Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Palestine est officiellement membre de la Cour pénale internationale (CPI)

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Palestine est officiellement membre de la Cour pénale internationale (CPI)

    La Palestine est officiellement membre de la Cour pénale internationale (CPI), mercredi 1er avril 2015. Cette adhésion ouvre la voie à des enquêtes sur les crimes commis par l'armée israélienne dans les territoires palestiniens.

    Une cérémonie à huis clos s'est déroulée au siège du tribunal à La Haye, au cours de laquelle le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al-Malki, a reçu une copie symbolique du Statut de Rome, fondateur de la CPI. L'adhésion de la Palestine constitue un pas de plus dans la confrontation diplomatique et judiciaire engagée en 2014 par la direction palestinienne.

    Que va changer cette décision ?

    Cette avancée va permettre à la CPI d'enquêter à partir du 1er avril sur les allégations de crimes commis dans les Territoires palestiniens.
    L'objectif de la démarche d'adhésion palestinienne, entamée vendredi 2 janvier aux Nations unies, est de pouvoir demander des comptes aux dirigeants israéliens pour les trois offensives lancées sur Gaza depuis 2008 ou encore pour l'occupation des territoires palestiniens, devant une cour compétente en matière de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

    En même temps qu'il demandait l'adhésion à la CPI, le président palestinien Mahmoud Abbas, en janvier, avait envoyé à la cour un document autorisant la procureure, Fatou Bensouda, à enquêter sur des crimes présumés commis dans les Territoires palestiniens depuis le 13 juin 2014.

    Par ailleurs, le porte-parole de la CPI, Fadi el-Abdallah, interrogé par France 24, a souligné que la Cour était "également compétente pour les crimes commis par les citoyens palestiniens". Les Palestiniens pourraient par exemple devoir répondre devant la CPI de crimes commis par le Hamas et depuis la bande Gaza, qui échappe pourtant au contrôle de l'Autorité palestinienne.

    Une vaste offensive diplomatique ?

    Cette adhésion s'inscrit dans le cadre d'une offensive diplomatique menée à l'ONU par les Palestiniens, qui entendent de nouveau soumettre au Conseil de sécurité un projet de résolution, rejeté la semaine dernière à New York et qui prévoit la fin sous trois ans de l'occupation israélienne.

    Ce projet prévoyait un accord de paix d'ici douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017. La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, avaient apporté leur soutien à la résolution. Le Conseil de sécurité l'avait toutefois rejeté par 8 voix pour, deux contre et cinq abstentions. Le texte devait réunir 9 voix pour être adopté.

    Quelle est la réponse d'Israël ?

    En rétorsion, Israël avait gelé dès samedi 4 janvier le versement de 106 millions d'euros de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Mais Benjamin Netanyahou a ensuite décidé de lever, sans doute pour obtenir une attitude plus modérée de la part des Palestiniens.

    Il avait toutefois immédiatement réagi à l'initiative palestinienne en déclarant que les Palestiniens avaient "plus à craindre" qu'Israël de la Cour pénale internationale. "Celui qui doit craindre la Cour pénale internationale est l’Autorité palestinienne qui a intégré à son gouvernement le Hamas, une organisation terroriste dont les crimes de guerres sont similaires à ceux de l’État islamique", a-t-il affirmé.

    Le Premier ministre israélien a promis de prendre les mesures destinées à "protéger les soldats de l'armée israélienne, armée la plus morale au monde" selon lui. Israël a d'ailleurs déjà commencé à répliquer avec des actions en justice devant des juridictions ordinaires, notamment avec des plaintes contre l'Autorité palestinienne pour les bombardements du Hamas qui ont perturbé le trafic de l'aéroport de Tel Aviv l'été dernier.


    J-Afrique

Chargement...
X