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Les inquiétudes de Mouloud Hamrouche

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    Les inquiétudes de Mouloud Hamrouche
    TSA - 16:12 dimanche 19 avril 2015 | Par Achira Mammeri :@achira mammeri



    « L’urgence est de faire face à deux risques imminents, la désintégration totale du pouvoir de l’État et la délégitimation de l’ensemble de la représentation politique et sociale », estime Mouloud Hamrouche dans un entretien accordé à TSA qui sera publié ce dimanche 19 avril.


    Concernant la révision de la Constitution, l’ancien chef du gouvernement souligne que « les pratiques constitutionnelles à travers le monde démocratique montrent qu’un président n’utilise qu’une seule fois ce droit ». Or, le président Bouteflika a déjà procédé à une première révision de la Constitution en 2008
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Il vaut mieux attendre l'intégralité de l'interview pour se prononcer.

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    • #3
      Concernant la révision de la Constitution, l’ancien chef du gouvernement souligne que « les pratiques constitutionnelles à travers le monde démocratique montrent qu’un président n’utilise qu’une seule fois ce droit ». Or, le président Bouteflika a déjà procédé à une première révision de la Constitution en 2008
      Je ne crois pas que ce soit vraiment une règle établie.
      Le hic est que le même Boutef constitutionnalise l'un et son contraire. Il ôte la limite des 2 mandats et là, il va la remettre.

      Commentaire


      • #4
        " Concernant la révision de la Constitution, l’ancien chef du gouvernement souligne que « les pratiques constitutionnelles à travers le monde démocratique montrent qu’un président n’utilise qu’une seule fois ce droit ». Or, le président Bouteflika a déjà procédé à une première révision de la Constitution en 2008"

        Bien au contraire. Une constitution est appelée à se réviser selon le cours des choses. Mais une révision doit être mise en plébiscite du peuple afin qu'elle soit démocratique.

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        • #5
          Mouloud Hamrouche : « La situation du pays est gravissime »
          17:41 dimanche 19 avril 2015 | Par Achira Mammeri :@achira Mammeri |
          Mouloud Hamrouche - TSA Algérie
          Le président Bouteflika a annoncé sa décision de réviser la Constitution en 2011. Quatre ans après, le projet n’est pas encore concrétisé…

          Ce projet ressemble à la légende du Loch Ness. Elle n’impressionne que ceux qui en tirent profit. C’est affligeant de voir des partis soutenir ou s’opposer à un projet qu’ils n’ont pas lu.

          L’initiative d’une révision constitutionnelle revient au Président. Les apparences semblent indiquer que le président est réservé.

          Vous n’avez pas l’air enthousiaste concernant ce projet. Etes-vous opposé à la révision de la Constitution ?

          Les pratiques constitutionnelles à travers le monde démocratique montrent qu’un président n’utilise qu’une seule fois ce droit. Aujourd’hui, l’urgence est de faire face à deux risques imminents, la désintégration totale du pouvoir de l’État et la délégitimisation de l’ensemble de la représentation politique et sociale. D’autant que l’Algérie ne se conduit pas encore comme une société.

          Cette situation consubstantielle rend toute tentative de créer un rapport de force avec le régime vaine. L’absence d’un tel rapport est à la fois un déficit politique grave et une menace qui peut, à tout moment, inciter à la violence.

          Comment sortir de cette impasse ?

          La problématique est que la génération post indépendance n’a pas achevé le processus de rétablissement de l’État algérien, et visiblement n’a plus le temps de le faire avant de mettre pied à terre. Son devoir est de laisser aux nouvelles générations de meilleures chances pour l’accomplir.

          Vous vous êtes adressé directement et indirectement à l’armée cette dernière année. Concrètement, quel rôle peut jouer cette institution dans la situation actuelle ?

          Il ne s’agit pas de demander à l’armée d’arbitrer la question du pouvoir. Il est par contre, réaliste et urgent de procéder à la réhabilitation du pouvoir régalien de l’État. Si le statu quo a été un choix par défaut, les menaces d’instabilité quant à elles sont réelles. Ces menaces pèsent sur la cohésion sociale et la discipline légale, pèsent sur la gouvernance nationale et pèsent aussi sur les droits des Algériens. D’autant que notre espace géoculturel est promis aux instabilités, aux insécurités et aux agressions multiformes pour les quinze prochaines années au moins.

