L’accord préliminaire conclu le 2 avril est une bonne nouvelle pour la communauté scientifique iranienne et notamment les physiciens, qui pourraient disposer d’un laboratoire d’envergure internationale
Certes, l’accord préliminaire sur le nucléaire iranien est l’opportunité de mettre fin à des années de tension, de prévenir une course à l’armement nucléaire au Moyen-Orient et de lever des sanctions qui ont mis à mal l’économie du pays. Mais la science iranienne peut aussi en sortir gagnante, explique Nature.
Pour la revue scientifique britannique, il reste beaucoup de problèmes à résoudre avant la date limite du 30 juin et la signature d’un accord abouti. Mais, tout en restant prudents, les chercheurs sont enthousiastes sur une retombée précise de l’accord : la proposition de convertir l’usine d’enrichissement de l’uranium de Fordo en laboratoire de physique international. “Ce serait formidable pour la communauté des physiciens en Iran”, commente dans Nature Shahin Rouhani, physicien à l’Institut pour la recherche en sciences fondamentales de Téhéran et président de la Société de physique iranienne.
Transformer cette structure enterrée, nichée dans les montagnes, en institut de recherche plutôt que de la détruire semble être un bon compromis pour les Américains et les Iraniens, indique dans la revue Frank von Hippel, physicien et spécialiste de la non-prolifération à Princeton (New Jersey). Certaines centrifugeuses du site pourraient être modifiées pour produire du molybdène 99, un isotope requis pour l’imagerie médicale. On parle même d’installer un accélérateur de particules sur le site.
Neutrinos et rayons cosmiques
Les physiciens iraniens sont sur le pont. La Société de physique a l’intention d’écrire aux politiques pour être impliquée dans le choix des futurs projets. Certains souhaiteraient un détecteur de neutrinos, et d’autres de la recherche sur les rayons cosmiques.
Quels que soient les projets sur ce site, l’accord, s’il aboutit, sera aussi une bouffée d’air pour l’ensemble de la communauté scientifique iranienne. Elle aura à nouveau accès, dans de bonnes conditions, aux publications et aux équipements étrangers. Elle sera moins ostracisée, et les collaborations internationales seront facilitées, ainsi que les financements... Le nerf de la guerre.
le courrier inter
Certes, l’accord préliminaire sur le nucléaire iranien est l’opportunité de mettre fin à des années de tension, de prévenir une course à l’armement nucléaire au Moyen-Orient et de lever des sanctions qui ont mis à mal l’économie du pays. Mais la science iranienne peut aussi en sortir gagnante, explique Nature.
Pour la revue scientifique britannique, il reste beaucoup de problèmes à résoudre avant la date limite du 30 juin et la signature d’un accord abouti. Mais, tout en restant prudents, les chercheurs sont enthousiastes sur une retombée précise de l’accord : la proposition de convertir l’usine d’enrichissement de l’uranium de Fordo en laboratoire de physique international. “Ce serait formidable pour la communauté des physiciens en Iran”, commente dans Nature Shahin Rouhani, physicien à l’Institut pour la recherche en sciences fondamentales de Téhéran et président de la Société de physique iranienne.
Transformer cette structure enterrée, nichée dans les montagnes, en institut de recherche plutôt que de la détruire semble être un bon compromis pour les Américains et les Iraniens, indique dans la revue Frank von Hippel, physicien et spécialiste de la non-prolifération à Princeton (New Jersey). Certaines centrifugeuses du site pourraient être modifiées pour produire du molybdène 99, un isotope requis pour l’imagerie médicale. On parle même d’installer un accélérateur de particules sur le site.
Neutrinos et rayons cosmiques
Les physiciens iraniens sont sur le pont. La Société de physique a l’intention d’écrire aux politiques pour être impliquée dans le choix des futurs projets. Certains souhaiteraient un détecteur de neutrinos, et d’autres de la recherche sur les rayons cosmiques.
Quels que soient les projets sur ce site, l’accord, s’il aboutit, sera aussi une bouffée d’air pour l’ensemble de la communauté scientifique iranienne. Elle aura à nouveau accès, dans de bonnes conditions, aux publications et aux équipements étrangers. Elle sera moins ostracisée, et les collaborations internationales seront facilitées, ainsi que les financements... Le nerf de la guerre.
le courrier inter
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