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Les Algériens et l'Arabe littéraire.

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  • Les Algériens et l'Arabe littéraire.

    Bonjour,

    Ma question est la suivante : pourquoi nous, les Algériens (en général), nous ne maîtrisons pas l'Arabe littéraire ?

    C'est dû à quoi à votre avis ?
    - A notre origine berbère,
    - au mauvais enseignement de cette langue à l'école,
    - au colonialisme français et autres,
    - parce que nous préférons parler Français,
    - la non utilisation de cette langue à part à l'école...

  • #2
    @El Corso

    ... pourquoi nous, les Algériens (en général), nous ne maîtrisons pas l'Arabe littéraire ? ...

    la première chose a démontrer ici c'est bien affirmation elle-même : qui a dit que nous autres algériens ne maitrisions pas l'arabe littéraire ? Je suis moi-même algérien et je lis, écris et pratique l'arabe trés aisément. Je dirais la même chose toute la pléthore de mes nièces et neveux !

    ... C'est dû à quoi à votre avis ? - A notre origine berbère ...

    D'abord nous ne sommes pas tous d'origine berbère, et comme bien même nous le serions je ne vois pas en quoi cela pourrait-il influer sur la capacité ou non à maitriser une langue et qui plus est une langue écrite ?!

    ... au mauvais enseignement de cette langue à l'école ...

    A voir. Je suis moi-même issu de l'enseignement algérien et je reitère que n'éprouve aucune difficulté en langue arabe classique.

    ... au colonialisme français et autres ...

    Il va de soit que la période coloniale fut une période de fort recul de la pratique de l'arabe littéraire, ne serait-ce que parceque cette langue fut totalement évacuée de l'administration et des autres usages officiels au bénéfice de la langue française. Comme il s'agit d'une langue exclusivement écrite, un tel état de fait ne pouvait conduire qu'à un affaiblissement de sa pratique.

    ... parce que nous préférons parler Français ...

    Il ne me semble pas que le commun des algériens aient une maitrise supérieure du français par rapport à l'arabe littéraire. C'est plutôt le contraire, notamment depuis une génération ou deux. Il n'y a qu'à voir le tirage de la presse écrite arabophone par rapport à la presse francophone.

    ... la non utilisation de cette langue à part à l'école ...

    L'arable classique est en usage dans tous les médias (audiovisuels, écrits) de nos jours, dans tous les niveaux d'enseignement et dans une bonne partie de l'administration du pays. Je ne vois pas où est-ce qu'il pourrait être utilisé de plus !?
    Dernière modification par Harrachi78, 31 mars 2015, 17h46.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      La difficulté se situe à mon avis au niveau de l'aptitude à parler la langue arabe plutôt qu'à sa compréhension. Nous sommes constamment exposés à cette langue à travers l'école, les médias les documents administratifs...etc, mais vu que le besoin d'en user ne se manifeste que rarement (j'ai le souvenir que même lors de certains cours d'arabe à l'école, l'emploi de cette langue n’était pas obligatoire pour répondre au prof), nous manquons (à des degrés différents) de cette fluidité qu'une personne maîtrisant une langue est censé avoir.

      Il est difficile de parler couramment une langue sans en faire usage ne serait ce que de temps à autre et avec des interlocuteurs susceptibles de tenir une conversation correcte en arabe, chose plutôt compliqué lorsque on est tourné au ridicule à la moindre occasion où l'on essaye de s'y exprimer.

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      • #4
        @Tulipes

        La difficulté se situe à mon avis au niveau de l'aptitude à parler la langue arabe plutôt qu'à sa compréhension.
        C'est que l'arabe classique ne se "parle" pas TULIPES. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais la langue arabe dans sa forme classique a pratiquement cessé d'être une langue parlée dès le 10e s., c'est-à-dire dès l'époque Abasside ! Dès ce moment, les influences étrangères vont creuser de plus en plus d'écarts entre la langue parlée et la langue écrite, et cela va donner progressivement naissance aux divers dialectes arabes que nous conaissons de nos jours et leurs sous-variantes.

