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"Les clivages politiques entre l'Algérie et le Maroc ne doivent pas freiner l'investissement"

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  • "Les clivages politiques entre l'Algérie et le Maroc ne doivent pas freiner l'investissement"

    Tout en admettant que, de part et d'autre, la responsabilité quant à la situation actuelle de faite tension politique est engagée, le président de la confédération des cadres de la Finance et de la comptabilité appelle à dépasser les clivages politiques. Selon Karim Mahmoudi, l'Algérie perdrait 2 milliards de dollars annuellement du fait de la fermeture des frontières avec son voisin de l'Ouest.

    " Il y a certes des problèmes politiques (avec le voisin marocain) avec lequel par ailleurs nous avons des liens historiques, mais cela n'interdit pas aux opérateurs économiques de travailler". C'est la conviction qu'a exprimée mercredi sur le plateau de l'Invité du Direct de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent, Karim Mahmoudi président de la confédération des cadres de la Finance et de la comptabilité (CCFC). Pour lui, les possibilités d'échanges entre les deux pays voisins sont gâchées par des considérations géostratégiques qui n'ont pas lieu d'être car elles compromettent le bien-être et la prospérité des deux peuples voisins.

    "Les marocains n'arrivent pas à placer leurs produits agricoles en Espagne alors que nous, les algériens, avons besoin de 3 millions de mains d'œuvre pour développer l'agriculture et l'eau, l'habitat...etc.", indique Mahmoudi, estimant que l'Algérie ne doit plus considérer le Maroc comme un "ennemi stratégique".

    Tout mettre à plat et discuter

    Tout en admettant que, de part et d'autre de la frontière, la responsabilité quant à la situation actuelle de tension politique est engagée, le président de la confédération des cadres de la Finance et de la comptabilité appelle à dépasser les clivages politiques. "Ce n'est pas 3000 familles qui représentent les deux régimes qui vont bloquer 70 millions d'individus, estime Mahmoudi. Si l'on veut aller de l'avant, il faudra tout mettre à plat et discuter. Mais cela ne doit pas empêcher les investisseurs de travailler".

    Selon Karim Mahmoudi, l'Algérie perd 2 milliards de dollars annuellement (du fait de la fermeture des frontières) et 6 millions d’habitants du Maroc oriental vivent grâce à l'Algérie. Pour Mahmoudi grand défenseur de la notion du "Grand-Maghreb", les deux pays doivent savoir ce qu'ils veulent et privilégier l'économique sur le politique.

    Suivre l’exemple marocain

    Au Maghreb, le Maroc enregistre une longueur d'avance en se déployant en Afrique de l'ouest à travers ses banques, le réseau télécom et le transport aérien. "Là où ils vont, les investisseurs marocains sont accompagnés par la compagnie de transport la Royal Air Maroc (RAM) et la banque du roi Attijariwafa Bank. Pour que l'Algérie se déploie mieux et plus en Afrique, Karim Mahmoudi recommande de suivre l'exemple marocain. Contrairement à leurs homologues marocains, les opérateurs économiques algériens ne sont pas accompagnés dans leurs initiatives d’expansion à l’international.

    La Royal Air Maroc est à 30 rotations vers les aéroports de l'Afrique dépassant de loin la compagnie algérienne Air Algérie. Le Maroc est devenu un véritable ‘’hub’’ ; beaucoup d’Africains transitent par Casablanca pour aller dans les autres pays du monde. "Le pays ne doit pas vivre sur le passé, mais sur le présent et l'avenir. Or, il y a énormément d'Algériens et d'Algériennes qui sont capables de faire des miracles".

    Maghreb émergent
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