Le FFS tire à boulets rouges sur le clan présidentiel
TSA - 17:57 samedi 18 avril 2015 | Par Hadjer Guenanfa @HadjerGuenanfa
FFS Mohamed Nabbou TSA Algérie
Le FFS change de ton et passe à l’offensive. Après avoir essuyé le refus de plusieurs partis du pouvoir de participer à sa conférence du Consensus national, il renfile ses habits de parti d’opposition.
« Nous leur avons tendu une feuille blanche pour qu’ils y écrivent, non pas ce que nous savons de leurs pratiques politiques de toujours, mais un début de commencement de signe de changement », lance Mohamed Nabbou, premier secrétaire du FFS aux partis du pouvoir qu’il qualifie de « fonctionnaires de la politique », lors d’un meeting à la salle Atlas à Alger.
FFS TSA Algérie
« On attendait le feu vert pour un changement concerté, graduel et ordonné. Et ils nous ont fixé une ligne rouge ! Et quelle ligne rouge ! Pas la sacralité de l’unité nationale. Pas l’indivisibilité du territoire (…). Non, leur ligne rouge, c’est la légitimité présidentielle », lâche-t-il devant une salle pleine.
FFS TSA Algérie
Le FFS a toujours milité, rappelle M. Nebbou, pour un « changement du système de pouvoir et non pour le remplacement d’un président par un autre ».
Lignes rouges
Le Premier secrétaire du FFS, qui ne semble pas avoir encore digéré ce refus catégorique des partis du pouvoir, enfonce le clou. « Le président (est une) ligne rouge. Mais quid des autres institutions ? Le DRS maâlich (c’est permis) ? Le chef d’état-major maâlich (C’est permis) ? Machi (ce n’est pas une) ligne rouge », se demande-t-il avant de souligner que cette « politique des lignes rouges qui partagent le pouvoir entre des clans antagoniques est précisément ce qui maintient le statut-quo et entrave le passage à un État de droit ».
« C’est la dictature qui fait la politique de la terre brûlée »
En évoquant la problématique identitaire, Mohamed Nebbou répond indirectement au président Bouteflika qui a attaqué violemment l’opposition dans son discours du 19 mars dernier. « C’est la dictature qui fait la politique de la terre brûlée », affirme M. Nebbou. « C’est le mépris qui verse de l’huile sur le brasier des colères ! Le terrorisme et la manipulation étrangère ne peuvent pas détruire des sociétés justes, libres, solidaires, conscientes (…) », ajoute-t-il.
Plus loin, Nebbou revient sur le contexte politique qui a régné avant la présidentielle d’avril 2014. « Il y a un an à peine, le peuple algérien a vécu dans une tension terrible, le climat malsain et dangereux qui a précédé l’adoption du quatrième mandat », soutient-il en accusant « des gens » d’avoir pris le risque « de mettre gravement en péril l’intégrité et l’unité du pays ». « Sans même attendre l’ingérence étrangère ! À eux seuls, ils ont amené le pays à deux doigts de l’explosion », tonne-t-il
« La primauté du politique sur le militaire »
Dans son discours, Mohamed Nebbou est revenu sur le rôle de l’armée. « Au FFS, nous sommes pour la primauté du politique sur le militaire », tranche-t-il. Pour lui, l’armée « doit être au service de la Nation et du consensus politique et non au service d’un clan ou d’un régime. Elle ne doit pas non plus être considérée comme un acteur externe au destin politique du pays. Ni considérée comme l’arbitre des luttes politiques », poursuit-il.
Des révisions constitutionnelles sans l’instauration d’un État de droit
Le Premier sectaire du FFS saisit l’occasion du meeting pour rappeler la position de son parti concernant le projet de révision constitutionnelle. « Le pays a connu plusieurs Constitutions et plusieurs révisions constitutionnelles mais il n’a connu ni l’État de droit, ni la prééminence de la loi, ni la séparation des pouvoirs, ni la protection des biens et des personnes, ni l’égalité devant la loi, ni l’indépendance de la justice », affirme-t-il. M. Nebbou rappelle que son parti est toujours en faveur d’une Assemblée nationale constituante.
