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La situation du dinar et ses perspectives

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  • La situation du dinar et ses perspectives

    La situation du dinar et ses perspectives
    Le soir du 08/05/15

    Par Badredine Nouioua(*)
    Le dinar en tant que monnaie nationale est, comme tout autre monnaie, à la base des activités économiques et sociales. Son évolution concerne chaque citoyen et le préoccupe lorsque des difficultés pointent à l’horizon. Les risques auxquels est confrontée l’économie de notre pays à la suite de la chute du prix du pétrole soulèvent, à juste titre, des inquiétudes sur le sort du dinar. La présente contribution est une participation à l’échange de points de vue qui s’est déroulé, ces derniers temps, sur cette question. Elle abordera les variations qu’a subies la valeur du dinar et celles susceptibles d’intervenir du fait des développements en cours qui vont affecter l’économie nationale.

    Lors de la création du dinar en 1964, sa valeur a été fixée à un poids d’or de 180 milligrammes. En même temps, il a été précisé que sa valeur équivaut à celle du franc français de l’époque et par rapport au dollar : 1 dollar vaut 4,93 dinars. Par la suite, la référence à l’or a été abandonnée du fait que l’or ne servait plus d’étalon pour les monnaies. Par rapport aux principales devises, la valeur du dinar a beaucoup changé compte tenu de l’évolution qu’a connue notre économie. Il faut préciser tout de suite que la valeur du dinar n’est pas garantie par le stock d’or qui est au niveau de la Banque centrale, ni par les avoirs en devises (les réserves de change) qu’elle détient. Sa valeur dépend en principe de l’état de l’économie et de la manière dont elle fonctionne. Le dinar est fort si l’économie est solide, prospère et bien gérée. Il est faible si l’économie stagne, périclite et est mal gérée. En fait, différents facteurs, dont certains sont complexes, influencent la valeur de la monnaie.
    La Banque centrale à laquelle a été confiée l’émission monétaire, par délégation de l’Etat, a pour mission principale de «veiller à la stabilité des prix en tant qu’objectif de la politique monétaire». Son rôle est, par conséquent, de veiller, à travers la stabilité des prix, à la stabilité de la valeur du dinar, à la fois sur les plans interne et externe. A cet effet, la Banque centrale fait en sorte que l’émission et la circulation monétaire répondent, d’une manière plus ou moins appropriée, aux besoins de l’économie, sans excès ni déficit, en utilisant différents instruments. Habituellement, ce sont les crédits à l’économie qui sont en grande partie à l’origine de la création monétaire. La Banque centrale est en principe outillée dans ce cas pour moduler l’émission de la monnaie. Les crédits à l’Etat interviennent dans une moindre mesure dans cette création. Leur attribution se fait dans le cadre de limites mais qui n’ont pas toujours été respectées. La part de l’achat de devises par la Banque centrale dans la création monétaire a toujours été marginale dans le passé. La situation a changé à partir de 2002. A la suite de la hausse du prix du pétrole, les recettes en devises se sont substantiellement accrues, leur achat par la Banque centrale a constitué graduellement la principale source de l’émission monétaire. Du fait que la Banque centrale ne peut ni refuser ni limiter cette acquisition, elle a perdu en grande partie le contrôle de la création monétaire. D’où l’excès de liquidité qui a caractérisé durant toute cette période l’économie nationale. Cet excès est d’autant plus gênant qu’il est représenté dans une forte proportion par la circulation fiduciaire, c’est-à-dire par les billets de banque et les pièces de monnaie métallique. La masse de billets de banque et de pièces de monnaie métallique est passée de 577 milliards en 2001 à 3 503 milliards de dinars à fin juin 2014. En 2013, elle correspond à 26,8% de la masse monétaire, ce qui est très élevé par rapport à ce que ce ratio est en Tunisie (14%) et dans les pays développés (moins de 5%) à la même date.
    Les dépôts à vue et à terme au niveau des banques commerciales ont, de leur côté, considérablement augmenté. De 1 790 milliards en 2001, ils se sont élevés à 7 869 milliards de dinars à fin juin 2014. Une partie importante de ces dépôts n’est pas utilisée pour distribuer des crédits.
    Cet excès de liquidité représenté par les dépôts à vue et à terme non utilisés exerce une pression permanente sur les prix et par conséquent sur la valeur du dinar.
    Pour voir comment cette valeur évolue à la fois sur le plan interne que sur celui externe, il faut examiner, outre l’effet de l’émission et de la circulation monétaire sur cette évolution, ceux des autres facteurs qui interviennent en la matière.

