Comarit continue de couler
Quatre ferrys saisis à Algésiras seront vendus le mois prochain
Ils rejoindront le Biladi et le Marrakech, déjà vendus
IMTC semble sur la même voie
Nouvel épisode dans le feuilleton Comarit. L’autorité portuaire d’Algésiras a décidé dernièrement de procéder à la vente de quatre des bateaux de la Comarit-Comanav encore installés dans ses quais, après près de trois années d’attente. Il s’agit du Ibn Batouta, Al Mansour, Banasa et du Boughaz, immobilisés suite à une mise sous saisie conservatoire aux quais du port espagnol depuis 2011, date du début du naufrage du groupe Comarit. Les bateaux devront être vendus aux enchères en mai prochain après qu’ils aient été déclarés abandonnés par les autorités espagnoles. Ces dernières avaient dès 2014 lancé un avis et donné une période d’avertissement aux responsables de la société pour éviter d’en arriver là. Mais après le silence radio des propriétaires, les responsables espagnols ont décidé de passer à l’étape suivante. Il s’agit pour l’autorité portuaire espagnole de lancer l’opération de vente, un pas qu’elle a décidé lors de son dernier conseil d’administration tenu en février dernier.
Le produit des ventes devra d’abord servir à rembourser les dettes portuaires engagées par la Comarit, en plus des frais d’amarrage et d’entretien des quatre bateaux. Mais malgré les efforts des autorités d’Algésiras de maintenir ces derniers en bon état, il est improbable que les produits de la vente puissent dégager une marge supplémentaire, l’état des bateaux immobilisés et la grande offre actuellement disponible en ce qui concerne les ferrys sur la Méditerranée, tireront les prix vers le bas. Dans ce cas, cette dernière irait aux différents créanciers de la compagnie en Espagne, dont les salariés ibériques de cette dernière.
A titre d’exemple, le Berkane, bateau de la même compagnie, a été vendu aux enchères en septembre dernier à 1,8 million d’euros, alors que sa mise aux enchères avait été annoncée à 5,8 millions d’euros. Faute de pouvoir reprendre une vie dans la mer, il semblerait qu’il soit démantelé et vendu comme ferraille. A rappeler que la crise a démarré en 2011 avec la saisie conservatoire au port de Sète du Biladi et du Marrakech, démarrant le feuilleton des saisies de la Compagnie Comarit en France, auxquels s’est joint le Bni Nsar. En 2012, c’était le tour aux autres bateaux de la Comarit saisis à Algésiras. La cause n’est autre que les dettes accumulées par cette compagnie. Le premier à avoir été vendu aux enchères est le Biladi, en mai 2013. Ce bateau avait atteint aux enchères un million d’euros.
IMTC, sur les pas de la Comarit ?
Les ferrys de la compagnie maritime IMTC, pilotée par le Commandant Karia ne semblent pas prêts à reprendre la mer. Ils sont depuis 2014 amarrés au quai provisoire du port TangerMed II, où ils ont été transférés l’année dernière après leur immobilisation. Après avoir raté l’opération de retour des MRE l’année dernière, rien ne semble indiquer qu’ils seront en mesure de reprendre la mer lors de cette année. Le commandant Karia semble par contre optimiste. Il annonce la probable reprise du Rif, l’un des deux ferrys sous peu. « Des investisseurs sérieux sont intéressés pour aider à renflouer la compagnie», selon le Commandant Karia. Pour le patron de la compagnie, le coût de la masse salariale et la réticence des fournisseurs qui exigent le paiement à la commande, échaudés par les crises à répétition au sein du monde maritime ne sont pas de nature à aider.
Ali ABJIOU
*
Quatre ferrys saisis à Algésiras seront vendus le mois prochain
Ils rejoindront le Biladi et le Marrakech, déjà vendus
IMTC semble sur la même voie
Nouvel épisode dans le feuilleton Comarit. L’autorité portuaire d’Algésiras a décidé dernièrement de procéder à la vente de quatre des bateaux de la Comarit-Comanav encore installés dans ses quais, après près de trois années d’attente. Il s’agit du Ibn Batouta, Al Mansour, Banasa et du Boughaz, immobilisés suite à une mise sous saisie conservatoire aux quais du port espagnol depuis 2011, date du début du naufrage du groupe Comarit. Les bateaux devront être vendus aux enchères en mai prochain après qu’ils aient été déclarés abandonnés par les autorités espagnoles. Ces dernières avaient dès 2014 lancé un avis et donné une période d’avertissement aux responsables de la société pour éviter d’en arriver là. Mais après le silence radio des propriétaires, les responsables espagnols ont décidé de passer à l’étape suivante. Il s’agit pour l’autorité portuaire espagnole de lancer l’opération de vente, un pas qu’elle a décidé lors de son dernier conseil d’administration tenu en février dernier.
Le produit des ventes devra d’abord servir à rembourser les dettes portuaires engagées par la Comarit, en plus des frais d’amarrage et d’entretien des quatre bateaux. Mais malgré les efforts des autorités d’Algésiras de maintenir ces derniers en bon état, il est improbable que les produits de la vente puissent dégager une marge supplémentaire, l’état des bateaux immobilisés et la grande offre actuellement disponible en ce qui concerne les ferrys sur la Méditerranée, tireront les prix vers le bas. Dans ce cas, cette dernière irait aux différents créanciers de la compagnie en Espagne, dont les salariés ibériques de cette dernière.
A titre d’exemple, le Berkane, bateau de la même compagnie, a été vendu aux enchères en septembre dernier à 1,8 million d’euros, alors que sa mise aux enchères avait été annoncée à 5,8 millions d’euros. Faute de pouvoir reprendre une vie dans la mer, il semblerait qu’il soit démantelé et vendu comme ferraille. A rappeler que la crise a démarré en 2011 avec la saisie conservatoire au port de Sète du Biladi et du Marrakech, démarrant le feuilleton des saisies de la Compagnie Comarit en France, auxquels s’est joint le Bni Nsar. En 2012, c’était le tour aux autres bateaux de la Comarit saisis à Algésiras. La cause n’est autre que les dettes accumulées par cette compagnie. Le premier à avoir été vendu aux enchères est le Biladi, en mai 2013. Ce bateau avait atteint aux enchères un million d’euros.
IMTC, sur les pas de la Comarit ?
Les ferrys de la compagnie maritime IMTC, pilotée par le Commandant Karia ne semblent pas prêts à reprendre la mer. Ils sont depuis 2014 amarrés au quai provisoire du port TangerMed II, où ils ont été transférés l’année dernière après leur immobilisation. Après avoir raté l’opération de retour des MRE l’année dernière, rien ne semble indiquer qu’ils seront en mesure de reprendre la mer lors de cette année. Le commandant Karia semble par contre optimiste. Il annonce la probable reprise du Rif, l’un des deux ferrys sous peu. « Des investisseurs sérieux sont intéressés pour aider à renflouer la compagnie», selon le Commandant Karia. Pour le patron de la compagnie, le coût de la masse salariale et la réticence des fournisseurs qui exigent le paiement à la commande, échaudés par les crises à répétition au sein du monde maritime ne sont pas de nature à aider.
Ali ABJIOU
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