il est toujour interessant de connaitre l'histoire tel qu'elle a était vecu par les deux protagoniste ,l'auteur est bien sur un militaire françaie donc ne faite pas trop attention a son parti pris (ce qui toute a fait normal pour lui )
1956 - 2006
Patrouille dans le djebel de Kabylie, face au F.L.N.
18 mai 1956
Le vendredi 18 mai, à l’heure prévue, la 2° section part en patrouille de reconnaissance et de pacification vers Ouled Bou Lemmou, à 6 km au nord-ouest de Palestro, pour un circuit prenant toute la matinée et qui a déjà été en grande partie reconnu les jours précédents. Outre l’aspirant Artur, la patrouille est composée de deux sous-officiers: les sergents Serge Bigot et Alain Chorliet, et de 18 marsouins.
En cours de route des essais radio confirment que la liaison avec le PC de la 6° compagnie est bonne. Vers 8 heures, l’aspirant Artur et ses hommes atteignent le douar Ammal. Les Kabyles sortent des mechtas et saluent l'officier "à la militaire".
A 8h30, l’aspirant Artur rend compte de son arrivée à Ouled Ben Dhamane. Du fait du relief très tourmenté du secteur, les liaisons radio sont de plus en plus mauvaises et deviennent incompréhensibles à 9h et 9h30, celle-ci étant la dernière transmise. Malgré cela, l’aspirant Artur décide de continuer, la patrouille progressant sans incident, à part le silence radio. Il est encore tôt et le jeune aspirant veut pousser plus loin, «Aux Ouled Guergour» lance-t-il. Quittant Ouled Bou Lemmou, ils se dirigent vers le secteur de Ouled Djerrah où l’aspirant Artur pense prendre le chemin du retour en traversant l’oued Toursout.
Vers 11h 15, la section arrive dans le secteur du douar. Les hommes progressent à une dizaine de mètres les uns des autres, l’aspirant Artur toujours en tête.
Sans grande méfiance, la patrouille s’engage dans un petit col (cote 615?) au moment où les premiers coups de feu éclatent. Les attaquants sont sur les hauteurs du col, dominant ainsi la patrouille, et dissimulés derrière des rochers qui surplombent la piste.
Avec des fusils de chasse, et surtout des armes automatiques, les fellaghas mitraillent et clouent sur place les marsouins à 15 ou 20 mètres au-dessous d’eux.
Dès le début, l’aspirant Artur tombe un des premiers avec le radio, le tireur du F.M. est touché à son tour dés qu’il a ouvert le feu. L’un des marsouins, Pierre Dumas, se précipite, reprend le F.M. et tire sans discontinuer, vidant les chargeurs vers les hauteurs d’où vient la mitraille. Mais le feu des fells s’intensifie par des tirs prenant la patrouille dans le dos.
L’embrasement du secteur est total. Les hommes tombent, les marsouins se défendent, certains, blessés, tirent encore. Ils se rendent compte que les fellaghas sont en nombre très supérieur à eux. C’est un combat inégal contre des soldats sans aucune expérience. Les hommes sont touchés, tués, les uns après les autres.
Où ont-ils eu tant de munitions? D’où viennent ces armes automatiques qui les abattent? doivent se demander les marsouins. Leurs munitions s’épuisent, les fellaghas par contre n’arrêtent pas, tiraillant toujours.
Le feu s’arrête presque brutalement, les cartouchières de nos marsouins sont vides. Le combat a duré une vingtaine de minutes peut-être.
Il ne reste plus que cinq survivants de la patrouille. L’aspirant Artur, le sergent Bigot et 14 marsouins sont morts. Le sergent Chorliet, le caporal-chef Louis Aurousseau et le marsouin Lucien Caron sont blessés, seuls les marsouins Jean David-Nillet et Pierre Dumas sont indemnes.
