La France possède un puissant complexe militaro-industriel [voir chiffres ci-dessous], qui fournit presque totalement les forces armées du pays en équipement et en technologie
En ce jour de fête nationale, nous publions l’analyse de Russkaya planeta sur le complexe militaro-industriel de la France, qui fournit en totalité les forces armées du pays en équipement et en technologie. Et pourtant, les ambitions géopolitiques de Paris dépassent de façon significative ses possibilités militaires.
Après avoir subi un lourd échec face à l’Allemagne au début de la Seconde Guerre mondiale, la France, dans les bilans du conflit, a été ramenée de façon artificielle non seulement parmi les vainqueurs, mais aussi au nombre des grandes puissances. Et depuis sept décennies, Paris s’efforce par tous les moyens de maintenir ce statut, faisant preuve d’ambitions immenses.
Si la France est un des fondateurs de l’OTAN, de 1966 à 2009, elle ne faisait pourtant pas partie de la structure militaire de l’Alliance, manifestant un haut degré d’indépendance dans les affaires militaires et internationales. La France est une puissance nucléaire ; elle occupe, en quantité de charges explosives, la quatrième ou cinquième place dans le monde (après les États-Unis, la Russie, la Chine et, peut-être, Israël).
Si géographiquement, la France est un pays continental, elle se comporte, sur le plan militaire, comme une puissance océanique, développant le plus activement son aviation et sa flotte. À la fin de la guerre froide, comme d’ailleurs presque tous les pays de l’OTAN, elle est passée pour son recrutement du principe de l’appel à celui du salariat et a réduit de façon significative ses forces armées. Tout en demeurant, pourtant, une des plus importantes puissances militaires au sein de l’Alliance et, plus généralement, en Europe.
La France possède un puissant complexe militaro-industriel [voir chiffres ci-dessous], qui fournit presque totalement les forces armées du pays en équipement et en technologie. En outre, la France conçoit et fabrique une partie de sa technologie aérienne en collaboration avec d’autres pays, et avant tout la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie.
Les troupes terrestres possèdent des corps de forces de réaction rapide et deux divisions, mais en temps de paix, les forces combattantes de ces corps sont de réserve. La base des troupes terrestres est constituée de 13 brigades : mécanisées, blindées, légère blindée, blindés légers « de marine », parachutiste, d’infanterie de montagne, des transmissions, du transport, franco-allemande et des forces spéciales. L’armée de terre possède également trois régiments aériens, six régiments de logistique et trois d’infanterie de marine sur les territoires d’outre-mer et à l’étranger (Djibouti, Guyane, Réunion).
).
Les forces terrestres incluent également la célèbre Légion étrangère, qui recrute principalement parmi les citoyens d’autres pays ; et la gendarmerie peut agir avec les troupes terrestres, même si, en temps de paix, elle remplit généralement des fonctions de police.
Il n’y a pas de troupes étrangères sur le territoire du pays, tandis que la France, elle, possède des contingents dans ses propres territoires d’Outre-mer (Guyane, Polynésie, Réunion), ainsi que dans ses ex-colonies africaines (Djibouti, Tchad, Côte-d’Ivoire, République centrafricaine, Gabon, Mali, Sénégal). Pour autant, ces contingents sont extrêmement réduits, et sont plutôt un symbole de la présence française.
Comme l’ont montré les récents événements au Mali et en République centrafricaine, la France s’efforce, s’il est nécessaire de conduire des opérations militaires réelles, d’impliquer, en guise d’infanterie, les troupes des pays africains, vu que personne ne regrette leurs soldats. En situation extrême, on a recours du côté français à la Légion étrangère, vu que personne ne regrette non plus les criminels nationaux, et encore moins étrangers. En pratique, les Français se limitent majoritairement à un soutien technique et aérien.
En prenant en compte la situation géographique du pays et l’absence totale de menaces extérieures, le potentiel des forces armées de la France est plus que suffisant à garantir la capacité de défense du pays. Il peut également servir à conduire des interventions limitées en ampleur. Mais les ambitions géopolitiques de Paris sont significativement plus importantes que ses possibilités militaires réelles.
À la fin du programme de production des Rafale, le pays entamera une réduction rapide de sa quantité d’avions de combat (sur le compte de l’élimination des Mirage 2000) ; en outre, l’industrie militaire aérienne du pays est menacée par une sérieuse crise, vu que les perspectives d’export du Rafale sont loin d’être évidentes (il est très cher) et qu’il n’existe tout simplement aucun nouveau programme. Dans une perspective tout à fait visible, les forces armées de la France perdront ainsi la possibilité de conduire des opérations autonomes, même extrêmement limitées. C’est précisément ce qui explique le retour du pays dans la structure militaire de l’OTAN. Du reste, les possibilités de l’Alliance dans l’ensemble se réduisent elles aussi rapidement.