        En un mot, la langue arabe classique ne peut se maintenir que par la persistance de sa pratique, et cette persistance ne pouvait être assurée que par l'usage administratif, littéraire et savant. Si tu élimine ça (comme ce fut el cas à l'époque coloniale), la maitrise de cette langue se perds automatiquement.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          quand j'était a la fac de setif , j'avais avec moi des étudiants qui venaient du yemen ...et ils étaient unanime , ils nous disaient que méme les gens qui pour nous paraissaient maîtriser l'arabe , le parlaient mal , ils trouvaient que les algeriens ne savaient pas maîtrisaient le "expiré- inspiré " de la langue arabe...et ils parlaient de nos prof..que moi je trouvais trop fort en arabe ..... ...j'avais un prof qui venait du soudan, d'apres eux, il parlait mieux que nous.....
          tu tombe je tombe car mane e mane
          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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          • #6
            Moi personnellement je préfère la langue française, je l'aime

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            • #7
              @Harrachi

              C'est que l'arabe classique ne se "parle" pas TULIPES. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais la langue arabe dans sa forme classique a pratiquement cessé d'être une langue parlée dès le 10e s., c'est-à-dire dès l'époque Abasside ! Dès ce moment, les influences étrangères vont creuser de plus en plus d'écarts entre la langue parlée et la langue écrite, et cela va donner progressivement naissance aux divers dialectes arabes que nous conaissons de nos jours et leurs sous-variantes.

              En un mot, la langue arabe classique ne peut se maintenir que par la persistance de sa pratique, et cette persistance ne pouvait être assurée que par l'usage administratif, littéraire et savant. Si tu élimine ça (comme ce fut el cas à l'époque coloniale), la maitrise de cette langue se perds automatiquement.
              Je comprends ta vision des choses du moment que le plus important est la pérennité de la langue arabe dans le temps afin de lui faire éviter le sort des langues mortes telles que le latin, et cette pérennisation ne peut se faire qu'à travers les écrits ( nous avons le Saint Coran comme moyen le plus sure pour l'assurer), mais il ne faut pas perdre de vue qu'elle est également un moyen de communication et il faut la privilégier au tant que telle, donc privilégier le parlé.

              Je te cite un exemple, mon responsable est égyptien et pourtant je suis obligé de lui faire la conversation en anglais, alors que j'aurait souhaité la faire en arabe étant donné que nous deux appartenons à ce que nous appelons le monde arabe.
              Dernière modification par Tulipe, 31 mars 2015, 18h16.

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              • #8
                @Traks

                ... j'avais avec moi des étudiants qui venaient du yemen et ils étaient unanime , ils nous disaient que méme les gens qui pour nous paraissaient maîtriser l'arabe , le parlaient mal , ils trouvaient que les algeriens ne savaient pas maîtrisaient le "expiré- inspiré " de la langue arabe...
                J'ai connu des yéménites et des soudanais, et je puis dire qu'à l'oral ils ont le "pire" arabe que j'ai pu entendre !

                Encore une fois l'arabe classique n'est plus vraiment une langue parlée pour qu'on puisse dire qu'un tel parle mieux que tel autre. La pratique de l'arabe classique à l'oral -en dehors des domaines académiques- demeure donc trés tributaire du dialecte maternel du locuteur, chacun étant naturellement porté à croire que sa pratique à lui serait la norme et que tout ce qui s'en éloigne serait "moins" correcte. C'est une fausse impréssion.
                Dernière modification par Harrachi78, 01 avril 2015, 10h08.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  je ne suis pas de ton avis lors ce que tu dis

                  l'arabe classique n'est plus vraiment une langue parlée pour qu'on puisse dire qu'un tel parle mieux que tel autre ..... chacun étant naturellement porté à croire que sa pratique à lui serait la norme et que tout ce qui s'en éloigne serait "moins" correcte. C'est une fausse impréssion.

                  e narabe nous avons "makharidj el hourouf" ce qui permet de bien articuler et de bien prononcer et d avoir des références de prononciation correcte ou non,
                  a Tlemcen la lettre "th" pour thalathatoun n'existe pas AUCUN absolument AUCUN Tlemcenien ne sais et ne prononce cette lettre, ceci est une FAUTE et un mal parlé, un Algérois le fait tres bien et de maniere correcte

                  dans la prononciation le correcte et le faux existe, encore plus chez les arabes pour qui la notion de makharidj est tres importante

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                  • #10
                    @Tulipe

                    Je comprends ta vision des choses du moment que le plus important est la pérennité de la langue arabe dans le temps afin de lui faire éviter le sort des langues mortes telles que le latin, et cette pérennisation ne peut se faire qu'à travers les écrits ( nous avons le Saint Coran comme moyen le plus sure pour l'assurer), mais il ne faut pas perdre de vue qu'elle est également un moyen de communication et il faut la privilégier au tant que telle, donc privilégier le parlé.
                    Justement, toute la problématique est de savoir ce que tu entends par "le parler". Si tu veux dire que la forme classique doit redevenir la langue vernaculaire cela n'est pas possible. On ne peut empêcher ces choses d'évoluer, et on ne peut donc fixer un langage à jamais dans la bouche des gens. En un mot, cette dualité (classique/dialectal) que vit l'arabe n'est pas un probleme en soit et ca ne doit pas être regradé comme tel. La forme classique à ses utilités et sert de socle commun à tous les arabes (et même audelà), tandis que les formes dialectales servent à d'autres utilités et permettent surtout de laisser l'évolution normale s'effectuer.

