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M.OUYAHIA ET LA TCHIPA - « La tchipa est un phénomène réel mais il ne faut pas également occulter la bureaucratie, la lourdeur de l’administration et l’anachronisme du système financier.. Ce ne sont pas là les propos d’un opposant ou d’un journaliste « irresponsable ».
Ils sont de M. Ouyahia, ancien chef de gouvernement, qui a la réputation, par son affiliation à un système qui génère, justement, en les reproduisant, en plus complexes, les tares évoquées par le numéro un du RND. Mais le discours, d’abord destiné aux militants du parti, semble n’être qu’une forme de reprise en main interne et non des axes mobilisateurs destinés à l’ensemble des Algériens.
Le constat fait par le RND est le même que celui que délivrent régulièrement par la périphérie du pouvoir, d’anciens responsables, les partis d’opposition, une partie de la presse privée, avec le sentiment devenu national que rien ne supprimera la corruption des grands, la tchipa des petits, la dégradation affolante de l’urbanisme, la saleté et la clochardisation des villes, etc.
Il n’y a donc rien de neuf sous le soleil de la coalition et il ne peut en être autrement. Son livre de chevet et son ordre de mission relèvent du programme de M. Bouteflika. Or, ce dernier n’incite pas à la prolifération des CSSD (cadres supérieurs sans diplômes) qui squattent à tous les niveaux les secteurs publics, la haute administration, etc.
Heureusement que le pétrole se maintient à un prix qui permet encore d’engranger des billets verts et que le gaz attire autant les acheteurs en attendant qu’ils développent d’autres énergies. Ces billets verts attendent les bonnes destinations, les bons projets à même de mobiliser une jeunesse que M. Ouyahia, à juste raison, estime désespérée, avec le phénomène harraga et celui de la criminalité. Et là, il ne se fait que des amis auprès des ministres qu’il dirigeait, des médias publics et d’une foultitude d’associations pour qui tout va bien dans le meilleur des mondes.
Dans ce dernier, l’eau se fait rare et la distribution de l’électricité est scandée par le procédé calamiteux dit « délestage » parce que dans un pays chaud, les gens allument... des climatiseurs. Le délestage avant, pendant et après M. Ouyahia veut dire que les petites bourses voient pourrir ce qu’elles ont dans le réfrigérateur ou leurs appareils mis hors service sans qu’une association de consommateurs este en justice Sonelgaz.
Ce type d’association n’est pas encouragé avant, pendant ou après M. Ouyahia. En parlant du système bancaire, le secrétaire général du RND avait sûrement en tête les stars à scandales. Khalifa, la BNA, la BADR, la BEA et d’autres starlettes manieuses d’argent font rêver tous les chômeurs dans les cités et les banlieues-antichambres ou carrément les salons du sous-développement absolu.
Les chiffres agités comme un chiffon rouge dans une arène donnent la rage au ventre, justement à ceux qui souffrent la veille d’une rentrée scolaire, devant la facture d’une Sonelgaz qui déleste à tout va. Un système complètement dément soit. On ne va pas quand même, sous prétexte de soutenir son programme, demander au Président d’éplucher des CV, de concevoir des logiciels qui hurlent à la mort à chaque détournement et faire une analyse épistémologique d’un programme de TV, de la hauteur des trottoirs et de veiller à ce que les commerces et les murs ne soient pas d’un vert caserne ou d’un jaune canari.
Il est plus enrichissant et plus utile pour plus tard d’écouter et de lire d’anciens responsables, enfants du système, essayer d’attirer l’attention, en proposant des idées dans beaucoup de domaines. Mais il est hors de question pour le CSD de laisser dépasser une tête qui étudie, qui lit et qui ne dit pas tout le temps « oui m’siou ».
A l’évidence, M. Ouyahia se prépare à des échéances électorales qui ne font réellement rêver ni les jeunes ni les moins jeunes, en dehors des appareils partisans de la coalition dite présidentielle, au sein de laquelle M. Soltani prend régulièrement ses distances en soulevant la problématique des immunités, du cumul de mandats, de la levée de l’Etat d’urgence, des libertés d’expression, de la corruption sur laquelle il est beaucoup incisif.
A ces niveaux, le RND ne fait aucune proposition inédite sur l’émergence de nouvelles chaînes publiques de TV, sur l’accès de l’opposition aux médias lourds actuels. Lui-même, depuis qu’il a quitté le gouvernement, combien de fois est-il passé sur les chaînes de radio et à l’ENTV ? En cela, le MSP semble en mesure de plus séduire de jeunes démocrates et de plus âgés qui n’écoutent chez le MSP que ce qu’il dit publiquement sur les libertés et sur les carences de la gouvernance en Algérie.
Cela mérite réflexion et quelques audaces au sein d’une alliance de plus en plus hybride.
