah 3ib de mettre cet article torchon.

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                    • #11
                      elissar
                      c'est un media makhzeniste qui est derrière cette enquête
                      qui ne cherche pas a defendre la femme marocaine mais plutot defendre le regime et ceux qui sont les responsable de cette sale image propagé dans lemonde
                      le respect de la femme est aussi un engagement de la défendre par visé ceux qui hgar cette femme ou l’utilise comme objet a leur fins et leur beznes


                      tu sais on a soulever et critiquer cette atteinte a la femme, ici a oujda meme le faite que le regime ramene des centaine de filles par autocars ici a la region et pendant la saisonestivale aux plage comme saidia,,, rien que pour la prostitutions,,,
                      nous avons etaient menacé et traité de religieuex ,antimonarchie, pro "aadl wa ihssan" ,,,,,
                      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                      • #12
                        là, c'est vraiment de l'acharnement je trouve
                        et ça vient de médias Marocains en plus , c'est minable
                        "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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