Vive la créativité
Firefox
Firefox : l'arme absolue contre Microsoft!
Une fondation à but non lucratif qui fait trembler une des entreprises les plus puissantes du monde ? Dans le monde informatique, c'est possible ! Aux Etats-Unis, une petite bande d'ingénieurs idéalistes - et toujours bénévoles pour la plupart - avait créé Mozilla, en se donnant comme mission non pas de gagner de l'argent mais d'innover sur internet. Le résultat est à la hauteur de leurs espérances : le navigateur Firefox, dont la nouvelle version est téléchargeable gratuitement, a réussi l'impossible : faire reculer Explorer, le navigateur de Microsoft qui avait tué Netscape... l'ancêtre (techniquement parlant) de Firefox !
Comment un tel phénomène a-t-il été possible ? Tristan Nitot, le responsable français de Mozilla, explique les motivations des chercheurs : «L'internet est devenu indispensable et il faut donc en tirer le meilleur parti possible. Le monopole de Microsoft était une très mauvaise chose, car il n'incitait plus cette entreprise à investir dans ses produits, notamment Explorer.»
La sortie du premier Firefox, il y a deux ans, a été un coup de tonnerre, qui a forcé les troupes de Bill Gates à se remettre au travail : Explorer était nettement moins bon que Firefox en sécurité ou en simplicité d'utilisation ! Et les nouvelles versions d'Explorer mises au point depuis n'ont pas encore rattrapé leur retard. Du coup, sans la moindre publicité, Firefox est désormais à l'origine de 19,6% de la navigation sur les sites web en France, il atteint les 30% de part de marché en Pologne ou en Allemagne, voire 35% en Finlande.
Un vrai succès, qui a même permis à la fondation de s'enrichir : Google, Yahoo! ou eBay rémunèrent le trafic que Firefox leur apporte. Mais l'aide principale vient de tous les ténors de l'informatique, comme IBM ou Novell, qui permettent à leurs ingénieurs de travailler gratuitement sur les logiciels de Mozilla : «Ces grandes sociétés y ont intérêt : quand nous améliorons les performances du web, nous leur permettons de développer leur chiffre d'affaires», explique Tristan Nitot.
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