Lentement, avec hésitation, les fells apparaissent de tous les cotés, ils sont une quarantaine, tous en uniforme. Ils entourent les cinq survivants, les désarment, puis ils ramassent tout l’armement, arrachant ou coupant les équipements des morts. Peu après, des villageois d’Ouled Djerrah arrivent, ils aident à rassembler le matériel, puis le transportent au loin.
Les fellaghas emmènent quatre des prisonniers, laissant Caron trop grièvement blessé auprès des kabyles. Ces quatre hommes ne vont pas assister au martyr de Caron, à sa mort, ni aux horribles mutilations auxquelles se livrent les gens du douar sur les cadavres de nos marsouins.
A 300/400 mètres du lieu de l’embuscade, les fells fouillent et prennent tout ce qu’ils trouvent sur les prisonniers, papiers, montres, argent, puis ils repartent tous. Mais arrivés à un douar du Bou Zegza, situé à flanc de montagne, les fells décident d’y laisser le sergent Chorliet et le caporal-chef Aurousseau, trop affaiblis mais vivants.
La chasse
A quelques kilomètres de là cependant, à la Maison Cantonnière, le sergent Callu, qui ne voit pas revenir la patrouille à l'heure fixée, s'inquiète. Et son inquiétude gagne toute la petite troupe. Au P.C. de la compagnie, le lieutenant Poinsignon n’est pas tranquille également vu le silence radio.
A 12h 45, la 2° section n’étant pas rentrée pour midi trente, n'y tenant plus, le sergent Callu appelle le P.C. de la 6. Sans plus attendre, le lieutenant Poinsignon met l’unité en alerte. A 13 heures, il démarre avec 3 sections, déjà prêtes, à la recherche de sa patrouille.
Ayant été averti d’un probable accrochage, le colonel Viguié alerte des éléments d’une autre compagnie qui sont dirigés vers la Maison Cantonnière où ils arrivent aux environs de 15h..
Les hommes de la 6° compagnie arrivent sur les lieux présumés de l’embuscade, les recherches ne donnent rien autour du village de Ouled Bou Lemmou. L’obscurité tombant, sans nouvelles, le lieutenant Poinsignon décide d’occuper le village pour la nuit.
Patrouille dans le djebel de Kabylie, face au F.L.N.
18 mai 1956
Le vendredi 18 mai, à l’heure prévue, la 2° section part en patrouille de reconnaissance et de pacification vers Ouled Bou Lemmou, à 6 km au nord-ouest de Palestro, pour un circuit prenant toute la matinée et qui a déjà été en grande partie reconnu les jours précédents. Outre l’aspirant Artur, la patrouille est composée de deux sous-officiers: les sergents Serge Bigot et Alain Chorliet, et de 18 marsouins.
En cours de route des essais radio confirment que la liaison avec le PC de la 6° compagnie est bonne. Vers 8 heures, l’aspirant Artur et ses hommes atteignent le douar Ammal. Les Kabyles sortent des mechtas et saluent l'officier "à la militaire".
A 8h30, l’aspirant Artur rend compte de son arrivée à Ouled Ben Dhamane. Du fait du relief très tourmenté du secteur, les liaisons radio sont de plus en plus mauvaises et deviennent incompréhensibles à 9h et 9h30, celle-ci étant la dernière transmise. Malgré cela, l’aspirant Artur décide de continuer, la patrouille progressant sans incident, à part le silence radio. Il est encore tôt et le jeune aspirant veut pousser plus loin, «Aux Ouled Guergour» lance-t-il. Quittant Ouled Bou Lemmou, ils se dirigent vers le secteur de Ouled Djerrah où l’aspirant Artur pense prendre le chemin du retour en traversant l’oued Toursout.
Vers 11h 15, la section arrive dans le secteur du douar. Les hommes progressent à une dizaine de mètres les uns des autres, l’aspirant Artur toujours en tête.
Sans grande méfiance, la patrouille s’engage dans un petit col (cote 615?) au moment où les premiers coups de feu éclatent. Les attaquants sont sur les hauteurs du col, dominant ainsi la patrouille, et dissimulés derrière des rochers qui surplombent la piste.
