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(Agence Ecofin) - Lancées ce lundi 27 avril, les assises de l’agriculture marocaine qui se tiennent actuellement à Meknès en prélude au célèbre Salon de l’agriculture de cette ville, commencent à dévoiler leurs premières retombées. En effet, la rencontre a été l’occasion, pour le royaume chérifien, de signer un accord le liant au Swaziland, l’autre monarchie du continent. L’entente qui s’inscrit dans le cadre de la coopération sud-sud, permettra aux Marocains d’accompagner le développement agricole de leur partenaire en faisant bénéficier Mbabane de leur expertise.
La mise en œuvre de cet accord se fera via le fond fiduciaire marocain qui est actuellement hébergé par la FAO indique Medias 24. Selon les analystes, ceci n’est que le dernier mouvement en date d’une série d’entrechats diplomatiques visant à rapprocher le royaume maghrébin de l’Afrique subsaharienne.
En effet, Mohammed VI qui semble avoir placé l’Afrique noire au cœur de ses priorités avait réalisé l’an dernier un périple qui l’avait emmené au Mali, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Au cours de son premier voyage, le roi avait annoncé la création d’une usine d’engrais exclusivement destinée au marché africain. Nécessitant un investissement de 600 millions de dollars, l’infrastructure qui sera basée à Jorf Lasfar produira environ un million de tonnes d’engrais, avait alors indiqué Mostapha Terrab, PDG de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP). L’initiative royale s’avère d’autant plus pertinente que les exportations de l’office vers l’Afrique ont doublé entre 2013 et 2014. Véritable ambassadeur des visées expansionniste de son royaume en Afrique subsaharienne, le souverain s’est récemment engagé dans une autre tournée africaine et a lancé l’idée d’une Organisation africaine de la coopération et du développement (OACD).
Du côté des Subsahariens, les avances du roi Mohammed VI sont accueillies avec enthousiasme. Il faut dire que depuis 2008, le Maroc administre une véritable leçon de développement agricole à tout le continent via son Plan Maroc Vert. A plusieurs reprises, nombre de dirigeants africains ont affirmé leur désir de s’inspirer du modèle marocain. Ainsi, le président guinéen Alpha Condé n’a pas hésité à déclarer « Nous aspirons à ce que le Maroc mette à notre disposition son savoir-faire en matière de développement agricole». De son côté, le Gabon a, lui, recruté le cabinet Valliance Consulting qui a participé à l’élaboration du PMV pour la conception de son propre plan de développement agricole. En Côte d’Ivoire c’est sur la coopération dans le secteur de l’assurance agricole que l’on parie. Et si le mastodonte éburnéen voit son agriculture déployer progressivement son potentiel depuis quelques années déjà, l’on estime à Abidjan que l’expertise marocaine peut contribuer à faire de la Côte d’Ivoire une puissance agricole mondiale. Aussi le royaume s’est-il vu désigner invité d’honneur lors de la dernière édition du Salon de l’Agriculture et des ressources animales (SARA 2015).
S’il est encore trop tôt pour dire si les fruits de cette offensive marocaine tiendront la promesse des fleurs, on ne peut cependant que se réjouir de voir le pays se chercher une plus grande sphère d’influence un peu plus au Sud.
La mise en œuvre de cet accord se fera via le fond fiduciaire marocain qui est actuellement hébergé par la FAO indique Medias 24. Selon les analystes, ceci n’est que le dernier mouvement en date d’une série d’entrechats diplomatiques visant à rapprocher le royaume maghrébin de l’Afrique subsaharienne.
En effet, Mohammed VI qui semble avoir placé l’Afrique noire au cœur de ses priorités avait réalisé l’an dernier un périple qui l’avait emmené au Mali, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Au cours de son premier voyage, le roi avait annoncé la création d’une usine d’engrais exclusivement destinée au marché africain. Nécessitant un investissement de 600 millions de dollars, l’infrastructure qui sera basée à Jorf Lasfar produira environ un million de tonnes d’engrais, avait alors indiqué Mostapha Terrab, PDG de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP). L’initiative royale s’avère d’autant plus pertinente que les exportations de l’office vers l’Afrique ont doublé entre 2013 et 2014. Véritable ambassadeur des visées expansionniste de son royaume en Afrique subsaharienne, le souverain s’est récemment engagé dans une autre tournée africaine et a lancé l’idée d’une Organisation africaine de la coopération et du développement (OACD).
Du côté des Subsahariens, les avances du roi Mohammed VI sont accueillies avec enthousiasme. Il faut dire que depuis 2008, le Maroc administre une véritable leçon de développement agricole à tout le continent via son Plan Maroc Vert. A plusieurs reprises, nombre de dirigeants africains ont affirmé leur désir de s’inspirer du modèle marocain. Ainsi, le président guinéen Alpha Condé n’a pas hésité à déclarer « Nous aspirons à ce que le Maroc mette à notre disposition son savoir-faire en matière de développement agricole». De son côté, le Gabon a, lui, recruté le cabinet Valliance Consulting qui a participé à l’élaboration du PMV pour la conception de son propre plan de développement agricole. En Côte d’Ivoire c’est sur la coopération dans le secteur de l’assurance agricole que l’on parie. Et si le mastodonte éburnéen voit son agriculture déployer progressivement son potentiel depuis quelques années déjà, l’on estime à Abidjan que l’expertise marocaine peut contribuer à faire de la Côte d’Ivoire une puissance agricole mondiale. Aussi le royaume s’est-il vu désigner invité d’honneur lors de la dernière édition du Salon de l’Agriculture et des ressources animales (SARA 2015).
S’il est encore trop tôt pour dire si les fruits de cette offensive marocaine tiendront la promesse des fleurs, on ne peut cependant que se réjouir de voir le pays se chercher une plus grande sphère d’influence un peu plus au Sud.