La fusion annoncée Alcatel-Lucent avec Nokia ne risque pas d’aboutir à un géant "européen" des télécommunications. L’entreprise est en effet quasi américaine, depuis qu’elle a été contrainte dés 2006 ; pour pouvoir fusionner avec son concurrent nord-américain "Lucent" ; d’ouvrir toutes grandes ses portes à la puissante NSA. Autrement dit, les grandes oreilles inquisitrices des Etats-Unis en matière d’interception planétaire des télécommunications. Chronique d’un pillage en règle d’un fleuron de la technologie, et d’une industrie française.
Divulguée à grands renforts de trompettes et de tambours, cette nouvelle fusion du géant Nokia avec Alcatel-Lucent a donné lieu à de jolis épanchements lyriques dans les médias français, et à la diffusion de subtils éléments de langage, dont ceux de Michel Combes, le dernier directeur général d’Alcatel-Lucent. Visiblement enthousiaste, celui-ci a d’ailleurs déclaré officiellement que : "Le rapprochement de Nokia et d’Alcatel-Lucent offrira une occasion unique de créer un champion européen et un leader global dans l’accès très haut-débit, les réseaux IP et les applications cloud (…) Ce rapprochement arrive au bon moment pour renforcer l'industrie européenne de haute technologie".
Pourtant, son poste ne devrait pas survivre à ce rapprochement, comme il l’a lui même confirmé sur les antennes de France Info. Son positionnement actuel s’apparente d’avantage à celui d’un "manager de transition", maintenu temporairement à son poste pour faciliter la fusion avec Nokia, rassurer les troupes en interne et distiller les éléments de langage adéquats aux audiences cibles. Cependant, tout laisse à penser que l’on réitère aujourd’hui le même scénario de fusion qu’en 2006…
De son côté, Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie chante également les louanges de cette fusion opportune, qui lui apparaît comme une chance indéniable, et arrivant à point nommé : "C’est une bonne opération pour Alcatel-Lucent" a-t-il déclaré "parce que c’est une opération d’avenir, parce que nous construisons, avec ce rapprochement, la reconquête d’Alcatel-Lucent qui était une entreprise en très grande difficulté il y a deux ans".
Le ministre s’exprimait à l’issue d’une rencontre organisée à l’Elysée, entre François Hollande et les dirigeants des deux groupes, le PDG de Nokia, Rajeev Suri, et le directeur général d’Alcatel-Lucent, Michel Combes. "Ce rapprochement permettra de créer un champion européen et de concurrencer les groupes chinois", a-t-il ajouté sans ambages. Le décor est donc planté.
Quand on sait qu’Alcatel-Lucent dispose d’une organisation en Chine basée à Shanghai (ASB : "Alcatel-Shanghai-Bell"), on réalise aussi que la plupart des salariés, qui ont été formés depuis presque deux décennies dans le cadre de transfert de production et de technologie, ont rejoint Huawei ou ZTE (les deux groupes chinois concurrents d’Alcatel-Lucent), en s’impliquant dans la mise en pratique des compétences acquises et développées chez ASB. Alcatel-Shanghai-Bell présumée être aussi pour les spécialistes, l’antichambre de l’émergence des groupes Chinois…
Qu’en est-il vraiment ? Ces propos laissent parfaitement dubitatif l’observateur averti ainsi que les milliers d’anciens salariés et cadres dirigeants du groupe, qui ont durement fait les frais de la fusion aux forceps de 2006, et des plans sociaux en cascade. Rapprochement entre "Alcatel" et "Lucent" qui promettait lui aussi à cette époque de voir émerger un géant des télécoms à l’échelle internationale, avec sur le papier, une grande complémentarité sur leurs marchés respectifs.
