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LIBYE: Dialogue inter-libyen : L’espoir naîtra-t-il à Alger ?

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  • LIBYE: Dialogue inter-libyen : L’espoir naîtra-t-il à Alger ?

    Les travaux du deuxième round du dialogue engagé entre des dirigeants de parti et des militants politiques libyens ont débuté, hier à Alger, sous l’égide de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (UNSMIL), dans le but de parvenir à une solution politique à la crise dans ce pays.

    Le dialogue libyen est dans une phase cruciale sur la voie de la solution politique qui permettra la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui sera le début de la fin de la crise que vit ce pays depuis 2011. «Nous commençons aujourd’hui une réunion vraiment très importante» a indiqué, hier, M. Bernardino Léon, l'Envoyé spécial des Nations unies pour la Libye et chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (UNSMIL) à l’ouverture de la deuxième rencontre du dialogue abrité par l’Algérie. M. Bernardino en voudra pour preuve, le fait que «c’est la première fois où des représentants très importants des principaux groupes politiques de la Libye vont discuter le projet d’accord de paix final face-à-face».

    Le rôle de l’Algérie souligné par M. Bernardino

    Cette avancée significative dans le processus de paix n’aurait pas pu se faire, a-t-il également souligné, sans «l’appui, la coordination et la coopération intense et précieuse» de l’Algérie. «Sans l’Algérie, a affirmé l’Envoyé spécial de l’ONU et chef de l’UNSMIL, on n’aurait pas pu arriver à ce point dans lequel nous pensons que nous sommes aujourd’hui.» Selon lui, si les efforts déployés permettent d’espérer l’avènement d’une proche solution politique en Libye, c’est surtout «grâce au rôle très spécial» que joue l’Algérie, et ce même si d’autres pays sont «aussi très engagés» dans le dialogue libyen.

    Mais, pour l’Envoyé spécial de l’ONU, il est un fait que le rôle de l’Algérie dans le dénouement de la crise libyenne est déterminant. «La meilleure évidence de ce rôle, fait-il remarquer, est cette réunion que nous avons ici aujourd’hui» et à laquelle prennent part des acteurs et des activistes politiques importants en Libye.

    Aux participants, plus nombreux que lors de la réunion des 10 et 11 mars dernier, puisqu’on compte les représentants de plusieurs partis politiques influents et même des femmes, M. Bernardino dit attendre l’envoi d’un «message fort pour donner une chance à ceux qui recherchent la solution politique». Concernant le projet d’accord de paix final soumis aux protagonistes, il reconnaît qu’il n’est pas possible qu’il soit «à 100% conforme aux attentes, et acceptable par tous». Il a néanmoins exhorté les participants à donner « leurs points de vue».

    L’espoir de M. Bernardino est d’aboutir à l’issue de cette réunion «à un accord sur cette déclaration, qui est un acquis, en vue de pouvoir préparer le chemin qui mène vers la solution politique», tout en réaffirmant que «la solution réside dans le dialogue».

    « L’ennemi de la Libye est le terrorisme, l’instabilité et le chaos »

    De son côté, Abdelkader Messahel, ministre délégué algérien chargé des affaires maghrébines et africaines dit souhaiter que cette 2e réunion sous la conduite de l’ONU soit «une réussite sur la voie d’une solution politique à la crise libyenne».

    Au nom de l’Algérie, il exprime son soutien aux efforts déployés par l’Envoyé spécial de l’ONU et chef de l’UNSMIL, tout en réitérant les efforts permanents et le soutien de l’Algérie aux efforts pour une solution politique par le biais d’un dialogue global en vue de parvenir à la formation d’un gouvernement d’union nationale qui garantisse à la Libye son intégrité territoriale, sa stabilité, et lui permette de lutter contre le terrorisme de manière efficace afin que le peuple libyen puisse réaliser ses aspirations à un lendemain meilleur et édifier la nouvelle Libye.

    M. Messahel renouvellera, en direction des participants libyens, «le soutien total et entier» de l’Algérie, pays voisin et partenaire indéfectible. «Les pays du voisinage et la communauté internationale sont là pour vous accompagner sur la voie de la stabilité et de l’unité», a-t-il déclaré, tout en réaffirmant que «la seule et unique solution est entre les mains des Libyens, qui peuvent la choisir en toute souveraineté». M. Messahel fera cependant remarquer que «l’ennemi de la Libye n’est pas l’individu libyen, mais que c’est le terrorisme, l’instabilité et le chaos».

    Des fléaux auxquels «il faut faire face par l’unité et la détermination», a indiqué le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines. Dans ce sens, il dit sa certitude quant au fait que les participants ont suffisamment «de sagesse, de courage et de nationalisme qui leur permettent de prendre conscience qu’ils ont un rendez-vous avec l’histoire pour déterminer leur destin».

    Pour ce faire, M. Messahel indique qu’il faille «encourager les Libyens à prendre des mesures courageuses qui peuvent contribuer à l’apaisement et à préparer la voie à une solution politique». En conclusion de son intervention, le ministre dit que l’Algérie invite les Libyens «à faire prévaloir l’intérêt supérieur du peuple, à être à la hauteur des sacrifices consentis, qu’ils unifient leurs efforts et fassent preuve de bonne foi pour former le gouvernement d’union nationale».

    Volonté libyenne à former un gouvernement d’union nationale

    L’Algérie, loin de toutes ingérences dans les affaires internes de la Libye, invite les protagonistes libyens à mettre un terme aux tueries et à instaurer un cessez-le-feu conformément à l’appel du Conseil de sécurité. Intervenant au nom des participants, Ahmed Gebreel, qui a occupé, entre autres postes dans le passé, celui de porte-parole du Bureau des affaires étrangères du CNT, a remercié «l’Algérie pour les efforts déployés afin de parvenir à une solution politique et réaliser la paix et la stabilité, en dépit de tous les défis et obstacles».

    ll fera part de la «volonté des Libyens à mettre un terme à cette crise et parvenir à la sécurité», tout en souhaitant «la réussite du processus politique pour arriver à un consensus qui puisse permettre de former le gouvernement d’union nationale».


    N Kerraz 14-04-2015
    Dernière modification par Ciel, 14 avril 2015, 11h10.
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