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Comment l'Algérie, la Tunisie et le Maroc perdent leurs têtes (étude)

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  • Comment l'Algérie, la Tunisie et le Maroc perdent leurs têtes (étude)

    L'Algérie, la Tunisie, le Maroc perdent leurs têtes. Constat ancien, déjà établi, mais renouvelé, chiffres à l'appui, lors d'un atelier organisé à Alger par un centre d'étude algérien avec le bureau de l'Organisation internationale du travail (OIT).
    Au niveau maghrébin, le Maroc est le pays qui compte le plus grand nombre de compétences installées à l’étranger, selon une étude du CREAD. L’Algérie vient en deuxième position, mais connait la hausse la plus importante depuis les années 1990.

    Les pays du Maghreb contribuent dans les migrations internationales avec 5,5 millions de ressortissants, relève une étude du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD).
    Ces ressortissants représentent environ 5 % de la population maghrébine, ce qui est nettement supérieur au taux moyen mondial estimé à 3,2%, précise cette étude présentée mardi à Alger.

    Le Maroc est le pays qui compte le plus grand nombre de migrants au niveau maghrébin avec 46 % de la population maghrébine installée à l’étranger, suivi par l’Algérie (23%), la Tunisie (20 %), la Libye (7%) et la Mauritanie (4%).
    Ces dernières années, il y a eu une forte hausse des migrants maghrébins de niveau supérieur, note l’étude du CREAD réalisée entre décembre 2014 et février 2015 sur la fuite des cerveaux et le développement dans l’espace de l’UMA.
    Le taux moyen était de 9,2% en 1990, il est passé à 17, 6% en 2000, puis à 22,3% en 2010. La hausse la plus importante est observée en Algérie, avec plus de 16% depuis les années 1990.
    Progression constante des migrations estudiantines
    Les migrations estudiantines provenant des pays de l’UMA ont connu une progression constante ces dernières années. Pour les trois pays du Maghreb central (Algérie, Maroc et Tunisie), le taux de croissance moyen est de 26% entre 2000 et 2012.



    Bien que le Maroc compte plus de la moitié des effectifs des étudiants maghrébins à l’étranger, c’est la Tunisie qui enregistre une croissance de 50% depuis l’an 2000. Entre 2010 et 2011, date de la révolution tunisienne 306.000 tunisiens ont quitté leur pays, rapporte Mohamed Kouni, maitre-assistant à l’Institut Supérieur d'Administration des Entreprises et à l’Université de Gafsa.

    Plus largement, le volume des migrants ayant le niveau supérieur était de l’ordre de 585 000 en 2000. Ils sont actuellement 853 000, soit un taux de croissance de 31 %, précisent les rédacteurs de l’étude.
    Les ressortissants du Maroc, avec 397 000 migrants de niveau supérieur occupent le segment le plus important au niveau du Maghreb, soit un taux de 46 %. En 2ème position se trouve l’Algérie avec 37%, puis la Tunisie avec 12%. La Libye et la Mauritanie viennent en 4e et 5e position, avec 3% et 1%, respectivement.

    La logique des 3 gagnants présumés

    "Les institutions internationales découvrent les transferts depuis que l’aide au développement du sud a baissé", a affirmé Dr Mohamed Saïb Musette, le directeur de recherche au CREAD lors de la présentation de l’étude.
    Et d’ajouter : "Durant la dernière décennie, la mobilité des compétences est supposée être un substitut à la fuite des cerveaux dans une logique de ‘’3’’ gagnants : le migrant, le pays d’origine et le pays d’accueil". Les transferts sont une possibilité de compensation, assure-t-il. Pourtant, les hautes compétences participent très peu à cette compensation.
    Le Maroc compte le plus grand taux de transferts, mais il reste que le concept de la mobilité entre le nord et le sud est biaisé, commente M. Saïb Musette qui évoque aussi le rôle des chasseurs de tête qui sont devenus légion dans le marché du travail. "Les multinationales ne respectent pas les règles d’éthique", affirme-t-il.
    Souhila Benali | Par Maghreb Emergent



  • #2
    Pour rendre cette diaspora utile à ces pays qui ont en besoin pour leur développement ,il est primordial d'élaborer une stratégie à log terme en lui préparent le terrain pour revenir ou participer à la construction de l'avenir ,des initiatives louables commencent à voir le jour au Maroc qui a dédié un ministère à cette communauté , des sociétés sont crées ici et là mais il reste un long chemin pour attirer un nombre important ,ceci ne sera possible qu'en apportant des réponses à leurs préoccupations pour rentrer définitivement au pays

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