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Mohamed Mesli : « Mon père, l’imam sauveur de juifs »

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  • Mohamed Mesli : « Mon père, l’imam sauveur de juifs »

    En 1944, Abdelkader Mesli a été déporté pour avoir délivré de faux papiers qui ont permis à des juifs d’échapper aux nazis et à la police de Vichy. Son fils, Mohamed, raconte.

    « C’est ma femme qui est tombée dessus en 2010, en rangeant la maison où avaient vécu mes parents. Dans le secrétaire de mon père, mort cinquante ans plus tôt, elle a trouvé des centaines de documents. » Dans le salon de son pavillon de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Mohamed Mesli, retraité de la fonction publique de 63 ans, évoque avec émotion cette découverte : « On savait que mon père était imam à la Mosquée de Paris pendant la guerre et qu’il avait été déporté, mais c’est presque tout.

    » Né en 1902 en Algérie, Abdelkader Mesli arrive en France à l’âge de 17 ans. Il est docker, charpentier puis employé des mines. Au début des années 1930, il est nommé imam de la Mosquée de Paris. N’étant pas rémunéré pour cette fonction, Mesli continue de travailler, en tant que commercial. Dès le début de la guerre, il s’engage aux côtés du directeur de la mosquée, Kaddour Benghabrit, connu pour avoir sauvé des juifs – les chiffres avancés par les historiens varient de 500 à 1 600. D’après les documents retrouvés, Mesli était l’un des plus efficaces. En 1940, le ministère des Affaires étrangères de Vichy (lire la lettre ci-dessus), qui soupçonne la Mosquée de Paris de délivrer de faux certificats de confession musulmane, le met en cause. Mais ses activités ne s’arrêtent pas là. Détaché à Bordeaux par la Mosquée de Paris en tant qu’aumônier musulman du Fort du Hâ, un camp d’internement tenu par les nazis, Mesli s’engage en février 1943 dans la Résistance. Son fils est admiratif : « Il faisait des faux certificats, il aidait des gens à s’évader et il allait en même temps négocier avec la Kommandantur... Il en fallait du courage ! »
    Le Parisien

  • #2
    Je rends hommage à cette "race" en voie de disparition de personnes prêtes à prendre des risque parfois mortels pour agir avec humanisme.
    On les appelle: Les justes.
    A titre d'information, le papa (ou grand père, à vérifier) de Madame Benghebrit, actuelle ministre de l'éducation du gouvernement algérien, fait partie de ces Hommes d'exception.
    En sa qualité de responsable de la Mosquée de Paris pendant la période 40/45, il a contribué à sauver des dizaines de juifs persécutés à Paris en les hébergeant ou en leur fournissant des moyens (papiers....) leur permettant de quitter la capitale française occupée sans très grand danger.

    Zkoukou.

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