Annonce

Réduire
Aucune annonce.

MAROC: Pérenniser les acquis du Plan Maroc Vert

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • MAROC: Pérenniser les acquis du Plan Maroc Vert

    Hausse des exportations, augmentation de la valeur ajoutée agricole, amélioration des revenus des agriculteurs, réduction de la faim et de la malnutrition dans le monde rural : des résultats tangibles ont été obtenus. La conservation des nappes phréatiques, l’aménagement durable des pâturages et l’encouragement des produits du terroir sont les recettes d’une agriculture durable.

    A l’heure où la durabilité des ressources devient un enjeu mondial, le Maroc se met à l’avant-garde en Afrique pour promouvoir une autre façon d’optimiser son agriculture. Le thème retenu pour la VIIIe édition des «Assises de l’agriculture» tenue le 27 avril 2015 à Meknès, «Inventer l’agriculture du futur, un projet pour tous», illustre cet engagement. Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, a plaidé pour «un système de production agricole qui vise à assurer une production pérenne en respectant les limites écologiques, économiques et sociales qui assurent la maintenance dans le temps de cette production».

    Une agriculture durable qui vise à réduire les impacts du secteur en matière environnementale et sociale en protégeant au mieux la biodiversité, l’eau et les sols qui lui sont nécessaires. Le président sénégalais Macky Sall a également souligné la pertinence du sujet : «En abordant le thème de l’agriculture du futur, cet événement pose une problématique essentielle parce que l’agriculture est un besoin vital de l’Homme. En Afrique, nous avons des défis à relever».

    Sauf qu’un tel chemin est difficile à emprunter sans la mise en place de politiques appropriées. Le Maroc n’y est pas allé par quatre chemins dans le cadre du Plan Maroc Vert qui fixe désormais l’orientation de l’agriculture. Conservation des nappes phréatiques, aménagement durable de pâturage, encouragement des produits du terroir, lutte contre la désertification : tout est pris en considération. Il y a aussi la sécurité sanitaire des aliments qui implique également la mise en place d’un suivi tout au long de la chaîne alimentaire, «de la fourche à la fourchette».

    20 000 petits agriculteurs encadrés en 2014

    Les efforts consentis depuis 2008 ont été maintenus, sinon améliorés en 2014. Ainsi du renforcement de la gestion des ressources hybrides et de l’irrigation avec près de 2,7 milliards de DH investis dans la préservation de la nappe de Chtouka Aït Baha. Quelque 4 800 agriculteurs ont bénéficié d’un plan de sauvegarde de leurs terres irriguées dans la plaine de Saïss. Un programme d’amélioration de la traçabilité et de la qualité pour 3 millions de têtes du cheptel bovin et camelin a aussi été engagé. De même que l’assurance agricole est élargie à l’arboriculture.

    Le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime a aussi mis l’accent sur l’agriculture solidaire. Ainsi, 20000 petits agriculteurs ont été encadrés en 2014 et plus de 6 milliards de DH ont été collectés auprès des bailleurs de fonds.
    Dans la même veine, le Maroc a entrepris des mesures pour la préservation des produits du terroir, avec l’élaboration et la publication en juin 2008 de la loi n° 25-06 relative aux signes distinctifs d’origine et de qualité des denrées alimentaires et des produits agricoles et halieutiques et le lancement d’études régionales pour l’identification des différents produits de terroir et l’analyse de leurs chaînes de valeurs, la caractérisation des terroirs et l’élaboration de plans de développement spécifiques.

    Une division des produits de terroir et une division de la labellisation ont été créées au niveau de la Direction de développement des filières de production, et 16 services régionaux des produits de terroir sont chargés de l’encadrement rapproché du secteur. Ce dispositif est renforcé par la mise en place d’une entité dédiée à la promotion et la commercialisation des produits de terroir au sein de l’Agence de développement agricole.
    Le choix opéré est judicieux. L’investissement agricole a été multiplié par 1,7 entre 2008 et 2014. Dans le même temps, les exportations agroalimentaires ont progressé de 34%. Le Royaume est ainsi devenu 1er exportateur mondial de câpres, haricots verts et huile d’argan, 3e exportateur de conserves d’olives et 4e exportateur de clémentines et de tomates. En définitive, il s’est hissé au rang de troisième exportateur des produits agro alimentaires de la région MENA et devient le 4e plus grand exportateur de produits agroalimentaires sur le continent africain.

