Une association islamiste sème le trouble à Azzeffoun
Des membres d’une association d’obédience islamiste, Amel, ont jeté le trouble dans la population du paisible village d’Azzeffoun en appelant les femmes et, davantage encore, les jeunes filles scolarisées, à se débarrasser de l’habit traditionnel kabyle (robe et foulard berbères) pour porter l’accoutrement islamique (hidjab).
Le foulard traditionnel kabyle (amendil) ne répondrait pas, selon ces missionnaires dépêchés dans la région, à la norme islamique et la robe berbère aux couleurs trop chatoyantes ferait, selon ces mêmes énergumènes, dans la provocation sexuelle. Ces propos auraient été tenus, selon plusieurs témoignages relayés par les réseaux sociaux, lors d’une conférence organisée le 25 avril à l’auberge d’Azzeffoun.
Des citoyens de la région ont même fait part de l’intention de ces activistes particulièrement zélés d’approcher les élèves des collèges d’Azzeffoun pour leur dispenser des dourous susceptibles de les convaincre d’adopter le hidjab. La présence de cette association, connue pour ses excès en matière de prosélytisme, a suscité une levée de boucliers d’une bonne partie de la population d’Azzeffoun et des villages environnants, qui a manifesté son mécontentement à travers les réseaux sociaux et, notamment, une pétition postée sur le web qui a suscité l’indignation de milliers d’internautes en Algérie et à travers le monde.
Pour se prémunir contre ce prosélytisme d’essence wahhabite et salafiste, les jeunes d’Azzeffoun ont immédiatement créé une association ayant pour objectif de défendre les traditions locales, fruits de plusieurs millénaires d’histoire. Une fois constituée, l’association promet d’interpeller les pouvoirs publics à l’effet de barrer la route à ces agissements susceptibles de porter atteinte à la paix civile.
Troublés par les propos jugés scandaleux des membres de l’association islamiste, de nombreux citoyens nous ont fait part de leur intention de réagir en organisant une manifestation populaire associant des femmes kabyles portant le vêtement traditionnel, en réaction à ces propos attentatoires à la culture berbère. Ces derniers nous ont également fait part du retour en force du discours fondamentaliste haineux des années 1990, distillé à coups de décibels par les imams de trois mosquées de la région d’Azzeffoun.
L’usage des haut-parleurs étant régi par la loi (décret relatif à la pollution sonore de juillet 1995), ces personnes ne comprennent pas pourquoi ces prêcheurs d’un nouveau genre ne sont jamais interpellés par les autorités concernées. Comme nous l’a fait part à juste titre un militant du RCD local que nous avons interrogé sur la question, «la crainte est que l’extrémisme islamiste engendre, en réaction à ce type de propos, un autre extrémisme. Et ce serait bien dommage pour un village aussi pacifique qu’Azzeffoun».
Des membres d’une association d’obédience islamiste, Amel, ont jeté le trouble dans la population du paisible village d’Azzeffoun en appelant les femmes et, davantage encore, les jeunes filles scolarisées, à se débarrasser de l’habit traditionnel kabyle (robe et foulard berbères) pour porter l’accoutrement islamique (hidjab).
Le foulard traditionnel kabyle (amendil) ne répondrait pas, selon ces missionnaires dépêchés dans la région, à la norme islamique et la robe berbère aux couleurs trop chatoyantes ferait, selon ces mêmes énergumènes, dans la provocation sexuelle. Ces propos auraient été tenus, selon plusieurs témoignages relayés par les réseaux sociaux, lors d’une conférence organisée le 25 avril à l’auberge d’Azzeffoun.
Des citoyens de la région ont même fait part de l’intention de ces activistes particulièrement zélés d’approcher les élèves des collèges d’Azzeffoun pour leur dispenser des dourous susceptibles de les convaincre d’adopter le hidjab. La présence de cette association, connue pour ses excès en matière de prosélytisme, a suscité une levée de boucliers d’une bonne partie de la population d’Azzeffoun et des villages environnants, qui a manifesté son mécontentement à travers les réseaux sociaux et, notamment, une pétition postée sur le web qui a suscité l’indignation de milliers d’internautes en Algérie et à travers le monde.
Pour se prémunir contre ce prosélytisme d’essence wahhabite et salafiste, les jeunes d’Azzeffoun ont immédiatement créé une association ayant pour objectif de défendre les traditions locales, fruits de plusieurs millénaires d’histoire. Une fois constituée, l’association promet d’interpeller les pouvoirs publics à l’effet de barrer la route à ces agissements susceptibles de porter atteinte à la paix civile.
Troublés par les propos jugés scandaleux des membres de l’association islamiste, de nombreux citoyens nous ont fait part de leur intention de réagir en organisant une manifestation populaire associant des femmes kabyles portant le vêtement traditionnel, en réaction à ces propos attentatoires à la culture berbère. Ces derniers nous ont également fait part du retour en force du discours fondamentaliste haineux des années 1990, distillé à coups de décibels par les imams de trois mosquées de la région d’Azzeffoun.
L’usage des haut-parleurs étant régi par la loi (décret relatif à la pollution sonore de juillet 1995), ces personnes ne comprennent pas pourquoi ces prêcheurs d’un nouveau genre ne sont jamais interpellés par les autorités concernées. Comme nous l’a fait part à juste titre un militant du RCD local que nous avons interrogé sur la question, «la crainte est que l’extrémisme islamiste engendre, en réaction à ce type de propos, un autre extrémisme. Et ce serait bien dommage pour un village aussi pacifique qu’Azzeffoun».
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