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Révision de la Constitution : « La tendance est à la parlementarisation du régime »

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  • Révision de la Constitution : « La tendance est à la parlementarisation du régime »

    Dans cet entretien la constitutionnaliste, Fatiha Benabou revient sur les déclarations du président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, à propos de la révision de la Constitution.

    Le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa a déclaré hier que le projet de révision constitutionnelle prévoit la désignation du chef du gouvernement de la majorité parlementaire. Qu’en pensez-vous ?

    C’est cela qui va, en effet, déterminer la nature du régime politique. Il s’agit d’un système primo-ministériel qui donne les rênes du pouvoir au premier ministre et sa majorité, c’est-à-dire une structure parlementaire composée d’un premier ministre, du chef de cabinet et sa majorité, qui gouverne.

    Cependant, ceci ne nous renseigne sur rien, car le plus important est de savoir comment se fera la répartition des pouvoirs : va-t-on attribuer tous les pouvoirs au premier ministre ? Est-ce qu’il aura tous les pouvoirs pour diriger la politique de la Nation et élaborer sa propre politique au sein de sa majorité ? En somme tout dépend de la redistribution des attributions. Dans un pays comme la Grande-Bretagne, le premier ministre est un candidat, un député qui va aux élections avec un programme politique qu’il va appliquer, s’il arrive à rafler la majorité des sièges. Ceci dit, si le premier ministre est élu en tant que député de l’APN et sur la base d’un programme politique et si le président de la République lui donne libre cours de proposer ce programme à l’APN, on pourra dire à ce moment si c’est lui (le premier ministre) qui va gouverner.

    Dans ce cas, l’organisation des élections législatives anticipées n’est pas exclue ?

    Effectivement, cela passe obligatoirement par l’organisation de législatives transparentes qui traduisent un véritable choix du peuple de son représentant, et que celui qui doit gouverner, soit comptable et redevable de ses actes devant ceux qui l’ont élu. S’il faille à ses engagement, le peuple aura la possibilité de le démettre de ses fonctions. Je tiens à préciser qu’une Constitution n’a de sens que si elle est vraiment appliquée, car il ne s’agit pas d’avoir un beau texte mais qui n’est pas effectif.

    Peut-on dire que le premier magistrat du pays a tranché en faveur d’un système parlementaire ?

    Je dirais qu’il y a une tendance à la parlementarisation du régime.

    Cela touchera-il les équilibres du pouvoir ?

    Il me semble que c’est évident, puisque une partie du pouvoir qu’avait repris le président à son époque va être redistribuée au niveau du premier ministre, ce qui est très important car on pourra peut être assisté à la naissance de ce que j’appelle la fonction gouvernementale. Cependant, je reste très réservée. Tant que les choses ne sont pas traduites sur le terrain ce sera une Constitution ineffective.



    TSA

  • #2
    Le régime algérien tendra plutôt vers un régime semi présidentiel, après une période de presidentialisme absolu de l'ere Bouteflika. Les résistances à cette nouvelle constitution émane des milieux qui souhaitent bloquer toute évolution dans la pratique du pouvoir en Algérie, et veulent continuer à exercer un pouvoir de l'ombre, et rester l'arbitre ultime sur une panoplie de sujets et domaines. Il semble que cette position n'est plus tenable par ces milieux, après nous avoir annoncé un nouveau gouvernement taillé sur mesure. Le prochain gouvernement aura probablement la charge d'organiser des élections legislatives...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Certains ne veulent pas la fin du régime, j'ai l'impression, peut-être de peur de la réouverture des affaires Kasdi merbah, Boudiaf, Matoub Lounès et j'en passe...

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      • #4
        Les résistances au changement est inhérente à toute organisation. Elles sont contraintes au changement quand elles prennent conscience qu'elles ne peuvent plus opérer dans l'organisation courante. Dans le contexte politique algérien, le discours de rupture, est lui aussi pris en charge par les forces qui souhaitent l'immobilisme. Ça leur permet de ratisser large, de construire des forces politiques utiles pour l'avenir, et de perturber le débat politique pour éviter que les vrais sujets y soient abordés. Dans la cas extrême, le chaos leur est favorable, car les algériens se retourneraient vers ceux qui peuvent les en protéger... la rupture est une utopie savamment orchestrée à certaines fins, ce que le FFS a très bien compris... ceux qui le pronnent aujourd'hui sont d'une manière surprenante tous des anciens membres du pouvoir...
        Dernière modification par ott, 10 avril 2015, 17h05.
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Plus de parlementarisation ne fera pas de tort au système.
          Le problème de l'Algérie, à ce niveau, est la concentration des pouvoirs.

          Ceci dit et avant toutes choses, faut des élections régulières, chose que l'Algérie n'a connu qu'une seule fois. Et d'ailleurs, on a tous vu lors de cette seule élection régulière combien les chwakers d'aujourd'hui ne valent pas un nickel.

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          • #6
            Oui, c'est ce que j'ai remarqué dans les journaux dirigés par les clans du pouvoir, ils abordent seulement la corruption qui touche seulement les ministres en place, sans parler des fortunes amassés par les généraux depuis l'indépendance.

            Et ils n'abordent jamais certains sujets comme la décennie noire.

            Selon moi, le régime est en train de paniquer et cherche une solution, et le chaos peut très bien être leur ultime recours!
            Dernière modification par Paleem, 10 avril 2015, 17h39.

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