    1 - L’évolution du dinar sur le plan interne
    L’indice général des prix à la consommation indique le taux d’augmentation des prix. Sur la base 100 en 2001, l’indice national des prix à la consommation a atteint 171,5, soit une inflation annuelle moyenne de 4,15% à décembre 2013. Celui du Grand Alger s’est élevé à la même date à 169,3 soit une inflation annuelle moyenne de 3,26% à la même période. Le taux annuel moyen le plus élevé a été celui de 2012 : à décembre, l’indice national a progressé à 9,7% et celui du Grand Alger à 8,9%. Il s’agit de l’indice général, mais si on considère celui de certains produits, par exemple celui des produits agricoles frais, il a augmenté de 21,4% à décembre 2012 et celui de la viande rouge de 30,3% participant à 50,7% dans l’augmentation de l’indice des produits alimentaires frais et à 25,8% à l’inflation globale.
    D’une manière générale, ces indices ne reflètent pas la réalité vécue par la population. Celle-ci n’a pas besoin d’indices pour constater que les prix varient parfois d’une manière erratique mais dans l’ensemble augmentent d’une manière régulière. Les prix de certains produits et services deviennent inabordables, c’est le cas de celui des viandes rouges, du poisson, du loyer des logements, des billets d’avion, etc. Ces augmentations entraînent, bien entendu, une forte baisse du pouvoir d’achat des citoyens qui se rendent compte combien le dinar est en train de se déprécier sur le plan interne. Les causes de cette dépréciation sont multiples. Il y a d’abord la croissance continue de la masse monétaire et de l’excès de liquidité qui en découle.
    La Banque centrale est en quelque sorte désarmée, comme cela a été déjà indiqué, devant cette augmentation de la masse monétaire, laquelle a pour origine depuis 2002 essentiellement l’achat de devises provenant principalement des exportations des hydrocarbures. Elle l’est également en partie en ce qui concerne l’excès de liquidité, lequel est provoqué par les fortes dépenses de l’Etat, dépenses souvent mal maîtrisées. La partie de liquidités de l’économie constituée par la circulation des billets de banque et des pièces de monnaie métallique échappe à tout contrôle faute d’application des textes imposant l’utilisation des chèques, des virements et de cartes bancaires à partir d’un seuil de paiements. En dehors de la fuite des capitaux et de l’évasion fiscale, le niveau élevé de la circulation fiduciaire indique le développement des activités informelles et de la spéculation qui ont un effet néfaste sur les prix. Quant à l’excès de liquidité bancaire, la Banque centrale intervient pour limiter sa pression sur les prix en épongeant sur le marché monétaire une proportion de ces dépôts. Outre l’impact de la masse monétaire sur la valeur du dinar d’autres facteurs l’influencent également. La politique budgétaire lorsqu’elle se traduit par des augmentations importantes de salaires, par l’attribution directe ou indirecte de revenus ou des surplus de revenus sans contrepartie en matière de production, va à l’encontre de l’action de la Banque centrale et entraîne une hausse du taux d’inflation. C’est ce qui s’est produit en 2012. La diminution des recettes en devises à la suite de la baisse du prix du pétrole va réduire leur part dans la circulation monétaire et, par conséquent, réduire, en principe, l’augmentation de la masse monétaire et l’excès de liquidité.
    L’insuffisance des ressources qui en résultera pour l’Etat va conduire ce dernier à emprunter auprès des banques et du marché obligatoire, selon ce qui a été annoncé. Si le manque de ressources persiste, il aura éventuellement recours aux crédits de la Banque centrale. Des limites statutaires existent pour contrôler l’attribution de ces crédits. Mais si les besoins de l’Etat restent élevés, elles risquent de ne pas être maintenues, comme cela a été le cas au début de l’indépendance. Ce sera là une source d’inflation.
    La politique budgétaire joue un rôle important dans la stabilité des prix. Si elle n’obéit pas à une discipline rigoureuse, si elle n’est pas compatible avec la politique monétaire, elle compromettra inévitablement cette stabilité. Les mauvais circuits de la commercialisation, le manque de concurrence malgré l’existence d’un conseil établi pour la promouvoir, les agissements et les comportements des autres agents économiques, influencent, de leur côté, la valeur de la monnaie. Lorsque les banques commerciales accordent des crédits de complaisance ou des crédits destinés à des opérations douteuses, (crédits qui ne seront pas remboursés) ou elles ne s’assurent pas de la bonne utilisation des financements qu’elles octroient et négligent le recouvrement de leurs créances auprès des débiteurs récalcitrants, elles portent préjudice au dinar.
    Lorsque des importateurs achètent des produits de mauvaise qualité bon marché et les vendent cher, lorsque des spéculateurs s’emploient à augmenter les prix de leurs marchandises, lorsque les ménages font des dépenses exagérées, ils contribuent tous à la dépréciation de la monnaie. De même, lorsque les entreprises paient des salaires sans rapport avec le niveau de productivité des travailleurs, elles favorisent l’inflation et par conséquent la perte de la valeur du dinar.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    ./..