En 2006 donc, les Américains prennent le pouvoir à tous les niveaux de l’entreprise, et imposent à Alcatel leur modèle industriel importé en droite ligne de Lucent. Le "fabless", autrement-dit, le concept alléchant de "l’entreprise sans usine"… Résultat immédiat, et ce malgré certaines résistances en France, le groupe perd de l’argent et impose chez les sceptiques, sa notoriété "d’ONG" des télécoms… L’affaire est très mal engagée et le groupe frôle la faillite à plusieurs reprises.
Il a y chez les Américains une longue tradition d’accaparements insidieux des concurrents à forts potentiels technologiques ; et un savoir faire certain en la matière ; dans le cadre d’une stratégie de puissance parfaitement organisée et orchestré.
Le cas de GEMPLUS est resté dans les annales comme l’un des modèles du genre. Ainsi, on retrouve très souvent à la manœuvre, l’action conjointe des multinationales américaines en demande de croissance externe, les agences du renseignement, le Département d’Etat, ainsi que celui du Commerce. Et ceci est d’autant plus frappant, lorsqu’une problématique industrielle sensible ou une technologie émergente d’importance vitale, touche aux intérêts essentiels ou stratégiques de la nation, obligeant à une réaction rapide. Dès lors, il devient prioritaire de se l’accaparer à tout prix, pour conserver le leadership.
En conséquence, Alcatel ; ce fleuron industriel français affaibli ; est victime depuis les années 90 d’une très lente et progressive agonie, que des milliers de salariés ont vécu comme une véritable descente aux enfers. De leader mondial des télécommunications, cette ex-entité de la Compagnie Générale Electrique (CGE), n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même.
Par le truchement de cette opération capitalistique initiale, les Etats-Unis se sont appropriés au fur et à mesure – et fort discrètement – les technologies françaises et les brevets contigus qu’ils convoitaient. Bien plus encore, mettre la main sur Alcatel c’est aussi l’opportunité d’imposer des familles de produits et des standards dans des pays stratégiques pour les Etats-Unis, comme au Moyen Orient. Par exemple. La première guerre d’Irak ayant indubitablement démontrée la force du réseau des télécoms d’Alcatel et l’interopérabilité de ses produits (ex : les produits de technologie de réseau fixe, "A8300" ou "CSN"). Ce que ne permettait pas de son côté, la technologie américaine de Lucent…
Dés lors, comment sous de tels auspices cette nouvelle fusion pourrait-elle déboucher sur un "géant européen" et un futur grand champion des télécommunications de taille mondiale, alors que l’entreprise est devenue – chemin faisant – une entité sous influence américaine ? Comment se convaincre dés lors, que deux multinationales en grande difficulté vont pouvoir ainsi concurrencer à armes égales, à la fois les Etats-Unis d’Amérique et la Chine ; sur leur propre terrain ; dans la mesure où la fusion entre Alcatel et Lucent a surtout été profitable à cette dernière ?
Comment espérer concurrencer le géant Chinois du secteur, lorsque l’essentiel de la technologie française et des brevets ont d’ores et déjà été captés par l’Amérique, avec l’aide active de son agence de sécurité nationale et la signature imposée d’accords de confidentialité drastiques ? Peut-on sérieusement imaginer que les "Bell-Labs", leurs brevets et tous les chercheurs du groupe détenteurs du prix Nobel, peuvent ainsi basculer dans le giron européen, sans aucunes oppositions des américains ?
Exclusif : l’accord que les salariés d’Alcatel doivent signer
A l’appui de cette démonstration, l’accord de confidentialité que les cadres d’Alcatel doivent signer tous les ans, depuis le "mariage" avec Lucent en 2006. Il s’agit d’un document confidentiel de plusieurs pages, transmis à tous les salariés d’Alcatel-Lucent, au moins une fois l’an. Il est signé Tom Buonanno, Directeur de la Sécurité NSA (National Security Agrement). Un acronyme qui ressemble fortement… à celui de la fameuse "NSA" (National Security Agency), les célèbres "grandes oreilles" de l’Amérique.