Pas question de renoncer à la construction du Consensus national
Malgré le refus de plusieurs partis politiques de participer à sa conférence du Consensus national, le FFS ne baisse pas les bras. « Je peux vous dire que le cap de la reconstruction du Consensus national a été donné par le congrès du parti et qu’il n’est pas question pour nous d’y renoncer », assure M. Nebbou
TSA - 17:57 samedi 18 avril 2015 | Par Hadjer Guenanfa @HadjerGuenanfa
FFS Mohamed Nabbou TSA Algérie
Le FFS change de ton et passe à l’offensive. Après avoir essuyé le refus de plusieurs partis du pouvoir de participer à sa conférence du Consensus national, il renfile ses habits de parti d’opposition.
« Nous leur avons tendu une feuille blanche pour qu’ils y écrivent, non pas ce que nous savons de leurs pratiques politiques de toujours, mais un début de commencement de signe de changement », lance Mohamed Nabbou, premier secrétaire du FFS aux partis du pouvoir qu’il qualifie de « fonctionnaires de la politique », lors d’un meeting à la salle Atlas à Alger.
FFS TSA Algérie
« On attendait le feu vert pour un changement concerté, graduel et ordonné. Et ils nous ont fixé une ligne rouge ! Et quelle ligne rouge ! Pas la sacralité de l’unité nationale. Pas l’indivisibilité du territoire (…). Non, leur ligne rouge, c’est la légitimité présidentielle », lâche-t-il devant une salle pleine.
FFS TSA Algérie
Le FFS a toujours milité, rappelle M. Nebbou, pour un « changement du système de pouvoir et non pour le remplacement d’un président par un autre ».
Lignes rouges
Le Premier secrétaire du FFS, qui ne semble pas avoir encore digéré ce refus catégorique des partis du pouvoir, enfonce le clou. « Le président (est une) ligne rouge. Mais quid des autres institutions ? Le DRS maâlich (c’est permis) ? Le chef d’état-major maâlich (C’est permis) ? Machi (ce n’est pas une) ligne rouge », se demande-t-il avant de souligner que cette « politique des lignes rouges qui partagent le pouvoir entre des clans antagoniques est précisément ce qui maintient le statut-quo et entrave le passage à un État de droit ».
« C’est la dictature qui fait la politique de la terre brûlée »
En évoquant la problématique identitaire, Mohamed Nebbou répond indirectement au président Bouteflika qui a attaqué violemment l’opposition dans son discours du 19 mars dernier. « C’est la dictature qui fait la politique de la terre brûlée », affirme M. Nebbou. « C’est le mépris qui verse de l’huile sur le brasier des colères ! Le terrorisme et la manipulation étrangère ne peuvent pas détruire des sociétés justes, libres, solidaires, conscientes (…) », ajoute-t-il.
Plus loin, Nebbou revient sur le contexte politique qui a régné avant la présidentielle d’avril 2014. « Il y a un an à peine, le peuple algérien a vécu dans une tension terrible, le climat malsain et dangereux qui a précédé l’adoption du quatrième mandat », soutient-il en accusant « des gens » d’avoir pris le risque « de mettre gravement en péril l’intégrité et l’unité du pays ». « Sans même attendre l’ingérence étrangère ! À eux seuls, ils ont amené le pays à deux doigts de l’explosion », tonne-t-il
« La primauté du politique sur le militaire »
Dans son discours, Mohamed Nebbou est revenu sur le rôle de l’armée. « Au FFS, nous sommes pour la primauté du politique sur le militaire », tranche-t-il. Pour lui, l’armée « doit être au service de la Nation et du consensus politique et non au service d’un clan ou d’un régime. Elle ne doit pas non plus être considérée comme un acteur externe au destin politique du pays. Ni considérée comme l’arbitre des luttes politiques », poursuit-il.
Des révisions constitutionnelles sans l’instauration d’un État de droit
Le Premier sectaire du FFS saisit l’occasion du meeting pour rappeler la position de son parti concernant le projet de révision constitutionnelle. « Le pays a connu plusieurs Constitutions et plusieurs révisions constitutionnelles mais il n’a connu ni l’État de droit, ni la prééminence de la loi, ni la séparation des pouvoirs, ni la protection des biens et des personnes, ni l’égalité devant la loi, ni l’indépendance de la justice », affirme-t-il. M. Nebbou rappelle que son parti est toujours en faveur d’une Assemblée nationale constituante.
Pas question de renoncer à la construction du Consensus national
Malgré le refus de plusieurs partis politiques de participer à sa conférence du Consensus national, le FFS ne baisse pas les bras. « Je peux vous dire que le cap de la reconstruction du Consensus national a été donné par le congrès du parti et qu’il n’est pas question pour nous d’y renoncer », assure M. Nebbou
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