Avec des fusils de chasse, et surtout des armes automatiques, les fellaghas mitraillent et clouent sur place les marsouins à 15 ou 20 mètres au-dessous d’eux.
Dès le début, l’aspirant Artur tombe un des premiers avec le radio, le tireur du F.M. est touché à son tour dés qu’il a ouvert le feu. L’un des marsouins, Pierre Dumas, se précipite, reprend le F.M. et tire sans discontinuer, vidant les chargeurs vers les hauteurs d’où vient la mitraille. Mais le feu des fells s’intensifie par des tirs prenant la patrouille dans le dos.
L’embrasement du secteur est total. Les hommes tombent, les marsouins se défendent, certains, blessés, tirent encore. Ils se rendent compte que les fellaghas sont en nombre très supérieur à eux. C’est un combat inégal contre des soldats sans aucune expérience. Les hommes sont touchés, tués, les uns après les autres.
Où ont-ils eu tant de munitions? D’où viennent ces armes automatiques qui les abattent? doivent se demander les marsouins. Leurs munitions s’épuisent, les fellaghas par contre n’arrêtent pas, tiraillant toujours.
Le feu s’arrête presque brutalement, les cartouchières de nos marsouins sont vides. Le combat a duré une vingtaine de minutes peut-être.
Il ne reste plus que cinq survivants de la patrouille. L’aspirant Artur, le sergent Bigot et 14 marsouins sont morts. Le sergent Chorliet, le caporal-chef Louis Aurousseau et le marsouin Lucien Caron sont blessés, seuls les marsouins Jean David-Nillet et Pierre Dumas sont indemnes.
Lentement, avec hésitation, les fells apparaissent de tous les cotés, ils sont une quarantaine, tous en uniforme. Ils entourent les cinq survivants, les désarment, puis ils ramassent tout l’armement, arrachant ou coupant les équipements des morts. Peu après, des villageois d’Ouled Djerrah arrivent, ils aident à rassembler le matériel, puis le transportent au loin.
Les fellaghas emmènent quatre des prisonniers, laissant Caron trop grièvement blessé auprès des kabyles. Ces quatre hommes ne vont pas assister au martyr de Caron, à sa mort, ni aux horribles mutilations auxquelles se livrent les gens du douar sur les cadavres de nos marsouins.
A 300/400 mètres du lieu de l’embuscade, les fells fouillent et prennent tout ce qu’ils trouvent sur les prisonniers, papiers, montres, argent, puis ils repartent tous. Mais arrivés à un douar du Bou Zegza, situé à flanc de montagne, les fells décident d’y laisser le sergent Chorliet et le caporal-chef Aurousseau, trop affaiblis mais vivants.
La chasse
A quelques kilomètres de là cependant, à la Maison Cantonnière, le sergent Callu, qui ne voit pas revenir la patrouille à l'heure fixée, s'inquiète. Et son inquiétude gagne toute la petite troupe. Au P.C. de la compagnie, le lieutenant Poinsignon n’est pas tranquille également vu le silence radio.
A 12h 45, la 2° section n’étant pas rentrée pour midi trente, n'y tenant plus, le sergent Callu appelle le P.C. de la 6. Sans plus attendre, le lieutenant Poinsignon met l’unité en alerte. A 13 heures, il démarre avec 3 sections, déjà prêtes, à la recherche de sa patrouille.
Ayant été averti d’un probable accrochage, le colonel Viguié alerte des éléments d’une autre compagnie qui sont dirigés vers la Maison Cantonnière où ils arrivent aux environs de 15h..
Les hommes de la 6° compagnie arrivent sur les lieux présumés de l’embuscade, les recherches ne donnent rien autour du village de Ouled Bou Lemmou. L’obscurité tombant, sans nouvelles, le lieutenant Poinsignon décide d’occuper le village pour la nuit.
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