En 2006, pour que la fusion soit possible, le CFIUS (Committee on Foreign Investment in the United State) avait dû étudier la prise de contrôle de Lucent par une entreprise française, pour savoir si elle était de nature à porter atteinte à la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique. Au terme d’une enquête très minutieuse, menée conjointement avec les agences de renseignement, dont l’inévitable NSA et les ministères présents au sein du Comité, le CFIUS avait proposé un accord de principe au Président des Etats-Unis, Georges Bush, sous réserve que les centres de recherche liés à la défense américaine soient exclus de cette opération. Les centres de recherche, les fameux "Bell Labs", que convoitait Serge Tchuruk, l’ex PDG d’Alcatel, à l’époque. Georges Bush avait donc lié la fusion à la mise en conformité à ces exigences de Sécurité et de Défense. Nous publions ici, en exclusivité, l’accord global et le mail envoyé aux cadres de l’équipementier.
Tout accord de business sur les technologies sensibles avec les USA, passe par les fourches caudines de la NSA
A quoi sont tenus les salariés ? En résumé : si vous êtes un employé d’Alcatel et que vous ayez à travailler aux Etats-Unis, ou que vous commercialisiez du matériel aux USA, vous devez impérativement vous signalez à l’officier "NSA", ou vous inscrire sur l’intranet du groupe pour obtenir un agrément en bonne et due forme. Au sein d’Alcatel-Lucent, deux cadres dirigeants, dont Tom Buonanno, sont chargés de faire appliquer le "National Security Agrement", en étroite liaison avec les agences de renseignement US. Et en particulier la NSA (10,8 milliards de budget et au moins 32 000 personnes) chargée des écoutes mondiales et de la surveillance électronique.
Pour éviter que la fusion ne capote, Alcatel a du se soumettre rigoureusement à ces nouvelles exigences, toujours en vigueur à ce jour, et à les ratifier chaque année, sous la pression de la hiérarchie. Et ceci, malgré les révélations d’Edward Snowden, l’ex-consultant de la NSA, devenu entre temps "lanceur d’alerte".
En octobre dernier, le quotidien Le Monde révélait dans un document daté d’avril 2013, que la NSA s’était intéressée de très près, au cours du mois de janvier 2013, à deux entreprises hexagonales. "Wanadoo" et "Alcatel-Lucent" :
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères avait alors immédiatement convoqué l’ambassadeur américain, pour obtenir des explications.
La suite...
Divulguée à grands renforts de trompettes et de tambours, cette nouvelle fusion du géant Nokia avec Alcatel-Lucent a donné lieu à de jolis épanchements lyriques dans les médias français, et à la diffusion de subtils éléments de langage, dont ceux de Michel Combes, le dernier directeur général d’Alcatel-Lucent. Visiblement enthousiaste, celui-ci a d’ailleurs déclaré officiellement que : "Le rapprochement de Nokia et d’Alcatel-Lucent offrira une occasion unique de créer un champion européen et un leader global dans l’accès très haut-débit, les réseaux IP et les applications cloud (…) Ce rapprochement arrive au bon moment pour renforcer l'industrie européenne de haute technologie".
Pourtant, son poste ne devrait pas survivre à ce rapprochement, comme il l’a lui même confirmé sur les antennes de France Info. Son positionnement actuel s’apparente d’avantage à celui d’un "manager de transition", maintenu temporairement à son poste pour faciliter la fusion avec Nokia, rassurer les troupes en interne et distiller les éléments de langage adéquats aux audiences cibles. Cependant, tout laisse à penser que l’on réitère aujourd’hui le même scénario de fusion qu’en 2006…
De son côté, Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie chante également les louanges de cette fusion opportune, qui lui apparaît comme une chance indéniable, et arrivant à point nommé : "C’est une bonne opération pour Alcatel-Lucent" a-t-il déclaré "parce que c’est une opération d’avenir, parce que nous construisons, avec ce rapprochement, la reconquête d’Alcatel-Lucent qui était une entreprise en très grande difficulté il y a deux ans".
