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A quoi joue l'ONU?

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  • A quoi joue l'ONU?

    Par Brahim TAKHEROUBT - Mardi 24 Mars 2015
    Comment confier le règlement d'un conflit à un pays qui foule aux pieds le sacro-saint principe du droit des peuples à l'autodétermination?
    L'Organisation des Nations unies (ONU) n'a pas pour vocation d'emmener le monde au paradis, mais peut-être de le sauver de l'enfer. Encore que ce n'est pas sûr puisque dans le cas de la grave crise libyenne, elle le place entre deux feux.
    Aux efforts colossaux entamés par l'Algérie en vue d'aboutir à une solution politique, sous l'égide de l'ONU, entre les milices libyennes qui se font la guerre sur le terrain, voilà que l'émissaire de cette auguste organisation pour la Libye, Bernardino Leon, décidément inspiré autour d'un tajine à Skhira au Maroc, déclare qu'il y avait «une chance» que les Parlements libyens rivaux proposent «les premiers noms pour un gouvernement d'unité nationale cette semaine».
    Le même responsable nous apprend même que «les négociations entre ces deux Parlements, qui se déroulent au Maroc sous l'égide des Nations unies, ont été prolongées (...)». A quoi joue l'ONU qui confie ce dossier à la fois à l'Algérie et au Maroc? Il ne s'agit pas de ménager des susceptibilités mais de régler une grave crise qui risque de déboucher sur un génocide.
    La question mérite d'être posée aussi bien dans le fond que dans la forme. Dans le fond, il ne s'agit pas d'une simple réunion de parlementaires qui palabrent au bord de l'océan pour régler une crise qui affole même l'Otan. La clé de la crise libyenne est entre les mains des milices et des factions qui se livrent la guerre sur le terrain. La vraie solution est entre les mains des chefs de tribus qui composent la mosaïque libyenne. Ce sont ces milices, ces chefs de tribus qui se sont rencontrés à Alger et qui sont capables de faire la paix. Durant ces derniers mois, l'Algérie a reçu dans la discrétion la plus totale, plus de 200 acteurs libyens. Il y a eu des rencontres à Alger entre des ailes opposées, des rencontres secrètes qui parfois ont abouti à des accords signés entre les parties.
    Après avoir parrainé avec succès un accord entre les parties maliennes en conflit, un triomphe salué par toutes les capitales du monde, l'Algérie s'apprête à recoller les morceaux de la mosaïque libyenne très complexe. Le plus grand défi était de convaincre les parties en conflit de la nécessité d'une solution pacifique et négociée. Si le conflit n'aura pas trouvé son règlement à Alger, il le sera à Bruxelles où se tiendra, dans quelques jours, une autre réunion et regroupera des représentants de municipalités libyennes dans le cadre du processus du dialogue inter-libyen. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait émis le voeu, que cela devrait être une «source d'inspiration» pour la recherche de «solutions durables» de paix en Libye. Le chef de la diplomatie a ajouté que l'Algérie était «mobilisée» pour apporter sa contribution en «empruntant la voie de la réconciliation, de la paix et de la stabilité».
    Cette démarche n'a pas été du goût du Royaume marocain qui tentait de disputer un rôle de leader régional à l'Algérie qui est, de par son voisinage avec la Libye, et son expérience, le pays le mieux placé pour assumer ce rôle. Le Maroc a beau déclarer ses ambitions diplomatiques, il est loin de cette réalité libyenne.
    Cela, même s'il tente de préserver ses «intérêts» trop étroits: 120 000 chômeurs marocains sont actuellement en Libye, principalement à Tripoli et à Benghazi, à la recherche d'un emploi. Dans la forme, pour revenir aux imperfections de l'action onusienne, des contradictions patentes grèvent la démarche de l'ONU. Premièrement, il faut rappeler que sa création, en 1945, était nécessaire, car on ne pouvait compter sur des Etats belliqueux pour éviter la guerre.
    Ensuite, la Charte des Nations unies proclame le droit à l'autodétermination et encourage la décolonisation. Comment confier alors le règlement d'une guerre à un pays qui est lui-même un Etat qui résiste à l'abandon de sa colonie, le Sahara occidental, qui est d'ailleurs la dernière colonie au monde? Comment confier un dossier aussi sensible à un Etat qui foule aux pieds un des principes fondateurs de l'ONU?

  • #2
    sans l ONU, le monde se porterait beaucoup beaucoup plus mal! et les annexions se feraient sans cesse et les guerres qui s ensuivraient!
    بارد وسخون
    M.Alhayani

    Commentaire


    • #3
      C'est maladif, il faut faire jouer chaque jour l'EN algerienne, c'est la seule façon de les occuper

      Ah et les faire gagner, on sait jamais

      Commentaire

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