Plus de quatre années après le début de la guerre en Syrie, les adversaires de Damas viennent de lancer un assaut généralisé contre les régions sous contrôle gouvernemental à partir de trois axes et en utilisant pour la première fois le concept de corps d’armée homogène.
Jusque là, les forces armées syriennes et ses forces supplétives n’ont eu affaire qu’à des groupes armés et des « brigades » éparses, autonomes ou semi-autonomes, parfois rivales. Cela a changé: une armée au grand complet vient d’investir le Nord syrien à partir de la Turquie doté du nec plus ultra en matière de guerre électronique et de brouillage électromagnétique, d’une quantité extraordinaire de missiles antichar et de missiles antiaériens portables. Cette armée est dirigée principalement par des chefs de guerre tchétchènes. La région stratégique d’Idlib vient d’être perdue par l’armée syrienne face à cette nouvelle armée.
Simultanément, un autre assaut est mené à partir du Sud, sous la supervision directe du centre de commandement conjoint des forces d’une coalition sans nom constituée par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, Israël, le Qatar et la Turquie.
Israël est en charge du troisième axe en combinant l’aviation et les forces spéciales opérant au sein des brigades islamistes radicales.
L’armée syrienne doit se battre sur trois fronts. Avec un flanc à découvert face à Daech à l’Est. L’objectif du nouvel assaut ordonné par l’Arabie Saoudite est simple: La prise de Damas sinon l’occupation de territoires suffisament vastes au nord du pays pour y créer des têtes de pont et la création de zones d’interdiction de survol.
Des centaines d’instructeurs militaires US ont été dépêchés ces derniers mois en Turquie méridionale et en Ukraine pour mettre sur pied de nouvelles armées de mercenaires. L’armée rebelle qui vient de déferler sur le Nord de la Syrie est composée de combattants venant d’Europe, d’Asie et d’Afrique. On notera l’inaction de Daech et la facilité avec laquelle cette organisation terroriste a procédé au tranfert de plus de 6000 de ses combattants de Syrie vers l’Irak pour la défense de la province d’Al-Anbar.
Ryad et Tel-Aviv sont les deux piliers de la politique étrangère US. Deux éléments irrationnels et extrémistes mènent le monde vers le chaos.
Damas et le Hezbollah libanais réfléchissent aux moyens de riposte. Surtout si l’ennemi passe à une offensive sur le Qalamoun. Ce qui mettrait la survie de l’Etat syrien en péril imminent.
L’Arabie Saoudite est passée à l’action comme elle le fait au Yémen, en finançant à hauteur de 80 milliards de dollars US l’offensive actuelle sur la Syrie.
Ryad a proposé à Israël une nouvelle guerre sur Gaza mais les stratèges israéliens auraient rejeté cette idée, préférant focaliser sur ce qu’ils perçoivent désormais comme la solution finale en Syrie.
Les jours qui viennent seront déterminants.
Strategika 51
Jusque là, les forces armées syriennes et ses forces supplétives n’ont eu affaire qu’à des groupes armés et des « brigades » éparses, autonomes ou semi-autonomes, parfois rivales. Cela a changé: une armée au grand complet vient d’investir le Nord syrien à partir de la Turquie doté du nec plus ultra en matière de guerre électronique et de brouillage électromagnétique, d’une quantité extraordinaire de missiles antichar et de missiles antiaériens portables. Cette armée est dirigée principalement par des chefs de guerre tchétchènes. La région stratégique d’Idlib vient d’être perdue par l’armée syrienne face à cette nouvelle armée.
Simultanément, un autre assaut est mené à partir du Sud, sous la supervision directe du centre de commandement conjoint des forces d’une coalition sans nom constituée par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, Israël, le Qatar et la Turquie.
Israël est en charge du troisième axe en combinant l’aviation et les forces spéciales opérant au sein des brigades islamistes radicales.
L’armée syrienne doit se battre sur trois fronts. Avec un flanc à découvert face à Daech à l’Est. L’objectif du nouvel assaut ordonné par l’Arabie Saoudite est simple: La prise de Damas sinon l’occupation de territoires suffisament vastes au nord du pays pour y créer des têtes de pont et la création de zones d’interdiction de survol.
Des centaines d’instructeurs militaires US ont été dépêchés ces derniers mois en Turquie méridionale et en Ukraine pour mettre sur pied de nouvelles armées de mercenaires. L’armée rebelle qui vient de déferler sur le Nord de la Syrie est composée de combattants venant d’Europe, d’Asie et d’Afrique. On notera l’inaction de Daech et la facilité avec laquelle cette organisation terroriste a procédé au tranfert de plus de 6000 de ses combattants de Syrie vers l’Irak pour la défense de la province d’Al-Anbar.
Ryad et Tel-Aviv sont les deux piliers de la politique étrangère US. Deux éléments irrationnels et extrémistes mènent le monde vers le chaos.
Damas et le Hezbollah libanais réfléchissent aux moyens de riposte. Surtout si l’ennemi passe à une offensive sur le Qalamoun. Ce qui mettrait la survie de l’Etat syrien en péril imminent.
L’Arabie Saoudite est passée à l’action comme elle le fait au Yémen, en finançant à hauteur de 80 milliards de dollars US l’offensive actuelle sur la Syrie.
Ryad a proposé à Israël une nouvelle guerre sur Gaza mais les stratèges israéliens auraient rejeté cette idée, préférant focaliser sur ce qu’ils perçoivent désormais comme la solution finale en Syrie.
Les jours qui viennent seront déterminants.
Strategika 51
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