A l'heure où il subit des pressions internationales, l'Iran d'Ahmadinejad semble encore assez généreux au point de nous proposer son assistance dans le nucléaire civil.
Bouteflika qui ne voudrait sans doute pas fâcher son ami Bush, va sans doute rejeter la proposition...
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Au moment où téhéran est sous la menace sur le dossier nucléaire - L’énigmatique proposition d’Ahmadinejad à Alger
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré, avant-hier, que l'Iran était prêt à faire profiter l'Algérie de son expérience dans le domaine nucléaire, lors d'une rencontre avec le ministre de l'Énergie et des Mines Chakib Khelil, a rapporté, hier, l'AFP citant la presse iranienne. “Nous sommes prêts à partager avec l'Algérie notre expérience dans plusieurs domaines, dont la technologie nucléaire pacifique”, a affirmé le président iranien lundi à M. Khelil, dont le voyage en Iran n'avait pas été annoncé de source officielle à Alger.
L'offre du président iranien intervient peu de temps après l'annonce par le même Chakib Khelil de la volonté de l'Algérie d'utiliser le nucléaire civil pour produire de l'électricité en exploitant ses gisements d'uranium. “Nous avons des gisements d'uranium. À long terme, nous projetons de produire de l'électricité à partir du nucléaire”, avait affirmé le ministre de l'Énergie en marge de la 5e conférence internationale sur les opportunités d'investissements dans le secteur de l'énergie qui s'est achevée avant-hier à Oran. Que Mahmoud Ahmadinejad, placé depuis son arrivée au pouvoir en Iran dans une stratégie d'affrontement, tente d'entraîner avec lui d'autres pays, cela n'étonne personne et relève même de l'ordre logique des choses.
Le président iranien espère sans doute étendre le front de la contestation et de la surenchère. Ahmadinejad s'étant autoproclamé porte-parole de tous les mouvements radicaux, notamment islamistes dans le monde arabo-musulman. Mais qu'il essaye d'impliquer d'autres pays, comme l'Algérie, dans un dossier particulièrement régenté par des accords internationaux, cela est pour le moins troublant. La dépêche de l'AFP, datée de Téhéran, ne donne aucune précision sur la réponse d'Alger à la proposition d'Ahmadinejad. Il faut désormais se poser la question de savoir si l'Algérie est oui ou non en position de répondre favorablement à la proposition iranienne.
L'Iran étant sous surveillance étroite de l'AIEA depuis 2003 après la découverte que l'Iran avait mené des activités clandestines depuis 18 ans, on imagine mal un pays tel que l'Algérie adopter une position préconisée par Téhéran. De plus, la proposition de Téhéran intervient au moment où les grandes puissances préparent un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies imposant des sanctions à la République islamique. Hier, le chef de l'AIEA Mohamed El Baradeï a révélé que l'enquête de l'agence est toujours entravée par Téhéran qui cache depuis deux décennies des informations sensibles sur ses activités nucléaires. L'Iran refuse toujours de suspendre son enrichissement d'uranium, comme l'a exigé le Conseil de sécurité.
En revanche, l'Algérie est considérée comme un “bon élève de l'AIEA”. L'Algérie possède deux réacteurs nucléaires expérimentaux : l'un de 3 mégawatts, réalisé en coopération avec l'Argentine à Draria, à Alger, l'autre installé à Aïn Oussera, dans la wilaya de Djelfa, de 15 mégawatts, et construit avec l'aide de la Chine. Ces réacteurs sont régulièrement inspectés par l'AIEA. L'Algérie, qui a signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), s'est également engagée, fin 2004, à signer le protocole additionnel à ce traité autorisant les inspections internationales inopinées dans les installations nucléaires. “L'Algérie poursuivra l'utilisation pacifique de l'énergie atomique pour les recherches en agriculture, en médecine et tous les autres domaines de la recherche scientifique”, avait affirmé le ministre des Affaires étrangères d'alors, Abdelaziz Belkhadem.
L'Algérie, qui soutient le programme nucléaire civil iranien et défend le droit des pays en voie de développement à se doter de la technologie nucléaire à usage pacifique, est considérée jusque-là comme médiateur-clé dans le conflit qui oppose l'Iran aux grandes puissances. Téhéran est critiquée par les Occidentaux qui l'accusent de vouloir utiliser son programme d'enrichissement de l'uranium pour fabriquer l'arme atomique, mais l'Iran assure qu'il est uniquement pacifique.
source : Liberté
Bouteflika qui ne voudrait sans doute pas fâcher son ami Bush, va sans doute rejeter la proposition...