Par Abdou B.
La Tribune - 25/11/2006
c'est écoeurant, rien à rajouter, pas de commentaire d'ailleurs je respire mal ...
Ils sont de M. Ouyahia, ancien chef de gouvernement, qui a la réputation, par son affiliation à un système qui génère, justement, en les reproduisant, en plus complexes, les tares évoquées par le numéro un du RND. Mais le discours, d’abord destiné aux militants du parti, semble n’être qu’une forme de reprise en main interne et non des axes mobilisateurs destinés à l’ensemble des Algériens.
Le constat fait par le RND est le même que celui que délivrent régulièrement par la périphérie du pouvoir, d’anciens responsables, les partis d’opposition, une partie de la presse privée, avec le sentiment devenu national que rien ne supprimera la corruption des grands, la tchipa des petits, la dégradation affolante de l’urbanisme, la saleté et la clochardisation des villes, etc.
Il n’y a donc rien de neuf sous le soleil de la coalition et il ne peut en être autrement. Son livre de chevet et son ordre de mission relèvent du programme de M. Bouteflika. Or, ce dernier n’incite pas à la prolifération des CSSD (cadres supérieurs sans diplômes) qui squattent à tous les niveaux les secteurs publics, la haute administration, etc.
Heureusement que le pétrole se maintient à un prix qui permet encore d’engranger des billets verts et que le gaz attire autant les acheteurs en attendant qu’ils développent d’autres énergies. Ces billets verts attendent les bonnes destinations, les bons projets à même de mobiliser une jeunesse que M. Ouyahia, à juste raison, estime désespérée, avec le phénomène harraga et celui de la criminalité. Et là, il ne se fait que des amis auprès des ministres qu’il dirigeait, des médias publics et d’une foultitude d’associations pour qui tout va bien dans le meilleur des mondes.
Dans ce dernier, l’eau se fait rare et la distribution de l’électricité est scandée par le procédé calamiteux dit « délestage » parce que dans un pays chaud, les gens allument... des climatiseurs. Le délestage avant, pendant et après M. Ouyahia veut dire que les petites bourses voient pourrir ce qu’elles ont dans le réfrigérateur ou leurs appareils mis hors service sans qu’une association de consommateurs este en justice Sonelgaz.
Ce type d’association n’est pas encouragé avant, pendant ou après M. Ouyahia. En parlant du système bancaire, le secrétaire général du RND avait sûrement en tête les stars à scandales. Khalifa, la BNA, la BADR, la BEA et d’autres starlettes manieuses d’argent font rêver tous les chômeurs dans les cités et les banlieues-antichambres ou carrément les salons du sous-développement absolu.
Les chiffres agités comme un chiffon rouge dans une arène donnent la rage au ventre, justement à ceux qui souffrent la veille d’une rentrée scolaire, devant la facture d’une Sonelgaz qui déleste à tout va. Un système complètement dément soit. On ne va pas quand même, sous prétexte de soutenir son programme, demander au Président d’éplucher des CV, de concevoir des logiciels qui hurlent à la mort à chaque détournement et faire une analyse épistémologique d’un programme de TV, de la hauteur des trottoirs et de veiller à ce que les commerces et les murs ne soient pas d’un vert caserne ou d’un jaune canari.
Il est plus enrichissant et plus utile pour plus tard d’écouter et de lire d’anciens responsables, enfants du système, essayer d’attirer l’attention, en proposant des idées dans beaucoup de domaines. Mais il est hors de question pour le CSD de laisser dépasser une tête qui étudie, qui lit et qui ne dit pas tout le temps « oui m’siou ».
A l’évidence, M. Ouyahia se prépare à des échéances électorales qui ne font réellement rêver ni les jeunes ni les moins jeunes, en dehors des appareils partisans de la coalition dite présidentielle, au sein de laquelle M. Soltani prend régulièrement ses distances en soulevant la problématique des immunités, du cumul de mandats, de la levée de l’Etat d’urgence, des libertés d’expression, de la corruption sur laquelle il est beaucoup incisif.
A ces niveaux, le RND ne fait aucune proposition inédite sur l’émergence de nouvelles chaînes publiques de TV, sur l’accès de l’opposition aux médias lourds actuels. Lui-même, depuis qu’il a quitté le gouvernement, combien de fois est-il passé sur les chaînes de radio et à l’ENTV ? En cela, le MSP semble en mesure de plus séduire de jeunes démocrates et de plus âgés qui n’écoutent chez le MSP que ce qu’il dit publiquement sur les libertés et sur les carences de la gouvernance en Algérie.
Cela mérite réflexion et quelques audaces au sein d’une alliance de plus en plus hybride.
Par Abdou B.
La Tribune - 25/11/2006
c'est écoeurant, rien à rajouter, pas de commentaire d'ailleurs je respire mal ...