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Faut-il retourner à la construction des maisons en terre ?

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  • Faut-il retourner à la construction des maisons en terre ?

    Le festival culturel international de promotion des architectures de terre en est à sa quatrième édition et attire de nombreux amateurs et passionnés qui déambulent depuis le 19 avril dans les allées de l’École Polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU).
    L’événement qui se terminera le 23 avril prochain a pour objectif de « sensibiliser aux vertus du matériau terre, des futurs acteurs de la préservation du patrimoine et de la construction », indique Kheir-eddine Guerrouche, l’un des organisateurs du festival.
    Selon cet architecte et enseignant-chercheur à l’EPAU, «Archi’Terre » est un outil de promotion du patrimoine architectural algérien. Un patrimoine qui allie écologie et économie. « Un voyage de découverte du patrimoine architectural algérien bâti en terre est même prévu du 25 au 26 à Adrar », souligne M. Guerrouche.
    « Cap Terre » : faire de l’architecture un art
    L’architecture en terre n’est pas seulement un métier mais aussi un art. « Avant de maîtriser ces techniques il faut d’abord les aimer », nous explique Abdelkader Naka, ingénieur en génie civil et membre de l’association Cap Terre, installée dans l’oasis rouge de Timimoun, wilaya d’Adrar.
    «Créé depuis presque une année, le centre exerce ses activités sous la tutelle du ministère de la Culture », déclare Mourad Hocini, architecte au sein de la même structure. «Depuis la création du centre, une dizaine d’entrepreneurs nous ont sollicités afin de les assister à réaliser des projets en terre, notamment pour la construction de villages touristiques », précise-t-il.
    Mais une réelle coordination entre le ministère de la Culture et celui de l’Habitat fait défaut. « Malheureusement certains habitants, qui possèdent des maisons en terre, étaient obligés de les démolir pour en reconstruire d’autres en béton. C’est les politiques qui l’exigent afin de bénéficier de la deuxième tranche du crédit. Mais on essaie quand même de restaurer cette culture», révèle Abdelkader Naka.
    Un festival qui attire les étrangers
    Plusieurs architectes de différents pays ont fait le déplacement. C’est le cas de Gisèle Taxil, architecte française, « j’ai fait une formation au Ghana, avec des femmes qui font la décoration des maisons, et qui ont appris ce métier de génération en génération. J’ai travaillé aussi au Mali, il y a environ huit ans de ça, où j’ai participé à la réhabilitation d’une mosquée à Tombouctou », raconte-t-elle. Cette architecte passionnée de terre explique que ce type de construction ne concerne pas seulement l’Afrique. « J’ai observé qu’aux USA, ce sont les gens aisés qui optent pour ce type de bâtisses. Ils sont persuadés qu’avec la terre on peut faire des miracles contrairement au béton ».
    Ligia Nunes arrive tout droit du Portugal et indique être venue « pour apprendre les techniques traditionnelles » et les transmettre à ses étudiants. Elle pointe du doigt un certain manque de connaissances chez quelques futurs architectes algériens. « J’étais étonnée en constatant que des étudiants en architecture ignorent des techniques de construction. A la Casbah j’ai interrogé certains d’entre eux sur les matières utilisées pour la construction mais ils n’en avaient aucune idée », dévoile-t-elle, en espérant que « l’architecture de terre reprenne la place qu’elle mérite».
    Rencontré dans les stands du festival, Mustapha, un étudiant qui prépare sa thèse de doctorat en génie-civil a fait le voyage depuis Tlemcen. « J’ai appris plusieurs techniques pendant les ateliers ». Idem pour Zyad, étudiant en architecture à l’école nationale d’architecture et d’urbanisme de Sidi Bou Saïd en Tunisie. « Mes amis et moi avons pris l’initiative de venir participer à cet événement sans l’intermédiaire de notre établissement », précise-t-il. « Nous avons pris contact avec les organisateurs du festival via internet et nous sommes venus à notre charge. L’événement vaut le coup », poursuit-il
    L’architecture de terre, amie de l’environnement
    Les avantages écologiques de l’architecture de terre font l’unanimité auprès de tous les experts interrogés. « Le changement climatique s’accentue dans le monde. En utilisant la terre on protège notre planète et on se protège nous-mêmes », indique Gisèle Taxil. « Ras le bol d’exploiter du pétrole pour fabriquer du ciment. Nous avons la terre qui est d’ailleurs une matière proche de l’homme », souligne l’architecte française.
    De son côté, Ligia Nunes met l’accent sur les bienfaits de ces matériaux : « l’architecture de terre a plein d’avantages sur l’environnement et même sur la santé, car les maisons construites en terre absorbent l’humidité ».
    Abdelkader Naka, fils du Sahara, confirme ses propos. « Ce type de construction s’adapte parfaitement aux conditions environnementales et météorologiques de la région ». Il explique d’ailleurs que «les habitants du sud qui ont des maisons en terre n’ont pas besoin d’installer des climatiseurs. Ces maisons gardent la fraicheur en été et sont isolées en hiver».
    Par Imen Misraoui
    TSA
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Euhhhh en cas de catastrophe naturel , le bilan de mort risquerait d'être très lourd

    déja rien qu'avec des batiment en ciment ta3 l'bled sa s'effondre comme du chocolat , alors de la terre

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    • #3
      On en reparle dans la région nord est France, le torchis risque de revenir dans les constructions car très isolant et écologique.
      Le procédé est une ossature bois et un remplissage de torchis, il y a encore des maisons et des granges qui ont plus de 250 ans et qui n'ont pas bougé!
      Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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