          Ces dangers ne semblent pourtant pas inquiéter le pouvoir…


          On s’accroche au statu quo pour ses attraits ou quelque autre impératif. La première situation est liée à la nature humaine. La seconde est le fruit d’une lecture erronée. Ce ne sont pas le pouvoir régalien, la réforme et la démocratie qui menaceraient la stabilité. Ce sont plutôt le délitement de l’État, la corruption, le désordre social et le dysfonctionnement du gouvernement.

          L’Algérie est –t-elle aujourd’hui totalement immunisé contre le Printemps arabe ?

          Le Printemps arabe est l’expression d’un double échec. Échec de l’édification de l’État national et échec de la gouvernance. Il a pris l’allure d’un mouvement de refus et non d’un mouvement de projet. Il n’avait pas de leader ni de slogan politiques. L’Algérie a été épargnée grâce à la cohésion de l’armée durant les décennies de violence et les quelques acquis de la réforme.

          La population à In Salah se bat contre l’exploitation du gaz de schiste depuis plusieurs mois. Mais le gouvernement maintient son projet. Le gaz de schiste devient-t-il une fatalité pour l’Algérie?

          Il faut rendre un vibrant hommage aux citoyens d’In Salah pour leur discernement, détermination et discipline. Ils se battent pour l’eau et l’environnement. Leur démarche pacifique mérite plus que de la solidarité. Ils méritent d’être écoutés.

          Par-delà la question importante de la sécurité de l’eau, la génération de l’indépendance a vécu trop longtemps au crochet des acquis de la guerre d’indépendance et a puisé sans retenue dans une richesse non renouvelable sans réussir à moderniser le pays, développer son économie ou créer une alternative sérieuse aux recettes des hydrocarbures. Elle a perdu, dans les conditions actuelles, tout droit moral d’exploiter le gaz de schiste.

          Pour le gouvernement, le recours à l’exploitation du gaz de schiste vise à préparer l’après pétrole…

          Ce n’est pas la chute des prix du pétrole qui menacerait notre pays, même si cette chute le prive de revenus financiers importants. La menace vient de notre incapacité à mobiliser nos potentialités pour y faire face. Nous n’avons rien appris de nos expériences et de nos échecs passés. Le risque aujourd’hui est de voir le gouvernement recourir aux remèdes d’hier qui ont montré leurs limites, ou introduire à la hâte de fausses et couteuses solutions. Avec de telles options, le pays risque de découvrir peu de temps après, que nos entreprises, banques, assurances et autres, ne seront plus maitresses de leurs actifs nets même avec la règle 51/49.

          Vous accusez donc le gouvernement de recourir aux solutions faciles ?

          Il y a de graves déficits en termes de contrôle politique, parlementaire et légale. Il n’y a point d’expertises financières, juridiques et industrielles nationales impliquées dans la préparation des dossiers. De même, nos institutions de veille sont diminuées et aveuglées du fait de la déstructuration et l’affaiblissement des systèmes de collecte et de contrôle de l’information économique et financière.

          La situation du pays est gravissime et ne s’accommode plus ni avec des mesures d’urgence ni avec des mesures de fond mal concoctées ou appliquées à la hâte. Un pays peut accélérer ou ralentir mais il ne peut jamais rattraper le temps perdu.
          Hamrouche devrait entamer la construction d'un projet d'alternance et s'adresser à tous les électeurs, avec un langage adapté.
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            Je craint que le destin de Hamrouche soit le même que celui du défunt Mehri. 10 ans plus tôt les choses pouvaient être un espoir mais le system de fakhamatouhou a tout verouiller

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            • #7
              Je craint que le destin de Hamrouche soit le même que celui du défunt Mehri. 10 ans plus tôt les choses pouvaient être un espoir mais le system de fakhamatouhou a tout verouiller
              La sortie des statut quo est entre les mains des 3B. Il est de notoriété publique que ton idole, qui a fomenté le coup d'état scientifique contre Mehri, ne soutient pas cette option...
              Othmane BENZAGHOU

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              • #8
                Le choix d'une interview exclusive sur TSA n'est pas anodin ;
                A décrypter comme il se doit donc oeilfermé

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                • #9
                  Des questions de timing et de flexibilité peuvent suggérer le choix de TSA, autant qu'un message à visibilité internationale...

                  La ligne Mehri du FLN s'exprime au même moment à travers 6 membres du CC...
                  Othmane BENZAGHOU

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