    A côté des facteurs internes qui sont à l’origine de l’inflation, il y a l’inflation importée qui a pour origine l’augmentation des prix des biens et services provenant de l’étranger. L’impact de ce phénomène est élevé du fait que les importateurs sont importants et concernent, aussi bien les produits destinés à la consommation que ceux entrant dans la production, et du fait que la baisse des prix sur les marchés internationaux n’est pas répercutée sur le plan interne.
    La Banque centrale reste bien entendu responsable de la stabilité des prix et de celle de la valeur du dinar. Mais encore faut-il qu’elle ait les moyens de sa politique, qu’elle puisse les utiliser sans entraves et que son action ne soit pas perturbée par les agissements et les comportements des autres acteurs et par des facteurs externes. Lorsque la Banque centrale est tenue de transformer en dinars toutes les devises provenant de l’exportation des hydrocarbures parce que les besoins de l’Etat et de la Sonatrach en ressources sont importants, elle perd le contrôle de l’émission monétaire. Il n’est pas surprenant alors que l’excès de liquidité provoque la hausse des prix et par conséquent la baisse de la valeur du dinar. Lorsque l’Etat se mêle de la distribution des crédits et fixe lui-même les règles de leur attribution, qu’il dispense certaines catégories d’emprunteurs de rembourser leurs dettes, les instruments dont dispose la Banque centrale en la matière lui sont d’aucune utilité.
    Compte tenu des conditions dans lesquelles la Banque centrale exerce ses activités (conditions existantes dans notre pays), ses interventions servent souvent à limiter ou à réparer les dégâts que font subir les différents agents économiques à la monnaie. Avec la dégradation de la situation financière du pays, la dépréciation du dinar va, malheureusement, se poursuivre, surtout si les dépenses de l’Etat continuent à se faire sans contrôle sérieux, si les activités informelles qui favorisent la spéculation se maintiennent, si les circuits commerciaux ne sont pas assainis, etc. Quoi qu’il en soit, il faut noter que la dépréciation continue du dinar sur le plan interne finit par avoir des effets négatifs sur sa valeur externe.