La suite...
En ce jour de fête nationale, nous publions l’analyse de Russkaya planeta sur le complexe militaro-industriel de la France, qui fournit en totalité les forces armées du pays en équipement et en technologie. Et pourtant, les ambitions géopolitiques de Paris dépassent de façon significative ses possibilités militaires.
Après avoir subi un lourd échec face à l’Allemagne au début de la Seconde Guerre mondiale, la France, dans les bilans du conflit, a été ramenée de façon artificielle non seulement parmi les vainqueurs, mais aussi au nombre des grandes puissances. Et depuis sept décennies, Paris s’efforce par tous les moyens de maintenir ce statut, faisant preuve d’ambitions immenses.
Si la France est un des fondateurs de l’OTAN, de 1966 à 2009, elle ne faisait pourtant pas partie de la structure militaire de l’Alliance, manifestant un haut degré d’indépendance dans les affaires militaires et internationales. La France est une puissance nucléaire ; elle occupe, en quantité de charges explosives, la quatrième ou cinquième place dans le monde (après les États-Unis, la Russie, la Chine et, peut-être, Israël).
Si géographiquement, la France est un pays continental, elle se comporte, sur le plan militaire, comme une puissance océanique, développant le plus activement son aviation et sa flotte. À la fin de la guerre froide, comme d’ailleurs presque tous les pays de l’OTAN, elle est passée pour son recrutement du principe de l’appel à celui du salariat et a réduit de façon significative ses forces armées. Tout en demeurant, pourtant, une des plus importantes puissances militaires au sein de l’Alliance et, plus généralement, en Europe.
La France possède un puissant complexe militaro-industriel [voir chiffres ci-dessous], qui fournit presque totalement les forces armées du pays en équipement et en technologie. En outre, la France conçoit et fabrique une partie de sa technologie aérienne en collaboration avec d’autres pays, et avant tout la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie.
Les troupes terrestres possèdent des corps de forces de réaction rapide et deux divisions, mais en temps de paix, les forces combattantes de ces corps sont de réserve. La base des troupes terrestres est constituée de 13 brigades : mécanisées, blindées, légère blindée, blindés légers « de marine », parachutiste, d’infanterie de montagne, des transmissions, du transport, franco-allemande et des forces spéciales. L’armée de terre possède également trois régiments aériens, six régiments de logistique et trois d’infanterie de marine sur les territoires d’outre-mer et à l’étranger (Djibouti, Guyane, Réunion).
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Les forces terrestres incluent également la célèbre Légion étrangère, qui recrute principalement parmi les citoyens d’autres pays ; et la gendarmerie peut agir avec les troupes terrestres, même si, en temps de paix, elle remplit généralement des fonctions de police.
Il n’y a pas de troupes étrangères sur le territoire du pays, tandis que la France, elle, possède des contingents dans ses propres territoires d’Outre-mer (Guyane, Polynésie, Réunion), ainsi que dans ses ex-colonies africaines (Djibouti, Tchad, Côte-d’Ivoire, République centrafricaine, Gabon, Mali, Sénégal). Pour autant, ces contingents sont extrêmement réduits, et sont plutôt un symbole de la présence française.
Comme l’ont montré les récents événements au Mali et en République centrafricaine, la France s’efforce, s’il est nécessaire de conduire des opérations militaires réelles, d’impliquer, en guise d’infanterie, les troupes des pays africains, vu que personne ne regrette leurs soldats. En situation extrême, on a recours du côté français à la Légion étrangère, vu que personne ne regrette non plus les criminels nationaux, et encore moins étrangers. En pratique, les Français se limitent majoritairement à un soutien technique et aérien.
En prenant en compte la situation géographique du pays et l’absence totale de menaces extérieures, le potentiel des forces armées de la France est plus que suffisant à garantir la capacité de défense du pays. Il peut également servir à conduire des interventions limitées en ampleur. Mais les ambitions géopolitiques de Paris sont significativement plus importantes que ses possibilités militaires réelles.
À la fin du programme de production des Rafale, le pays entamera une réduction rapide de sa quantité d’avions de combat (sur le compte de l’élimination des Mirage 2000) ; en outre, l’industrie militaire aérienne du pays est menacée par une sérieuse crise, vu que les perspectives d’export du Rafale sont loin d’être évidentes (il est très cher) et qu’il n’existe tout simplement aucun nouveau programme. Dans une perspective tout à fait visible, les forces armées de la France perdront ainsi la possibilité de conduire des opérations autonomes, même extrêmement limitées. C’est précisément ce qui explique le retour du pays dans la structure militaire de l’OTAN. Du reste, les possibilités de l’Alliance dans l’ensemble se réduisent elles aussi rapidement.
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