Le ministre s’exprimait à l’issue d’une rencontre organisée à l’Elysée, entre François Hollande et les dirigeants des deux groupes, le PDG de Nokia, Rajeev Suri, et le directeur général d’Alcatel-Lucent, Michel Combes. "Ce rapprochement permettra de créer un champion européen et de concurrencer les groupes chinois", a-t-il ajouté sans ambages. Le décor est donc planté.
Quand on sait qu’Alcatel-Lucent dispose d’une organisation en Chine basée à Shanghai (ASB : "Alcatel-Shanghai-Bell"), on réalise aussi que la plupart des salariés, qui ont été formés depuis presque deux décennies dans le cadre de transfert de production et de technologie, ont rejoint Huawei ou ZTE (les deux groupes chinois concurrents d’Alcatel-Lucent), en s’impliquant dans la mise en pratique des compétences acquises et développées chez ASB. Alcatel-Shanghai-Bell présumée être aussi pour les spécialistes, l’antichambre de l’émergence des groupes Chinois…
Qu’en est-il vraiment ? Ces propos laissent parfaitement dubitatif l’observateur averti ainsi que les milliers d’anciens salariés et cadres dirigeants du groupe, qui ont durement fait les frais de la fusion aux forceps de 2006, et des plans sociaux en cascade. Rapprochement entre "Alcatel" et "Lucent" qui promettait lui aussi à cette époque de voir émerger un géant des télécoms à l’échelle internationale, avec sur le papier, une grande complémentarité sur leurs marchés respectifs.
En 2006 donc, les Américains prennent le pouvoir à tous les niveaux de l’entreprise, et imposent à Alcatel leur modèle industriel importé en droite ligne de Lucent. Le "fabless", autrement-dit, le concept alléchant de "l’entreprise sans usine"… Résultat immédiat, et ce malgré certaines résistances en France, le groupe perd de l’argent et impose chez les sceptiques, sa notoriété "d’ONG" des télécoms… L’affaire est très mal engagée et le groupe frôle la faillite à plusieurs reprises.
Il a y chez les Américains une longue tradition d’accaparements insidieux des concurrents à forts potentiels technologiques ; et un savoir faire certain en la matière ; dans le cadre d’une stratégie de puissance parfaitement organisée et orchestré.
Le cas de GEMPLUS est resté dans les annales comme l’un des modèles du genre. Ainsi, on retrouve très souvent à la manœuvre, l’action conjointe des multinationales américaines en demande de croissance externe, les agences du renseignement, le Département d’Etat, ainsi que celui du Commerce. Et ceci est d’autant plus frappant, lorsqu’une problématique industrielle sensible ou une technologie émergente d’importance vitale, touche aux intérêts essentiels ou stratégiques de la nation, obligeant à une réaction rapide. Dès lors, il devient prioritaire de se l’accaparer à tout prix, pour conserver le leadership.
En conséquence, Alcatel ; ce fleuron industriel français affaibli ; est victime depuis les années 90 d’une très lente et progressive agonie, que des milliers de salariés ont vécu comme une véritable descente aux enfers. De leader mondial des télécommunications, cette ex-entité de la Compagnie Générale Electrique (CGE), n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même.
Par le truchement de cette opération capitalistique initiale, les Etats-Unis se sont appropriés au fur et à mesure – et fort discrètement – les technologies françaises et les brevets contigus qu’ils convoitaient. Bien plus encore, mettre la main sur Alcatel c’est aussi l’opportunité d’imposer des familles de produits et des standards dans des pays stratégiques pour les Etats-Unis, comme au Moyen Orient. Par exemple. La première guerre d’Irak ayant indubitablement démontrée la force du réseau des télécoms d’Alcatel et l’interopérabilité de ses produits (ex : les produits de technologie de réseau fixe, "A8300" ou "CSN"). Ce que ne permettait pas de son côté, la technologie américaine de Lucent…
Dés lors, comment sous de tels auspices cette nouvelle fusion pourrait-elle déboucher sur un "géant européen" et un futur grand champion des télécommunications de taille mondiale, alors que l’entreprise est devenue – chemin faisant – une entité sous influence américaine ? Comment se convaincre dés lors, que deux multinationales en grande difficulté vont pouvoir ainsi concurrencer à armes égales, à la fois les Etats-Unis d’Amérique et la Chine ; sur leur propre terrain ; dans la mesure où la fusion entre Alcatel et Lucent a surtout été profitable à cette dernière ?
