La scène se passe au Xinjiang (Turkestan oriental), une région peuplée majoritairement de Ouïghours, cette minorité turcophone musulmane en proie à des persécutions depuis des années par l'Etat chinois. Elle est nous est relaté par le site d'information turc en anglais worldbulletin.net.
Sur une place publique, le 9 février, des dizaines d'imams en camis (longue chemise portée par les fidèles musulmans, ndlr) sont alignés en rang et... dansent, «au nom de la civilisation». La mise en scène est soignée. Les slogans sont cruels. «Notre revenu provient du CKP (administration chinoise) pas d'Allah», «la paix du pays donne la paix à l'âme». Des femmes, enseignantes ouïghoures, sont sommé de déclarer aux enfants et aux jeunes de rester à l'écart de l'éducation religieuse et l'ensemble des responsables musulmans de leur apprendre «que la prière est nocive pour la santé». Ces événements sont loin d'être rare en Chine. Pékin a semble-t-il décidé d'intensifier les répressions religieuses exercées contre la minorité Ouïghoure.
Une violente répression religieuse
L'interdiction du voile, du port de la barbe, de la pratique du jeûne de Ramadan, sont déjà monnaie courante au Xinjiang. Selon le Quotidien de la Jeunesse de Chine, cité par France tv info, un tribunal de Kashgar a récemment condamné à six ans de prison un homme de 38 ans, son épouse écopant elle de deux ans d'incarcération pour port du voile et de la barbe. Les mises en scènes humiliante et dégradante du 9 février 2015 ne sont donc que la dernière étape d'une volonté étatique de neutralisation ethnoculturelle des Ouïghours qui avait débuté par la répression violente, s'était poursuivie par une politique de peuplement de l'ethnie Han au Xinjiang et, à présent, un niveau de persécution religieux et des décisions locales visant clairement à procéder à une désislamisation forcée des 10 millions de musulmans ouïghours.
Pékin justifie cette politique par le risque de séparatisme sur le modèle tibétain. La Chine va jusqu'à détruire des bâtiment symbole de l'architecture et de la culture ouïghoure, d'après le témoignage de l'opposante Rebiya Kadeer. «Les autorités ont aussi entrepris la destruction de sites importants pour l’identité ouïghoure, notamment à Kashgar, ville symbole de l’Asie centrale, étape historique de la route de la Soie». «Elles invoquent la destruction de maisons anciennes et dangereuses, la modernisation de la ville. Dans toutes les villes, des traces de nos croyances sont détruites», témoigne-t-elle sur le site geopolis.francetvinfo.fr. Cette politique a provoqué la radicalisation d'une partie des Ouïghours qui se sont illustrés par des actes de représailles. Un attentat fin novembre 2014 avait provoqué la mort de 15 personnes.
zamanfrance.fr
Sur une place publique, le 9 février, des dizaines d'imams en camis (longue chemise portée par les fidèles musulmans, ndlr) sont alignés en rang et... dansent, «au nom de la civilisation». La mise en scène est soignée. Les slogans sont cruels. «Notre revenu provient du CKP (administration chinoise) pas d'Allah», «la paix du pays donne la paix à l'âme». Des femmes, enseignantes ouïghoures, sont sommé de déclarer aux enfants et aux jeunes de rester à l'écart de l'éducation religieuse et l'ensemble des responsables musulmans de leur apprendre «que la prière est nocive pour la santé». Ces événements sont loin d'être rare en Chine. Pékin a semble-t-il décidé d'intensifier les répressions religieuses exercées contre la minorité Ouïghoure.
Une violente répression religieuse
L'interdiction du voile, du port de la barbe, de la pratique du jeûne de Ramadan, sont déjà monnaie courante au Xinjiang. Selon le Quotidien de la Jeunesse de Chine, cité par France tv info, un tribunal de Kashgar a récemment condamné à six ans de prison un homme de 38 ans, son épouse écopant elle de deux ans d'incarcération pour port du voile et de la barbe. Les mises en scènes humiliante et dégradante du 9 février 2015 ne sont donc que la dernière étape d'une volonté étatique de neutralisation ethnoculturelle des Ouïghours qui avait débuté par la répression violente, s'était poursuivie par une politique de peuplement de l'ethnie Han au Xinjiang et, à présent, un niveau de persécution religieux et des décisions locales visant clairement à procéder à une désislamisation forcée des 10 millions de musulmans ouïghours.
Pékin justifie cette politique par le risque de séparatisme sur le modèle tibétain. La Chine va jusqu'à détruire des bâtiment symbole de l'architecture et de la culture ouïghoure, d'après le témoignage de l'opposante Rebiya Kadeer. «Les autorités ont aussi entrepris la destruction de sites importants pour l’identité ouïghoure, notamment à Kashgar, ville symbole de l’Asie centrale, étape historique de la route de la Soie». «Elles invoquent la destruction de maisons anciennes et dangereuses, la modernisation de la ville. Dans toutes les villes, des traces de nos croyances sont détruites», témoigne-t-elle sur le site geopolis.francetvinfo.fr. Cette politique a provoqué la radicalisation d'une partie des Ouïghours qui se sont illustrés par des actes de représailles. Un attentat fin novembre 2014 avait provoqué la mort de 15 personnes.
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