    Le partenariat public-privé sera amélioré

    La valeur ajoutée du secteur agricole a progressé de l’ordre de 7,6% en moyenne durant la période 2008 à 2013, contre 4,4% pour le reste de l’économie nationale. Corrélativement, le Plan Maroc Vert a eu un impact considérable sur la vie quotidienne en zones rurales. En effet, 500 000 personnes ont bénéficié d’aides et d’un accompagnement dans le cadre de la mise en œuvre des chantiers du Pilier 2. Le revenu moyen agricole par habitant a augmenté de 48% dans le milieu rural, passant de 5 400 DH en 2008 à 8 000 DH en 2014.

    Du coup, la part de la population souffrant de la faim en zone rurale a reculé de 4 points, à 0,5% contre 4,6% en 1990. Celle souffrant de malnutrition est passée de 7,1 % en 1990 à 4,9 en 2015. Pour aller de l’avant, le ministère de l’agriculture prévoit un meilleur positionnement de la politique de subvention du Fonds de développement agricole (FDA), l’amélioration du cadre des partenariats public-privé pour la mise en valeur des terres agricoles et l’accélération du développement de l’agro-industrie. La mobilisation du capital foncier est également au menu, avec la sécurisation des ressources budgétaires et la pérennisation des ressources hydriques.
    Le gouvernement prévoit la multiplication par 2 à l’échéance 2020 des investissements orientés vers l’aval. Il y a également la rationalisation du périmètre irrigué pour, in fine, augmenter la valeur ajoutée des terres de plus de 4 000 DH/ha. Tout cela avec l’objectif de doubler les exportations agricoles.


    Des conventions ont été signées
    Le Swaziland va profiter de l’expertise marocaine

    Un accord tripartite entre le Swaziland, le Maroc et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a été signé en marge de la VIIIe édition des Assises de l’agriculture. L’accord vise à faire bénéficier le Swaziland de l’expérience marocaine en matière de développement agricole et de sécurité alimentaire. Le financement de cet accord sera assuré grâce au Fonds fiduciaire marocain hébergé par la FAO et destiné au développement de la coopération agricole Sud-Sud en Afrique.

    Un contrat-programme pour la filière laitière

    La Fimalait s’est mise d’accord avec le gouvernement sur un contrat-programme 2015-2020 nécessisant une enveloppe globale de 6,6 milliards de DH. Le contrat-programme vise le renforcement du rôle de la filière lait dans la garantie de la sécurité alimentaire ; l’encouragement de la valorisation de la production de la filière pour une meilleure valeur ajoutée et la diversification de l’offre destinée au consommateur. Ce contrat- programme permettra la création de plus de 40 000 emplois directs, et une augmentation de la production de 2,4 à 4 milliards de litres. Pour ce faire, le cheptel laitier passera de 1 200000 à 1 330 000 têtes et la structure génétique sera améliorée.

    Un agropole à Agadir

    Dans le Souss, un agropole sera créé, au sein du Parc Haliopolis d’Agadir. Il abritera un parc industriel de valorisation, de transformation et d’innovation dans le domaine agricole, intégrant un espace réservé aux industries de valorisation de transformation, de support et de recherche, une plate-forme logistique, des espaces tertiaires ainsi que des zones réservées aux équipements et services. D’une superficie de 74 ha, ce site a fait l’objet d’une convention entre le gouvernement, les autorités locales de la région Souss Massa Drâa et le groupe CDG développement.

    Les déchets du secteur oléicole seront valorisés

    La valorisation des déchets du secteur oléicole est aussi l’objet d’une convention entre le ministère de l’agriculture et celui de l’économie et des finances. Cette convention porte sur la réalisation de projets de valorisation des déchets issus du secteur oléicole avec pour principaux objectifs la valorisation de 730 000 tonnes de grignons humides, soit près de 80% du volume total de grignons humides produit en 2020 et l’épandage de 900000 tonnes de margines, soit près de 80% du volume total des margines produites en 2020. Il convient de noter que la réalisation du programme de valorisation des déchets oléicoles favorisera le développement de 6 filières qui produisent près de 600 millions de dirhams par an et créent plus de 1500 emplois. Le budget global est arrêté à 933 MDH.

    Céréales : un nouveau record établi
    La production prévisionnelle des trois céréales principales est estimée à 110 millions de quintaux au titre de la campagne agricole 2014-2015 : 55 millions de quintaux de blé tendre, soit 50% du total de la récolte céréalière, 32 millions de quintaux d’orge (30%) et 22 millions de quintaux de blé dur (20%). C’est le plus haut niveau jamais atteint au Maroc.

    la vie éco
Chargement...
X