Comment espérer concurrencer le géant Chinois du secteur, lorsque l’essentiel de la technologie française et des brevets ont d’ores et déjà été captés par l’Amérique, avec l’aide active de son agence de sécurité nationale et la signature imposée d’accords de confidentialité drastiques ? Peut-on sérieusement imaginer que les "Bell-Labs", leurs brevets et tous les chercheurs du groupe détenteurs du prix Nobel, peuvent ainsi basculer dans le giron européen, sans aucunes oppositions des américains ?
Exclusif : l’accord que les salariés d’Alcatel doivent signer
A l’appui de cette démonstration, l’accord de confidentialité que les cadres d’Alcatel doivent signer tous les ans, depuis le "mariage" avec Lucent en 2006. Il s’agit d’un document confidentiel de plusieurs pages, transmis à tous les salariés d’Alcatel-Lucent, au moins une fois l’an. Il est signé Tom Buonanno, Directeur de la Sécurité NSA (National Security Agrement). Un acronyme qui ressemble fortement… à celui de la fameuse "NSA" (National Security Agency), les célèbres "grandes oreilles" de l’Amérique.
En 2006, pour que la fusion soit possible, le CFIUS (Committee on Foreign Investment in the United State) avait dû étudier la prise de contrôle de Lucent par une entreprise française, pour savoir si elle était de nature à porter atteinte à la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique. Au terme d’une enquête très minutieuse, menée conjointement avec les agences de renseignement, dont l’inévitable NSA et les ministères présents au sein du Comité, le CFIUS avait proposé un accord de principe au Président des Etats-Unis, Georges Bush, sous réserve que les centres de recherche liés à la défense américaine soient exclus de cette opération. Les centres de recherche, les fameux "Bell Labs", que convoitait Serge Tchuruk, l’ex PDG d’Alcatel, à l’époque. Georges Bush avait donc lié la fusion à la mise en conformité à ces exigences de Sécurité et de Défense. Nous publions ici, en exclusivité, l’accord global et le mail envoyé aux cadres de l’équipementier.
Tout accord de business sur les technologies sensibles avec les USA, passe par les fourches caudines de la NSA
A quoi sont tenus les salariés ? En résumé : si vous êtes un employé d’Alcatel et que vous ayez à travailler aux Etats-Unis, ou que vous commercialisiez du matériel aux USA, vous devez impérativement vous signalez à l’officier "NSA", ou vous inscrire sur l’intranet du groupe pour obtenir un agrément en bonne et due forme. Au sein d’Alcatel-Lucent, deux cadres dirigeants, dont Tom Buonanno, sont chargés de faire appliquer le "National Security Agrement", en étroite liaison avec les agences de renseignement US. Et en particulier la NSA (10,8 milliards de budget et au moins 32 000 personnes) chargée des écoutes mondiales et de la surveillance électronique.
Pour éviter que la fusion ne capote, Alcatel a du se soumettre rigoureusement à ces nouvelles exigences, toujours en vigueur à ce jour, et à les ratifier chaque année, sous la pression de la hiérarchie. Et ceci, malgré les révélations d’Edward Snowden, l’ex-consultant de la NSA, devenu entre temps "lanceur d’alerte".
En octobre dernier, le quotidien Le Monde révélait dans un document daté d’avril 2013, que la NSA s’était intéressée de très près, au cours du mois de janvier 2013, à deux entreprises hexagonales. "Wanadoo" et "Alcatel-Lucent" :
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères avait alors immédiatement convoqué l’ambassadeur américain, pour obtenir des explications.
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