Ceux qui les ont vus ou qui leur ont parlé récemment n’en reviennent toujours pas. Le moral des patrons algériens semble au plus bas ces jours-ci. La raison ? La prise de conscience, tardive diraient certains, d’un fossé grandissant entre le monde économique moderne et l’Algérie. « Ce n’est pas des siècles que l’on doit rattraper, ce sont des années-lumière », lâche un chef d’entreprise du privé réputé proche du pouvoir. Un autre abonde dans son sens : « Il n’y a aucune vision. On navigue à vue. » Dans le public aussi, l’heure est à la remise en question. « On a plusieurs trains de retard » plaisante un patron du public.
L’exemple Emirati
En mission, en vacances ou dans la caravane du Forum des chefs d’entreprise (FCE), ils sont nombreux à avoir voyagé ces dernières semaines. À leur retour, un seul et même diagnostic : les autres pays producteurs de pétrole entament leur diversification à grande vitesse quand l’Algérie peine à prendre ce virage.
« L’Arabie Saoudite, qui a dix fois plus de pétrole que nous, commence à produire de l’énergie à base de nucléaire, relate un businessman. Quant aux Emirats, ils défient le monde en s’engageant à disposer de voitures sans chauffeur pour 2020 ! Comment rester optimiste dans ces conditions ? » Les racines du mal sont pourtant identifiées depuis longtemps : lourdeurs bureaucratiques, déficit de compétence et de cadres, culture socialiste durement ancrée… Moins politiquement correct, certains évoquent aussi « le handicap humain. » « Il faut avouer qu’on a quand même une population particulière, ose du bout des lèvres un dirigeant public. Dieu merci, l’heure est à l’automatisation des process. »
« Dieu m’a donné la foi »
Aucun d’entre eux ne se hasarde pourtant à accabler les pouvoirs publics, même sous le sceau de l’anonymat. « Nous sommes tous responsables » insiste un membre du FCE. L’un de ses collègues, vieux routard, dans les affaires depuis trente ans espère que « l’Algérie se modernise grâce à la nouvelle génération de patrons. » Le même continue à investir, « mais sans y croire vraiment. En économie, quand on n’investit pas, on stagne, et quand on stagne, on recule. » « Il faut rester optimiste », sourit un patron… qui s’en remet à Dieu : « Je crois aux miracles et à la bénédiction divine. J’ai la foi. »
tsa
L’exemple Emirati
En mission, en vacances ou dans la caravane du Forum des chefs d’entreprise (FCE), ils sont nombreux à avoir voyagé ces dernières semaines. À leur retour, un seul et même diagnostic : les autres pays producteurs de pétrole entament leur diversification à grande vitesse quand l’Algérie peine à prendre ce virage.
« L’Arabie Saoudite, qui a dix fois plus de pétrole que nous, commence à produire de l’énergie à base de nucléaire, relate un businessman. Quant aux Emirats, ils défient le monde en s’engageant à disposer de voitures sans chauffeur pour 2020 ! Comment rester optimiste dans ces conditions ? » Les racines du mal sont pourtant identifiées depuis longtemps : lourdeurs bureaucratiques, déficit de compétence et de cadres, culture socialiste durement ancrée… Moins politiquement correct, certains évoquent aussi « le handicap humain. » « Il faut avouer qu’on a quand même une population particulière, ose du bout des lèvres un dirigeant public. Dieu merci, l’heure est à l’automatisation des process. »
« Dieu m’a donné la foi »
Aucun d’entre eux ne se hasarde pourtant à accabler les pouvoirs publics, même sous le sceau de l’anonymat. « Nous sommes tous responsables » insiste un membre du FCE. L’un de ses collègues, vieux routard, dans les affaires depuis trente ans espère que « l’Algérie se modernise grâce à la nouvelle génération de patrons. » Le même continue à investir, « mais sans y croire vraiment. En économie, quand on n’investit pas, on stagne, et quand on stagne, on recule. » « Il faut rester optimiste », sourit un patron… qui s’en remet à Dieu : « Je crois aux miracles et à la bénédiction divine. J’ai la foi. »
tsa
Commentaire