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MAROC :La réévaluation du PIB pour relancer l’économie

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  • MAROC :La réévaluation du PIB pour relancer l’économie

    Une enquête menée conjointement avec le HCP et la CGEM
    L’année de référence change: 2014 au lieu de 2007
    -

    L’économie marocaine se prépare à une étape cruciale de son évolution. Le virage sera enclenché par le HCP et la CGEM à travers une enquête de grande envergure qui passera au peigne fin l’ensemble des indicateurs économiques. En effet, dans un contexte d’ouverture économique assorti d’une accélération des consommations et de changement des comportements, une mise au point objective des indicateurs socioéconomiques s’impose. Une volonté qui entre dans le cadre de l’engagement du Maroc, vis-à-vis de l’ONU et du FMI, à renouveler, tous les cinq ans, l’année de base des Comptes de la Nation. Les autorités devraient également s’engager à fournir des statistiques conformes aux normes internationales. D’où la nécessité de l’établissement d’une nouvelle année de base 2014. «Nous devions effectuer ce passage en 2012, mais le retard est imputable à la préparation de plusieurs enquêtes dont le grand recensement national», explique Ahmed Lahlimi Alami, Haut commissaire au plan. Le changement se révèle également d’ordre méthodologique. Afin d’introduire les innovations recommandées par le système de comptabilité nationale des Nations unies, les autorités locales devraient reconstituer une nouvelle série des comptes différente de l’ancienne.

    L’enjeu derrière le lancement de «l’Enquête nationale sur les structures économiques 2015» est d’actualiser un grand nombre de données en intégrant les mutations qu’ont connues les structures économiques au Maroc au cours de ces dernières années. L’enquête rappelle l’étude effectuée en 2007 pour le changement d’année de base de 1998. Le résultat en était plus qu’avantageux. Le PIB de l’année 2007, grâce à la nouvelle nomenclature, s’élevait à 647,5 milliards au lieu de 616,2 milliards de DH suivant la base de 1998. Ce qui représente une révision à la hausse de 5,1%.

    Cette année, la réévaluation de l’ensemble des agrégats économiques seront fournis lors de la sortie des comptes au mois de juin 2015.
    Le HCP se tient, entre autres, garant de l’exhaustivité, la fiabilité et la pertinence de l’information remontée. Cette phase de transition, relative aux besoins issus du développement économique et social, remettent en question la capacité de la comptabilité à intégrer, dans ses comptes, les dimensions technologiques, managériales et sociétales inexistantes jusqu’à lors. La comptabilité, telle qu’elle est établie selon le Plan comptable général, apporte en effet peu, voire pas de réponses à toutes les questions posées par la Comptabilité nationale. Il est fort possible que des erreurs se soient glissées dans les comptes, suite à l’éloignement de l’année de base, altérant au passage les arbitrages effectués durant les dernières années. «La Comptabilité nationale va devoir s’adapter in fine à travers l’adoption de nouveaux concepts et définitions, la modification de ses nomenclatures, la désagrégation de ses anciens comptes ou encore la création d’autres nouveaux», affirme Lahlimi.

    15.000 entreprises
    représentatives

    La prospection vise à collecter les indicateurs de 15.000 entreprises représentatives du tissu économique marocain. Tous les secteurs d’activité sont concernés, excepté celui de l’agriculture. «Le secteur est en grande partie axée sur l’exploitation et la production agricole. Les entreprises, généralement à caractère familial, ne constituent qu’une petite poignée dans la sphère industrielle», souligne Lahlimi. Dans ce sens, l’étude tentera d’approcher les spécificités de chaque secteur dans le but de trouver de nouvelles orientations ainsi qu’un cadrage plus approprié de l’activité. A cet effet, Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM, s’est également exprimée au sujet du lancement de l’enquête, incitant sur l’importance de «la hiérarchisation de l’information pour mieux appréhender la mutation économique». Une démarche qui se traduira par la suite par une meilleure appréciation du PIB.

    L’étude, nécessitant de lourdes interventions, devrait s’étaler sur le reste de l’année jusqu’à fin décembre 2015. «Actuellement, nous sommes en phase de formation des enquêteurs des superviseurs et des contrôleurs. Le lancement effectif de l’enquête est prévu pour la fin du mois», relève le Haut commissaire au plan. Les premiers résultats seront attendus pour le début de l’année 2016.

    Les indicateurs collectés devraient aussi permettre aux entreprises d’évaluer leurs positions compétitives dans l’environnement local et international. Et ce, en termes de coût et de productivité des facteurs ainsi qu’en termes de création de valeur ajoutée. Les questions adressées aux différents acteurs devront traiter d’un ensemble de thématiques. La spécificité de chaque secteur sera évidemment prise en considération. Les principaux thèmes concernent entre autres les frais des entreprises, le niveau d’investissement, le coût de l’énergie, les mesures de sauvegarde de l’environnement mais également le capital humain.

