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Le Premier ministre libyen, Abdullah Al Thani, a entamé hier une visite de trois jours en Algérie dans le cadre des consultations politiques entre les deux pays. M. Al Thani a été accueilli à l’aéroport Houari-Boumediène par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
M. Sellal reçoit le Premier ministre libyen
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu hier à Alger, Abdallah Al Thani, Premier ministre de l’Etat de Libye, qui effectue une visite d’amitié et de travail en Algérie, indique un communiqué des services du Premier ministre. L’entretien, “qui s’inscrit dans le cadre des rencontres périodiques de dialogue et de concertation politique entre les responsables des deux pays, a permis de procéder à un examen de la situation prévalant dans ce pays frère ainsi qu’à une évaluation des efforts visant à réunir les conditions d’un retour à la paix et à la stabilité en Libye et dans toute la sous-région”, précise la même source.
L’entretien s’est déroulé en présence du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
Abdallah Al Thani : « Nous comptons beaucoup sur l’Algérie pour le règlement de la crise libyenne »
Le Premier ministre libyen Abdallah Al Thani a entamé, hier, une visite de trois jours en Algérie. Une visite qui s’inscrit dans le cadre des consultations politiques entre les deux pays. A son arrivée, en fin de matinée, M. Al Thani a été accueilli à l’aéroport Houari-Boumediène par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
Dans une déclaration à la presse, le Premier ministre libyen a précisé que sa visite en Algérie entrait dans le cadre du renforcement des relations de coopération bilatérale, soulignant par là même les relations historiques « fortes » entre les deux pays.
Il a par ailleurs souhaité que l’Algérie et sa direction jouent un « plus grand rôle pour le resserrement des rangs du peuple libyen et le règlement de la crise » dans ce pays. M. Al Thani a ainsi souligné l’importance du rôle de l’Algérie en faveur de la réconciliation et du règlement de la crise que traverse la Libye. L’Algérie, rappelle-t-on, avec les pays du voisinage, œuvre, sous l’égide de l’ONU, pour un règlement définitif à la crise que connaît ce pays depuis 2011.
Dans ce sens, Alger a abrité deux rounds de dialogue interlibyen auxquels ont pris part d’importants représentants des principaux groupes politiques en Libye. Ainsi après un premier round tenu les 10 et 11 mars 2015, les acteurs politiques libyens se sont retrouvés un mois après à Alger, les 13 et 14 avril, pour poursuivre l’approfondissement du dialogue et étudier le projet du document de règlement élaboré par les Nations unies et soumis aux participants par le chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (UNISMIL), Bernardino Léon.
L’objectif, annoncé pour ces deux rounds du dialogue abrité par Alger, était de parvenir à un accord politique devant permettre d’aboutir à un règlement rapide et définitif de la crise libyenne, à travers, notamment, la mise en place rapidement d’un gouvernement d’union nationale, seul à même, du point de vue d’Alger, « de faire face aux défis multiples qui se posent en Libye, dont le terrorisme, de favoriser la réconciliation nationale et d’engager la dynamique de reconstruction d’un État moderne ». Force est de souligner que cet objectif est aujourd’hui en voie d’être atteint.
Les 22 représentants de partis et personnalités politiques libyens présents à Alger sont parvenus au terme des deux jours de discussions à un accord de principe qui consiste en la constitution d’un gouvernement d’union nationale.
Du reste à l’issue de ce deuxième round, le chef de l’UNISMIL, Bernardino Léon, a assuré, lors d’un point de presse animé conjointement avec le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, M. Messahel, que le résultat obtenu est un « grand succès » et « donne de l’espoir pour parvenir à un accord politique à la crise en Libye ». De quoi conforter l’Algérie, dans son rôle de facilitateur et de démontrer, si besoin est, que la position qu’elle n’a eu de cesse de défendre et de prôner, qui consiste en le refus de toute intervention militaire étrangère d’une part et de favoriser la solution politique, par la mise en place d’un dialogue inclusif d’autre part, était juste et avérée.
Pour preuve, le soutien de la communauté internationale et des principales capitales aux efforts déployés par la diplomatie algérienne. Reçus jeudi dernier, à leur demande, dans le cadre d’une démarche commune, les chefs de missions diplomatiques du Groupe dit des « 3+5 » (Etats-Unis, Royaume-Uni, France) + (Italie, Espagne, Allemagne, UE, ONU), ont loué les efforts « colossaux déployés par l’Algérie et son rôle éminemment positif » dans la recherche d’une solution pérenne à la crise en Libye et son « appui conséquent au processus initié par les Nations unies dans ce cadre ».
Les entretiens, qui se sont déroulés au siège du Palais du gouvernement, ont offert au Premier ministre, Sellal, l’occasion de réitérer le soutien indéfectible et la solidarité agissante du voisin et frère du Nord à la Libye. L’Algérie a régulièrement affirmé qu’elle « ne pouvait rester les bras croisés » devant la crise que vit ce pays frère et qu’elle « ne ménagera aucun effort pour accompagner le peuple libyen » sur la voie du retour à la paix et de la sécurité.
Nadia K.
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