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Le cuivre prend le trône de fer

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    Sept mois après Goldman Sachs, Citi annonçait le 13 avril la fin de l’âge du fer. Dans une nouvelle note, la banque annonce l’adoubement de son successeur : le cuivre. Mais la chute du fer n’est pas sans conséquences.
    "Le règne du minerai de fer en tant que roi de la rentabilité dans le secteur minier est terminé", affirme Citi dans une note publiée le 17 avril, cinq jours après une première note qui avait secoué le secteur en annonçant "la fin de l’âge du fer", qui dégradait les perspectives de la plupart des majors minières présentes dans le fer. Soit, par ordre de gravité de la baisse : Ferrexpo (-36,73%), Anglo American (-33,33%), Rio Tinto (-20,83%), BHP Billiton (-13,89%), Lonmin (-12,41%), Glencore (-11,43%), Antofagasta (-8,7%), etc.

    "A sa place, un nouveau roi émerge : le cuivre – moins dominant, mais sur la pente ascendante", affirment les experts de Citi. Mais la raison de cette succession n’est pas à chercher dans la hausse du cuivre, qui se redresse tout juste après un long glissement de cinq ans. C’est bien la chute libre du minerai de fer, et l’érosion des profits qui en découle, qui a provoqué sa destitution. Le minerai a perdu presque 30% de sa valeur au premier trimestre 2015, après une baisse de 47% en 2014.

    LE BUDGET AUSTRALIEN SOUFFRE DE LA SITUATION

    "BHP, Rio et Anglo American ont dépensé au total 31,4 milliards de dollars dans le minerai de fer ces trois dernières années", rappelle Citi. Une stratégie expansionniste que le Premier ministre d’Australie-Occidentale Colin Barnett n’a pas hésité à qualifier, fin mars, de "l’une des plus stupides" qu’il ait jamais vue. En octobre déjà, Colin Barnett avait appelé les minières à ne pas oublier "qui est le propriétaire" des sols qu’elles exploitent, en raison des dommages causés à l’économie australienne. Les pertes de revenus (-2,8 milliards de dollars pour le budget 2015-16, soit 12% des recettes totales de l’Australie-Occidentale) et d’emplois commencent à peser lourd et les autorités pourraient finir par prendre des mesures.

    EN CHINE : LA CAROTTE OU LE BÂTON ?

    La situation est plus grave encore en Chine, où "la plupart des mines de fer ont un seuil de rentabilité compris entre 80 et 100 dollars la tonne", selon Christian Mion, expert métaux chez Ernst & Young. Or le prix de référence du minerai (teneur 62%, spot, CAF à Tianjin) enfonçait à nouveau le plancher des 50 dollars le 15 avril, après la publication de mauvais chiffres dans le secteur de la construction en Chine au premier trimestre. La Chine consomme plus de 70% du minerai de fer exporté dans le monde.

    Mais si Pékin joue, contre son gré, un rôle prépondérant sur le marché international du fer, c’est bien sa production commence à inquiéter. La perte de rentabilité de ses très nombreuses mines de fer artisanales ou de petite taille risque de faire perdre de nombreux emplois, ce qui va certes "nettoyer le marché", comme le relève un commentateur, mais pourrait également provoquer des troubles sociaux, voire des émeutes. Tout dépendra si les autorités chinoises pallient la perte de rentabilité en subventionnant le secteur, comme elles l’ont fait, entre autres, dans l’agriculture. Ou si elles choisissent la répression

    usine nouvelle
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