    L’enquête veillera ainsi à mettre en avant des éléments invisibles auparavant. A l’image du capital incorporel, qui représente 4 à 5% de la richesse du pays et qui figure parmi les prérogatives des grandes institutions. Le contour des actifs produits sera ainsi élargi à l’innovation en apportant une information précise sur les dépenses liées aux brevets ainsi qu’à la recherche et développement.

    - l'économiste

  • #2
    Pas mal l'idée, un nouveau thermometre, pour faire joujou avec la fievre

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    • #3
      Le PIB de l’Afrique est-il sous-évalué ?
      La question se pose depuis que la réévaluation de son PIB a propulsé le Nigeria à la première place des économies du continent.


      Selon la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), le nouveau calcul de l'économie nigériane pourrait avoir des implications particulières pour les économies africaines.


      En clair, ce pourrait être l'indicateur d'une réalité jusque-là ignorée : la sous-évaluation du produit intérieur brut (PIB) de plusieurs pays du continent.
      La proportion des changements du PIB nigérian est une vraie révélation
      
Le Nigeria est apparu comme la plus grande économie d'Afrique en recalculant les données tirées des comptes nationaux et en les utilisant pour recalculer son PIB. Le résultat de ce nouveau calcul a montré que l'économie du Nigeria a pratiquement doublé, ce qui en fait la 26e plus grande économie mondiale.


      Selon le secrétaire exécutif de la CEA, Carlos Lopes, "la révision à la hausse du PIB nigérian a eu des implications importantes au niveau national". 
Le Bureau national nigérian de la statistique (NBS) a montré que l'économie a atteint un niveau record de 509,9 milliards de dollars, soit une hausse de 89 % par rapport au chiffre de l'année 2013. 
Ce chiffre est basé sur le taux de change moyen de la Banque centrale du Nigeria pour 2013. La révision a également débouché sur un nouveau revenu par habitant qui est également passé de 1 555 dollars à 2 689 dollars. Le ratio dette/PIB du Nigeria est aussi passé de 19 % à 11 %. Gageons que cela fait beaucoup de changements à noter. "L'amélioration de la qualité des données donne une image plus large de la taille et de la structure de l'économie nigériane", a déclaré M. Lopes.


      Carlos Lopes encourage les pays africains à reconsidérer leurs points de référence
      "Le nouveau PIB du Nigeria a des implications importantes pour le reste du continent. Il pose la question de savoir s'il y a d'autres économies africaines dont le PIB est systématiquement sous-estimé", a-t-il ajouté. Le Nigeria a appliqué le Système des comptes nationaux de 2008, qui signifie que les prix utilisés lors du nouveau calcul des prix des produits et services étaient plus exacts et représentatifs de l'économie. Il prend également en considération un plus large éventail de produits et activités que ceux qui sont utilisés quand les comptes nationaux sont calculés.

      "Comme le montre le cas du Nigeria, il est essentiel pour les pays africains de changer la base et de déterminer à nouveau les points de référence des chiffres de leur PIB, en prenant en compte les listes actuelles dans le panier des produits et des activités qui sont les plus révélateurs de la taille, de la structure et des tendances de l'économie", a poursuivi M. Lopes. 

Du coup, la CEA demande aux pays d'utiliser la même classification et les mêmes méthodologies pour de meilleures comparaisons entre les pays et un renforcement de l'intégration régionale.

      La hausse du PIB du Nigeria est attribuée à l'émergence de nouvelles activités économiques, en particulier dans les secteurs des services en pleine croissance, comme les télécommunications, la banque et les loisirs.
      le PIB qui n'est qu'une estimation est encore plus sous évalué au Maroc, sans compter le secteur informel

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      • #4
        Moi c'est pas le pib qui me dérange, mais la monnaie qui vaut de la daube.

        Je comprends rien à l'economie, et je sais pas trop pourquoi 1 dollar=10 dirham, j'imagine que ça avoir avec les réserves de changes et les réserves d'or.

        Mais par rapport au cout de la vie, comme ils disent, qu'est-ce qu'on achète avec 10 DH au Maroc, et avec 10 EU en Europe. C'est en cela que je trouve le dirham anormalement faible.

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        • #5
          Moi c'est pas le pib qui me dérange, mais la monnaie qui vaut de la daube.

          Je comprends rien à l'economie, et je sais pas trop pourquoi 1 dollar=10 dirham, j'imagine que ça avoir avec les réserves de changes et les réserves d'or.

          Mais par rapport au cout de la vie, comme ils disent, qu'est-ce qu'on achète avec 10 DH au Maroc, et avec 10 EU en Europe. C'est en cela que je trouve le dirham anormalement faible.
          c'est une différence de coût et qualité de vie

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