Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les inconséquences de la lutte anticancer à l’Est

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les inconséquences de la lutte anticancer à l’Est

    12 000 femmes en attente de radiothérapie
    Depuis plus de 24 mois, le service de radiothérapie, domicilié au centre anticancer (CAC) de Constantine est fermé, alors que la thérapie elle-même est suspendue depuis plus longtemps. Pendant ce temps, des dizaines de milliers de cancéreux, issus de toute la région est du pays, sont priés d’aller voir ailleurs ou de patienter. Un euphémisme cynique qui, en décodé, signifie : «On ne peut rien pour vous, allez mourir en silence !»
    L’ampleur du drame est inouïe. Le CAC de Constantine, qui a été opérationnel seul de 1989 jusqu’en 2014, est sollicité par des dizaines de milliers de cancéreux. Rien que pour le cancer du sein, le plus courant chez les femmes, la demande est passée à 12 000 patientes, toutes mises sur liste d’attente pour une hypothétique radiothérapie.
    La gravité de la situation est soulignée par toutes les parties, mais point de salut. La majorité de ces femmes ont subi des chimiothérapies et des interventions chirurgicales et cumulent plus de trois mois d’attente, d’où le risque de métastases et de récidive. Situation ubuesque quand on sait que le service de radiothérapie du CAC de Constantine n’assure plus ce service sous prétexte de manque de matériel, alors qu’il possède quatre accélérateurs, dont trois flambants neufs, toujours dans leurs emballages depuis… 2012. Des femmes meurent par centaines alors que la solution existe.
    Selon une étude admise par le CHU, sur les 1900 patientes prises en charge par le CAC, 10% sont rattrapées par la mort faute de radiothérapie. Deux ministres sont passés par là et n’ont rien fait, et ce n’est pas faute d’avoir été informés. Les deux ont été destinataires de rapports sur ce blocage inexpliqué.
    De l’origine du problème
    Le CAC de Constantine assure les soins aux malades de 17 wilayas de l’Est depuis 25 ans. A un moment donné, il ne pouvait plus assumer la demande en augmentation exponentielle, compte tenu de l’exiguïté du bâtiment et de ses moyens limités. Les patients et les staffs médicaux cohabitent dans des conditions inhumaines, maintes fois constatées par les émissaires du gouvernement. Dans l’urgence, on a décidé de construire une extension, avant que la tutelle ne se ravise et opte pour la réalisation d’un grand bâtiment, mitoyen de l’ancienne structure.
    Neuf ans après, le chantier est toujours à l’arrêt par la faute des responsables du CHU et de la tutelle. Accrochées à la vie, les patientes en mesure de se payer une radiothérapie à 400 000 DA se tournent vers les cliniques privées ; les autres s’inscrivent dans le nouveau CAC de Sétif (qui concentre aujourd’hui toute la demande de l’Est) et attendent de longs mois désespérément. Le CAC de Batna, opérationnel depuis une année, a choisi hélas d’occulter le cancer du sein.
    Un choix motivé certainement par la faiblesse de ses moyens humains face à la forte demande liée à ce type de cancer qui, selon le registre du cancer de Sétif, représente plus de 33% chez la femme avec une progression de l’ordre de 7,1% par an. Ce sont les chiffres révélés par une enquête réalisée par l’association Waha d’aide aux cancéreux, à défaut d’un registre du cancer de la wilaya de Constantine. Les lacunes sont plus nombreuses, hélas, en dépit du plan cancer.
    L’encadrement est sans doute un sérieux handicap, même si l’Etat multiplie les structures. Le déficit en matière de radiothérapeutes en est un parfait exemple. Constantine forme dans cette discipline pour tout l’Est algérien. En 2014, un seul spécialiste a été formé... alors que les CAC de Sétif, Batna, Annaba, et les hypothétiques centres que M. Boudiaf compte ouvrir en demandent des dizaines ! Plus que jamais, les spécialistes ont besoin d’être écoutés.
    Nouri Nesrouche elwatan 06 avril 2015

  • #2
    Accrochées à la vie, les patientes en mesure de se payer une radiothérapie à 400 000 DA se tournent vers les cliniques privées
    Au prix où est un appareil moderne de radio thérapie , je ne sais pas si une clinique privée en possède un avec l'équipe de spécialistes pour l'utiliser.rê

    le matériel hospitalier réceptionné , nous constatons qu'une nouvelle fois la formation du personnel spécialisé n'a pas suivi faute de timing , comme toujours et d'intérêts divergents qui se servent du médical plus qu'ils ne le servent.

    Commentaire

    Chargement...
    X