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Le ministre des Moudjahidines réagit au livre de Pierre Daum sur les Harkis restés en Algérie

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  • Le ministre des Moudjahidines réagit au livre de Pierre Daum sur les Harkis restés en Algérie

    Le livre que vient de publier en France Pierre Daum « Le dernier tabou » a suscité bien des vagues en Algérie, notamment sur les réseaux sociaux. Dans ce livre, l’auteur dit en substance que 93% des harkis en Algérie sont restés au pays au lendemain de l’indépendance et que seule une minorité a choisi le rapatriement vers la France.

    Le ministre des moudjahidines, en visite à Mascara, pour annoncer une prochaine conférence internationale sur le parcours et l’ouvre de l’Emir Abdelkader, n’a pas échappé à la question. « le manque de documents appropriés laisse libre cours aux écrivains outre-Méditerranée, notamment les Français, de spéculer sur tout ce qui a trait à cette époque » répond t-il sans citer le livre en question.

    M. Zitouni ajoute que « Certains écrivains, particulièrement français, ont mis à profit cette opportunité pour donner des chiffres complètement faux notamment sur la situation des harkis ». Et de souligner que « la contribution des vrais moudjahidines est plus que nécessaire pour éclairer les jeunes générations ». Car pour lui, en l’absence de travaux algériens « ce sont les étrangers qui vont s’acquitter de cette mission, mais les conséquences seront graves car les informations, les déclarations et les témoignages seront faussés ».

    Pour le ministre, ce qui s’écrit sur les réseaux sociaux , en résonance avec ce livre « ne reflètent nullement la vérité de ce qui s’est passé lors de la Révolution en donnant des chiffres erronés ».

    « 450.000 hommes aux côtés de la France »

    Pour rappel, Pierre Daum indique que pendant deux ans, il a « parcouru des milliers de kilomètres à travers toute l’Algérie afin de retrouver les témoins de cette histoire occultée. Des témoins qui, pour la première fois de leur vie, ont accepté de parler ».

    (…) « On pense en général que les harkis, ces Algériens intégrés à l’armée française pendant la guerre d’indépendance, ont soit réussi à s’enfuir en France, soit été “massacrés” en 1962. En réalité, la plupart d’entre eux n’ont pas été tués, et vivent en Algérie depuis un demi-siècle. Une réalité historique difficilement dicible en Algérie comme en France ».

    « si on considère tous les Algériens qui se trouvaient aux côtés de la France pendant la guerre, cela faisait au moins 450.000 hommes (250.000 supplétifs, 120.000 appelés, 50.000 engagés et 30.000 notables pro-français). Sur ces 450.000 hommes, seuls 30.000 au maximum sont partis en France. Il en est donc resté 420.000. Le nombre de tués reste encore inconnu. Mais il est clair que les chiffres avancés en France (on parle souvent d’un «massacre» de 150.000 harkis) sont totalement exagérés. Les historiens actuels avancent un ordre de grandeur de plusieurs milliers, voire quelques dizaines de milliers ».

    Algérie 1
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