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L'Algérie du sud et ses peintres

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  • L'Algérie du sud et ses peintres

    « La production picturale inspirée par l'Algérie du Sud pendant la durée de la présence française, du fait de sa richesse et de sa variété, exigeait que lui fût consacré un volume entier. En effet, de nombreux artistes, fascinés par les paysages inviolés et les traditions humaines perpétuées, transposèrent par leurs recherches stylistiques une lumière incomparable et révélèrent des aspects passionnants de leur sensibilité créatrice.


    Après une introduction exposant les grands thèmes abordés par les peintres du Sud, l'ouvrage présente successivement les lieux privilégiés : El Kantara, "la porte du désert" que célébra Fromentin; l'oasis de Biskra, destination favorite d'artistes venus du monde entier ; Bou-Saâda où Étienne Dinet trouva son accomplissement personnel et dont Maxime Noiré fit une station à la mode; Laghouat qui attira les peintres modernes ; Ghardaïa et le Mzab, territoire préféré de Maurice Bouviolle et de beaucoup d'autres; Ouargla et Touggourt ; le Sud Oranais et le Sahara occidental, plus secrets; le Hoggar, enfin, avec les nobles figures des Touareg qui captivèrent Paul-Élie Dubois avant nombre d'autres artistes. Comme pour Alger et ses peintres et L'Algérie des peintres, Marion Vidal-Bué n'a pas seulement puisé dans les collections publiques, elle a eu accès à de multiples collections privées ; elle a bénéficié, en outre, du concours des derniers protagonistes et témoins de la vie artistique dans l'Algérie de cette époque. Son livre comporte ainsi une majorité d'œuvres totalement inédites. Il est complété par un Dictionnaire biographique et une galerie de portraits d'artistes. »

    « Pendant plusieurs années, le Sud algérien a attiré de nombreux artistes venus d’Europe et d’Amérique. Biskra fut un lieu de rendez-vous international très chic, très couru, dépassant largement la réputation actuelle de Marrakech, puisque les magnats les plus célèbres du monde passaient tout l’hiver dans ses illustres palaces. Pas seulement les magnats. Les plus grands peintres, écrivains, musiciens aussi. C’est de ceux-là qu’il s’agit dans le long travail de recherche de Marion Vidal-Bué, qui a entrepris d’englober un ensemble de leurs travaux en puisant à la fois dans les collections privées et publiques.

    Toute une société de peintres s’installait l’hiver non seulement à Biskra, mais aussi à Touggourt, Bou Saâda, Laghouat, Ouargla, Ghardaïa... Ils étaient déjà très connus : Marquet, Dinet, Fromentin, Gérôme, Dubois, Bouviole, Bridgman, Brown... Même Henri Matisse a été attiré par le Sud algérien, sa lumière, son exotisme, ses habitants. Certains n’ont plus jamais quitté les lieux : comme Dinet à Bou Saâda. Dans cet ouvrage, comme à son habitude, Marion Vidal-Bué, née à Alger dans une famille d’architectes, accompagne toutes les reproductions qui sont d’une qualité très rare, avec une mise en page extrêmement soignée, d’un texte d’une haute teneur érudite, sans jargon, fruit encore une fois de ses patientes recherches et de sa grande passion pour l’Algérie.

    La région des Ziban à elle seule, fournit ici un chapitre iconographique remarquablement abondant. Avec les tableaux de Bompard Le repas de l’hospitalité (1891), de Bridgman, Intérieur à Biskra (1881), de Leroy, Le Biskri et son fils (1908) et tant d’autres. En 1906, Henri Matisse est venu à Biskra après avoir séjourné à Constantine et El Kantara. La ville l’enchanta. Matisse a peint par la suite son fameux Nu bleu, souvenir de Biskra. Et ce tableau est devenu un "tableau culte" de l’art moderne. Nu bleu a suscité en effet beaucoup de polémiques. Des pour et des contre. Très novateur par sa technique, ses formes, ses couleurs, le tableau de Matisse a inauguré une nouvelle tendance de l’art moderne. Quand il a été acheté par le musée de Baltimore, on a vu des manifestants défiler dans les rues de la ville et à Chicago pour s’opposer à ce que Nu bleu soit montré au public.

    À Tolga, El Bordj, Chetma, Sidi Okba, Ouled Djellal, la beauté des oasis, la luxuriance des palmeraies, la lumière exquise, les vastes espaces, tout cela est reproduit dans des tableaux somptueux rassemblés ici par Marion Vidal-Bué. Ceux de Radavel, Cottet et Rey sur Tolga. Ceux de Cabanes, Hubert-Robert sur Sidi Okba (et sa grande mosquée). En 1913, le peintre Maxime Maufra a peint Soir saharien sur la grande place d’Ouled Djellal. Au fond de la place bordée de maisons à arcades, on aperçoit un grand minaret blanc qu’on a comparé à un Campanile de Venise. Autre merveille : la belle kouba (coupole) de Sidi Zarzour à Biskra a subjugué pas moins de trois grands peintres : Eugène Girardet, Emile Boivin et Gustave Pinal. » (Extrait d'un article d'Azzedine Mabrouki, El Watan, 24 juin 2003)

    Par Marion Vidal-Bué

    Source : bibliomonde.com
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    « Au vrai, nous étouffons dans nos cités étroites et bruyantes, notre âme s’y débat tristement, use ses ailes à tous les angles comme un oiseau prisonnier : or nous savons qu’il y a là-bas, au-delà de la mer bleue, un pays sans limites, où le soleil se déploie magnifiquement, où les âges du monde se confondent dans une atmosphère d’infini, où le danger ni la souffrance ne comptent pour beaucoup, parce que le rêve les absorbe, et notre cœur bondit vers cette liberté. »

    C'est ce que l"arrière arrière grand père des mes enfants du coté de leur mère avait écrit un jour ... il ne pouvait pas savoir que ces petits enfants serait Sahraouis ...

    Il a par ailleurs tant écrit sur l'urbanisme qu'aucun peut être bien aucun n'a lu pour continuer à construire l’Algérie ... dommage vraiment dommage tant de livres tant de savoir ignoré ... par ceux qui inventent les cités chez nous ...

    La Tunisie s'en est tant inspirée pour conserver et édifier du moins là où l'autre vient ... j'ai gros sur le cœur ! de l'argent perdu pour emprisonner les âmes alors que nous avons 5 fois la France ...
    Dernière modification par Aloha, 27 mars 2015, 21h35.

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    • #3
      je sais que certains arrivistes comme sarko et autres tentent de parler de bien fait de la colonisation en utilisant ses écrits sains ...

      ce que ce connard de sarko ne sait pas c'est que cette personne naïve certes, lui cracherait sur la gueule s'il l'entend dire ça !

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      • #4
        Merci Aloha pour ce magnifique partage !

        j'ai gros sur le coeur de l'argent perdu pour emprisonner les âmes alors que nous avons 5 fois la France ...
        L'espoir fait vivre et le rêve en est un puissant catalyseur...

        Rêve -Projet - Réalisation , c'est l'essence même de la vie.

        A+.
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        De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
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        • #5
          Merci à toi de parler du Sahara

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