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Pour Émile Hokayem, chercheur principal au IIES de Bahreïn, il ne faut pas s'y méprendre. Les miliciens houthis ne sont pas comparables au parti libanais armé Hezbollah. Même si ces deux courants chiites sont armés, entraînés et idéologiquement liés à l'Iran, même s'ils ont tous deux respectivement une assise populaire très solide, il n'en reste pas moins que les houthis ont commis plusieurs erreurs stratégiques qui, à terme, pourraient jouer en faveur de Riyad.
« Les houthis sont tombés dans l'écueil que le Hezbollah a globalement toujours essayé d'éviter », à savoir, d'une part, réaliser « une défaite territoriale totale contre l'ennemi », en l'occurrence les forces du régime yéménite. D'autre part, ils ont lancé une course au « contrôle territorial total » et enfin « aspirent à une mainmise sur les institutions de l'État ».
Or, précise M. Hokayem, le Hezbollah, même s'il s'est rapproché de ces objectifs en mai 2008, a de manière générale évité de prendre « ce risque énorme » car le parti a conscience des difficultés qui découlent d'un contrôle total du territoire.
C'est là que les houthis ont péché par excès d'ambition ou par faute stratégique : ils sont actuellement déployés à la limite de leur capacité numérique et logistique. Autre erreur militaire : les territoires qu'ils contrôlent actuellement sont loin d'être stabilisés puisque de nombreuses forces s'opposent à eux, comme « el-Qaëda, Daech, les hommes de Ali Mohsen et celles, bien sûr, du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi ».
Lorient Le jour
« Les houthis sont tombés dans l'écueil que le Hezbollah a globalement toujours essayé d'éviter », à savoir, d'une part, réaliser « une défaite territoriale totale contre l'ennemi », en l'occurrence les forces du régime yéménite. D'autre part, ils ont lancé une course au « contrôle territorial total » et enfin « aspirent à une mainmise sur les institutions de l'État ».
Or, précise M. Hokayem, le Hezbollah, même s'il s'est rapproché de ces objectifs en mai 2008, a de manière générale évité de prendre « ce risque énorme » car le parti a conscience des difficultés qui découlent d'un contrôle total du territoire.
C'est là que les houthis ont péché par excès d'ambition ou par faute stratégique : ils sont actuellement déployés à la limite de leur capacité numérique et logistique. Autre erreur militaire : les territoires qu'ils contrôlent actuellement sont loin d'être stabilisés puisque de nombreuses forces s'opposent à eux, comme « el-Qaëda, Daech, les hommes de Ali Mohsen et celles, bien sûr, du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi ».
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