                    ... Je te cite un exemple, mon responsable est égyptien et pourtant je suis obligé de lui faire la conversation en anglais, alors que j'aurait souhaité la faire en arabe étant donné que nous deux appartenons à ce que nous appelons le monde arabe ...
                    J'ai longtemps travaillé dans une boite qui appartient à un groupe moyen-oriental, et j'ai moi-même vécu un moment à Bahraïn parmi une pléthore de moyens-orientaux. pour dire que je me suis donc déja trouvé dans une situation similaire à la tienne mais avec un résultat tout autre : j'arrivais à adapter mon dialecte en revenant de telle sorte qu'un genre de koïné se était automatiquement et permettait une intercompréhension assez large.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Car l'Algerie n'est pas un pays arabe je pense.
                      De plus bon nombre d'algerien maitrisent correctement cette langue (lire et ecrire).C'est juste qu'elle est peu utilisée.
                      Puis a l'université les cours sont en français , ce qui fait que cette langue est délaissée.

                      En plus nous avons déjà notre langue "derdja" qui est un mélange de plusieurs langues.

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                      • #12
                        @Ryad

                        ... en arabe nous avons "makharidj el hourouf" ce qui permet de bien articuler et de bien prononcer et d avoir des références de prononciation correcte ou non ...

                        Exact, mais au final cela se rapporte surtout au mode lecture. A la limite un arabophone pourrait s'y conformer à la lettre lorsqu'il déclame un discours ou un texte a réciter, mais dans une conversation orale chacun sera imprégné par son propre dialecte ce qui fait, au final, qu'aucun ne pourra se prévaloir d'avoir le "bon" usage dans l'absolu.
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          pour les franco algériens c'est sur et logique mais les algériens d’Algérie parlent parfaitement l'arabe c'est juste qu'on lui préfère l’algérien "dialecte" car les mots sont raccourcis, facile a prononcer, moderne, à la mode et puis je pense que c'est la simplicité qui l'emporte.

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                          • #14
                            Distro bonjour,

                            j'ai assisté à une conversation téléphonique d'un compatriote (chef de chantier) avec un Egyptien

                            - L'algérien : "lazemlek l'autorisation men 3and la sécuriti bache youdkhol el camiou lel chanti"

                            - l'égyptien : "bit oul ih ?

                            - "yaou goutlek lazemlek l'autorisation men 3and echef dyal la sécuriti bache youdkhol el camiou lel chanti"

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                            • #15
                              C'est que l'arabe classique ne se "parle" pas TULIPES. Beaucoup de gens ne le savent pas, mais la langue arabe dans sa forme classique a pratiquement cessé d'être une langue parlée dès le 10e s., c'est-à-dire dès l'époque Abasside ! Dès ce moment, les influences étrangères vont creuser de plus en plus d'écarts entre la langue parlée et la langue écrite, et cela va donner progressivement naissance aux divers dialectes arabes que nous conaissons de nos jours et leurs sous-variantes.

                              En un mot, la langue arabe classique ne peut se maintenir que par la persistance de sa pratique, et cette persistance ne pouvait être assurée que par l'usage administratif, littéraire et savant.
                              donc les arabes sont arabes même lorsqu'ils ne parlent pas la langue qui ne se parle plus au fait...

                              c qd même dur à suivre !

                              on peut appeler cela l'arabité par le déni.
                              ... pourquoi nous, les Algériens (en général), nous ne maîtrisons pas l'Arabe littéraire ? ...

                              la première chose a démontrer ici c'est bien affirmation elle-même : qui a dit que nous autres algériens ne maitrisions pas l'arabe littéraire ? Je suis moi-même algérien et je lis, écris et pratique l'arabe trés aisément. Je dirais la même chose toute la pléthore de mes nièces et neveux !
                              une langue littéraire qui ne se parle pas monsieur s'appelle une langue morte !
                              il ne faut surtout pas tuer la langue arabe comme ça...

                              Quand bien même cette langue ne se parle plus dans sa version classique, il faut trouver des façon de la vulgariser... parce que le latin s'est éteint et a laissé derrière lui le français, espagnol, italien etc..
                              Dernière modification par tawenza, 01 avril 2015, 13h58.

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