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Au moment où téhéran est sous la menace sur le dossier nucléaire - L’énigmatique proposition d’Ahmadinejad à Alger
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré, avant-hier, que l'Iran était prêt à faire profiter l'Algérie de son expérience dans le domaine nucléaire, lors d'une rencontre avec le ministre de l'Énergie et des Mines Chakib Khelil, a rapporté, hier, l'AFP citant la presse iranienne. “Nous sommes prêts à partager avec l'Algérie notre expérience dans plusieurs domaines, dont la technologie nucléaire pacifique”, a affirmé le président iranien lundi à M. Khelil, dont le voyage en Iran n'avait pas été annoncé de source officielle à Alger.
L'offre du président iranien intervient peu de temps après l'annonce par le même Chakib Khelil de la volonté de l'Algérie d'utiliser le nucléaire civil pour produire de l'électricité en exploitant ses gisements d'uranium. “Nous avons des gisements d'uranium. À long terme, nous projetons de produire de l'électricité à partir du nucléaire”, avait affirmé le ministre de l'Énergie en marge de la 5e conférence internationale sur les opportunités d'investissements dans le secteur de l'énergie qui s'est achevée avant-hier à Oran. Que Mahmoud Ahmadinejad, placé depuis son arrivée au pouvoir en Iran dans une stratégie d'affrontement, tente d'entraîner avec lui d'autres pays, cela n'étonne personne et relève même de l'ordre logique des choses.
Le président iranien espère sans doute étendre le front de la contestation et de la surenchère. Ahmadinejad s'étant autoproclamé porte-parole de tous les mouvements radicaux, notamment islamistes dans le monde arabo-musulman. Mais qu'il essaye d'impliquer d'autres pays, comme l'Algérie, dans un dossier particulièrement régenté par des accords internationaux, cela est pour le moins troublant. La dépêche de l'AFP, datée de Téhéran, ne donne aucune précision sur la réponse d'Alger à la proposition d'Ahmadinejad. Il faut désormais se poser la question de savoir si l'Algérie est oui ou non en position de répondre favorablement à la proposition iranienne.
L'Iran étant sous surveillance étroite de l'AIEA depuis 2003 après la découverte que l'Iran avait mené des activités clandestines depuis 18 ans, on imagine mal un pays tel que l'Algérie adopter une position préconisée par Téhéran. De plus, la proposition de Téhéran intervient au moment où les grandes puissances préparent un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies imposant des sanctions à la République islamique. Hier, le chef de l'AIEA Mohamed El Baradeï a révélé que l'enquête de l'agence est toujours entravée par Téhéran qui cache depuis deux décennies des informations sensibles sur ses activités nucléaires. L'Iran refuse toujours de suspendre son enrichissement d'uranium, comme l'a exigé le Conseil de sécurité.
En revanche, l'Algérie est considérée comme un “bon élève de l'AIEA”. L'Algérie possède deux réacteurs nucléaires expérimentaux : l'un de 3 mégawatts, réalisé en coopération avec l'Argentine à Draria, à Alger, l'autre installé à Aïn Oussera, dans la wilaya de Djelfa, de 15 mégawatts, et construit avec l'aide de la Chine. Ces réacteurs sont régulièrement inspectés par l'AIEA. L'Algérie, qui a signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), s'est également engagée, fin 2004, à signer le protocole additionnel à ce traité autorisant les inspections internationales inopinées dans les installations nucléaires. “L'Algérie poursuivra l'utilisation pacifique de l'énergie atomique pour les recherches en agriculture, en médecine et tous les autres domaines de la recherche scientifique”, avait affirmé le ministre des Affaires étrangères d'alors, Abdelaziz Belkhadem.
L'Algérie, qui soutient le programme nucléaire civil iranien et défend le droit des pays en voie de développement à se doter de la technologie nucléaire à usage pacifique, est considérée jusque-là comme médiateur-clé dans le conflit qui oppose l'Iran aux grandes puissances. Téhéran est critiquée par les Occidentaux qui l'accusent de vouloir utiliser son programme d'enrichissement de l'uranium pour fabriquer l'arme atomique, mais l'Iran assure qu'il est uniquement pacifique.
source : Liberté
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