La part des prêts garantis pour les EEP s’établit à 48%
L’endettement dépasse les 277 milliards de DH
La dette extérieure publique ne cesse de s’accentuer depuis 2009. Sur les cinq dernières années, elle a crû en moyenne de 12,2% chaque année. Son encours a atteint plus de 277,7 milliards de DH en 2014, contre 234,7 milliards de DH à fin 2013. Le montant représente 30,3% du PIB. Il regroupe la dette du Trésor et celle garantie pour les entreprises publiques. Toutes deux sont en hausse soutenue.
A elle seule, la dette extérieure du Trésor a grimpé à 141 milliards de DH pour représenter 15,4% du PIB. En effet, le Trésor a décroché en 2014 un emprunt de 1 milliard d’euros (plus de 11 milliards de DH) sur le marché financier international. Le prêt a été octroyé pour une période de 10 ans, avec un coupon de 3,5%. Un record historique, comparativement à l’opération de 2010 où il était question de 4,5%. En moins de deux ans, le Trésor a effectué quatre opérations pour une levée globale de 30 milliards de DH. C’est plus qu’il n’en a mobilisé sur les dix années précédentes.
Des sorties à l’international qui aideront à faire face aux besoins des importations. Les réserves extérieures s’étant en effet dégradées couvrant à peine trois mois d’importation. A fin 2014, la situation s’est nettement améliorée. Pour 2015, Bank Al-Maghrib table sur 6 mois de couverture.
D’un autre côté, les établissements publics ont été particulièrement actifs auprès des bailleurs de fonds étrangers en 2014. Ils ont mobilisé près de 35 milliards de DH. L’essentiel des tirages se fait auprès des institutions internationales et des créanciers bilatéraux. OCP a mobilisé à lui seul plus du tiers de la dette des EEP. L’Office avait entamé courant 2014 un road-show dans les principales places financières internationales. Il est parvenu au final à emprunter pas moins de 1,55 milliard de dollars (près de 12 milliards de DH).
Les entreprises et les collectivités locales sont pratiquement absentes du marché financier international. Seulement 0,2% de l’encours de la dette extérieure publique est porté par les banques par exemple.
Les arbitrages des entreprises restent relativement corrélés aux principales devises. Pour l’heure, le plus gros des emprunts se fait en euro. Il pèse plus de 68% face à 18% en dollar. Une aubaine pour la dette extérieure marocaine qui voit sa charge en euro réduite suite à la dépréciation de la monnaie européenne face au dollar.
A. Lo
L’endettement dépasse les 277 milliards de DH
La dette extérieure publique ne cesse de s’accentuer depuis 2009. Sur les cinq dernières années, elle a crû en moyenne de 12,2% chaque année. Son encours a atteint plus de 277,7 milliards de DH en 2014, contre 234,7 milliards de DH à fin 2013. Le montant représente 30,3% du PIB. Il regroupe la dette du Trésor et celle garantie pour les entreprises publiques. Toutes deux sont en hausse soutenue.
A elle seule, la dette extérieure du Trésor a grimpé à 141 milliards de DH pour représenter 15,4% du PIB. En effet, le Trésor a décroché en 2014 un emprunt de 1 milliard d’euros (plus de 11 milliards de DH) sur le marché financier international. Le prêt a été octroyé pour une période de 10 ans, avec un coupon de 3,5%. Un record historique, comparativement à l’opération de 2010 où il était question de 4,5%. En moins de deux ans, le Trésor a effectué quatre opérations pour une levée globale de 30 milliards de DH. C’est plus qu’il n’en a mobilisé sur les dix années précédentes.
Des sorties à l’international qui aideront à faire face aux besoins des importations. Les réserves extérieures s’étant en effet dégradées couvrant à peine trois mois d’importation. A fin 2014, la situation s’est nettement améliorée. Pour 2015, Bank Al-Maghrib table sur 6 mois de couverture.
D’un autre côté, les établissements publics ont été particulièrement actifs auprès des bailleurs de fonds étrangers en 2014. Ils ont mobilisé près de 35 milliards de DH. L’essentiel des tirages se fait auprès des institutions internationales et des créanciers bilatéraux. OCP a mobilisé à lui seul plus du tiers de la dette des EEP. L’Office avait entamé courant 2014 un road-show dans les principales places financières internationales. Il est parvenu au final à emprunter pas moins de 1,55 milliard de dollars (près de 12 milliards de DH).
Les entreprises et les collectivités locales sont pratiquement absentes du marché financier international. Seulement 0,2% de l’encours de la dette extérieure publique est porté par les banques par exemple.
Les arbitrages des entreprises restent relativement corrélés aux principales devises. Pour l’heure, le plus gros des emprunts se fait en euro. Il pèse plus de 68% face à 18% en dollar. Une aubaine pour la dette extérieure marocaine qui voit sa charge en euro réduite suite à la dépréciation de la monnaie européenne face au dollar.
A. Lo
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