Cette année, la femme algérienne est, malgré elle, à l’honneur. Loi sur le harcèlement, réforme du code de la famille, et même le décès de la grande Assia Djebar, ont donné l’occasion aux Algériens de reparler plus concrètement de la femme.
A Oran, comme partout ailleurs, être une femme n’est pas de tout repos. Alors que l’été approche, les jeunes filles qui éclairent les rues de notre ville sont légions. L’occasion de voir si les mœurs ont évolué.
Pour Asma, jeune banquière de 30 ans, les choses n’ont pas tellement changé : «Je dois me préparer psychologiquement lorsque je sors de chez moi en jupe. Je sais pertinemment que je vais entendre pas mal de choses déplacées». Allant de la drague un peu trop insistante aux insultes et allusions graveleuses, certains hommes ne manquent pas d’imagination lorsqu’il s’agit de faire preuve de machisme.
Etonnant lorsque l’on sait que, depuis le 5 mars, le harcèlement des femmes sur les lieux publics est puni par la loi. Autre exemple, Samira, mère de famille et interne en médecine, qui, elle, remarque que toutes les classes de la société sont touchées: «Il m’est arrivée de me faire insulter parce que je fumais une cigarette durant ma pause lorsque je suis de garde. Soit, mais c’est quelque chose qui m’est aussi arrivée dans des endroits respectables où l’on paye en plus pour avoir une certaine tranquillité. Pourquoi je ne pourrais pas fumer une cigarette dans un lieu public sous prétexte que je suis une femme?». Les cas comme ceux-ci sont nombreux alors que l’on prenait Oran pour une cité où les libertés individuelles étaient un peu plus respectées, il semble qu’il n’en soit pas de même pour tout le monde. Quoi qu’il en soit, si l’on considère que la société a évolué, pour les Oranaises, c’est le scepticisme qui l’emporte.
El Watan
A Oran, comme partout ailleurs, être une femme n’est pas de tout repos. Alors que l’été approche, les jeunes filles qui éclairent les rues de notre ville sont légions. L’occasion de voir si les mœurs ont évolué.
Pour Asma, jeune banquière de 30 ans, les choses n’ont pas tellement changé : «Je dois me préparer psychologiquement lorsque je sors de chez moi en jupe. Je sais pertinemment que je vais entendre pas mal de choses déplacées». Allant de la drague un peu trop insistante aux insultes et allusions graveleuses, certains hommes ne manquent pas d’imagination lorsqu’il s’agit de faire preuve de machisme.
Etonnant lorsque l’on sait que, depuis le 5 mars, le harcèlement des femmes sur les lieux publics est puni par la loi. Autre exemple, Samira, mère de famille et interne en médecine, qui, elle, remarque que toutes les classes de la société sont touchées: «Il m’est arrivée de me faire insulter parce que je fumais une cigarette durant ma pause lorsque je suis de garde. Soit, mais c’est quelque chose qui m’est aussi arrivée dans des endroits respectables où l’on paye en plus pour avoir une certaine tranquillité. Pourquoi je ne pourrais pas fumer une cigarette dans un lieu public sous prétexte que je suis une femme?». Les cas comme ceux-ci sont nombreux alors que l’on prenait Oran pour une cité où les libertés individuelles étaient un peu plus respectées, il semble qu’il n’en soit pas de même pour tout le monde. Quoi qu’il en soit, si l’on considère que la société a évolué, pour les Oranaises, c’est le scepticisme qui l’emporte.
El Watan
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