    2 - La valeur du dinar sur le plan externe
    Pendant environ un quart de siècle le dinar est resté stable par rapport aux principales devises étrangères et notamment par rapport au dollar des Etats-Unis. Sa valeur par rapport au dollar qui était fixée au départ à 1 dollar = 4,93 dinars a varié entre 3,8 dinars en 1980 et 5,03 dinars en 1985. Ces variations sont dues aux dévaluations et fluctuation du dollar lui-même. En 1987, année au cours de laquelle il a été décidé de laisser le dinar glisser légèrement, mais d’une manière continue pour ajuster sa valeur qui était devenue irréaliste en comparaison avec la situation économique du pays, 1 dollar valait 4,84 dinars. A la fin de 1989, un dollar était échangé contre 7,61 dinars. Les fortes dévaluations que le dinar a subies durant les années 1990 dans le cadre notamment des programmes d’assainissement et d’ajustement structurel appliqués sous l’égide du FMI et de la Banque mondiale, lui ont fait perdre l’essentiel de sa valeur puisque en 2000, un dollar correspondait à 75,26 dinars soit dix fois moins que ce qu’il valait en 1989. Depuis, on peut dire que le dinar est resté relativement stable. Les variations qu’il a connues sont en grande partie liées aux fluctuations des principales devises, le dollar et l’euro, notamment.
    Le cours annuel moyen le plus fort du dinar par rapport au dollar a été de 64,58 dinars pour un dollar en 2008 et le plus faible a été de 79,38 dinars pour un dollar en 2013. Par rapport à l’euro, son cours annuel moyen le plus fort a été de 69,98 dinars pour un euro en 2000 et le plus faible de 105,44 dinars pour un euro en 2013. Le taux de change mensuel moyen, ou le taux de change du jour, est bien entendu différent du taux annuel moyen.
    A titre d’exemple, en fin de période, le taux de change mensuel du dinar contre le dollar a été : 1 dollar = 81,91 dinars fin juillet 2012 et le taux de change trimestriel du dinar contre l’euro a été : 1 euro =109,92 dinars au troisième trimestre 2013. Les taux de change les plus bas et les plus hauts du dinar contre le dollar et l’euro sont généralement de courte durée. Ces variations du cours du dinar sont dues, en grande partie, comme mentionné plus haut, aux fluctuations du dollar et de l’euro principalement, fluctuations qui sont parfois très fortes. A titre d’exemple, le 24 décembre 2001, un euro valait 0,88 dollar, le 1er avril 2008, il correspondait à 1,59 dollar. La politique du taux de change suivie par la Banque centrale tend à éviter au dinar une volatilité accentuée et fréquente, du fait de ces fluctuations. En même temps, elle lui laisse une certaine flexibilité de façon qu’il continue à refléter, dans une certaine mesure, les évolutions des taux de change des principales monnaies sur le marché international des changes.
    La Banque centrale détermine, d’autre part, ce qu’elle appelle le taux de change effectif réel en fonction des fondamentaux de l’économie nationale et en tenant compte du différentiel d’intérêt entre l’Algérie et ses 19 principaux pays partenaires commerciaux. Ce taux sert en principe à définir la position concurrentielle de l’Algérie par rapport à ces 19 pays partenaires commerciaux.
    Le maintien de la position concurrentielle de l’Algérie en se conformant au point d’équilibre du taux de change effectif réel du dinar serait un élément important si les exportations étaient diversifiées et si la gestion de son économie ne connaissait pas des dysfonctionnements multiples. C’est pourquoi, étant donné les conditions qui prévalent dans notre pays, le taux de change effectif réel d’équilibre devrait être un simple indicateur pour éviter un déphasage de la valeur du dinar par rapport aux principales devises. Par contre, il est important de protéger cette valeur de façon à ce que le taux de change du dinar par rapport aux principales devises ne devienne un facteur déstabilisateur et nuisible pour l’économie nationale qui est déjà vulnérable. Cette vulnérabilité va s’accentuer avec la chute du prix du baril de pétrole, laquelle si elle perdure, ne manquera pas d’entraîner des déficits de la balance des paiements et du budget de l’Etat, déficits qui vont s’aggraver avec le temps. C’est ce qui fait croire à certains que le dinar va se déprécier et pousse d’autres à proposer sa dévaluation. Quelques-uns n’hésitent pas à préconiser l’alignement du taux de change officiel sur le taux de change du marché parallèle des devises considérant que ce dernier correspond à la valeur réelle du dinar. Les causes de l’existence du marché parallèle des devises sont nombreuses. Il faut citer d’abord les restrictions imposées par le contrôle des changes, le manque de confiance de ceux qui ont les moyens financiers dans la monnaie nationale, dans l’Etat, dans la manière de gérer les affaires du pays. Le laxisme qui laisse prospérer les activités informelles et se multiplier les fraudes liées aux importations telles que les surfacturations, les fausses importations, etc., contribue également à entretenir le marché parallèle des devises.
    Si les causes persistent, le marché parallèle des devises se maintiendra. Faudrait-il alors continuer indéfiniment à s’aligner sur les nouveaux taux de change de ce marché ? Pour revenir à la dévaluation, il faut se rappeler les conséquences désastreuses de celles qui ont été effectuées durant les années 1990 sur l’économie et la société : le taux d’inflation avait atteint 30%, celui du chômage s’était élevé au même niveau, il en a résulté un appauvrissement de larges couches de la population.
    La plupart des avantages attendus de ces opérations ne se sont par réalisés. Il n’y a eu ni augmentation des activités productives, notamment celles du secteur privé, ni par conséquent diversification des exportations, ni réduction des importations, ni apport de capitaux étrangers,…
    La dévaluation se justifierait si l’Algérie disposait de produits diversifiés de qualité susceptibles d’être exportés et si ses capacités de production n’étaient pas complètement utilisées. Chercher à rétablir la compétitivité pour encourager l’exportation de produits qui n’existent pas, serait une aberration. Il faudrait commencer par soutenir la production. Dans une telle phase, le pays a besoin d’augmenter l’importation d’équipements et de services pour accroître et diversifier sa production.
    Il est préférable dans ces conditions qu’il ait un taux de change de sa monnaie qui soit stable et non élevé pour ne pas augmenter le coût de ces importations et éviter ainsi la hausse des prix de revient de la future production. