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L'étranger

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  • L'étranger

    L’étranger.

    Comme un vague voilier voguant au gré des vents,
    Il hantait constamment les faubourgs de la ville,
    Ignorant les sarcasmes et les dires des gens
    Qu’inquiète son mutisme de sauvage tranquille.

    Vêtu d’un noir manteau et de vieux pantalons
    Soigneusement portés sur un corps jeune et frêle,
    Il portait des souliers grotesques à talons,
    Cheveux noirs et bouclés, retombant pêle-mêle
    Pour cacher à ses yeux les misères du monde.

    Nul ne semblait connaître cet étrange voisin
    Parmi ceux de la ville et cent lieues à la ronde,
    Où l’on se reconnaît, amis, frères ou cousins.

    Il n’était ni mendiant, ni malade mental,
    Acceptant volontiers un sourire, une fleur,
    On le disait poète, rêveur, sentimental,
    Qu’en la nature seule il trouve son bonheur.

    Ce jour-là, il était assis sur le gazon
    Du jardin de la ville ouvert aux promeneurs
    Qui aiment y venir à la belle saison.

    Du fond de ses fantasmes, il entendit des pleurs.
    Il leva son regard, aperçut un enfant,
    Qui semblait égaré et recherchait sa mère,
    Elle s’était assoupie une minute à peine,
    Et ce petit précoce, qui ne se soucie guère
    Des dangers de la vie, courut à perdre haleine.

    Il n’alla pas bien loin, un obstacle sans âme
    A mis fin à son rêve magique d’évasion.
    Il s’était retrouvé couché sur le gazon,
    La peur plus que le mal, a fait couler ses larmes

    Il s’approcha de lui, lui parla à genoux,
    D’un geste affectueux, toucha ses cheveux roux,
    Et l’enfant qui pleurait lui sourit à l’instant.
    Ils formèrent aussitôt un duo épatant,
    Entre l’homme et l’enfant un message est passé,
    Tous les deux souriants, dans un bonheur intense.

    Puis la mère arriva, furieuse et angoissée,
    Elle avait craint le pire pendant la courte absence
    De l’enfant qu’elle traîna sans la moindre pitié,
    Et sans nulle attention pour l’homme aux longs cheveux.
    L’enfant en s’éloignant ne quittait pas des yeux
    Cet homme qui était en quête d’amitié.
    Dernière modification par Laari1, 28 novembre 2006, 07h53.

  • #2
    Laari1

    Merci pour ce beau poème! Mais je crois que le pire c'est de se sentir étranger parmis les siens, de souffrir de leur méfiance et de leur incompréhension!
    Tu connaitras le bonheur si ton existence s'inscrit dans les limites de la volonté de Dieu.

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    • #3
      Laari1

      J'aime beaucoup le rythme . Je ne sais s'il est de toi ,je le trouve trés bien mener.Merci

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      • #4
        à charlottefraise

        Bie sûr qu'il est de moi, sinon jaurais cité l'auteur
        merci d'avoir aimé.

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        • #5
          Merci Laari, magnifique poème.

          Tout à fait d'accord avec toi Sarita,

          Tout le monde se méfie de tout le monde ou presque.
          Il n'y a plus de dialogue ou même simplement, rien qu'un sourire ou un Merci.

          C'est bien dommage que les gens se referment dans leur bulle et s'ignorent.
          Ils ont tant à apprendre les uns des autres pourtant.....

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          • #6
            Dans ce poème, ce n'est pas l'histore d'un étranger ordinaire, mais d'un personnage (imaginaire) qui vit avec un secret: évènement dramatique, traumatisme, perte de mémoire, souffrances morales... qui l'empêche de s'adapter à la société. Le sourire et l'amitié spontanée d'un enfant ont suffi pour déclencher en lui ne réaction miraculeuse et libératrice de l'envoûtement qu'il subissait.
            Dernière modification par Laari1, 26 novembre 2006, 21h43.

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            • #7
              Même si le personnage est imaginaire, tu nous communiques des pensées pleines d'émotions. Laari, je t'ai déjà demandé de ne plus faire du ''goutte à goutte''.
              Oran peut se vanter d'avoir engendré un poète.
              Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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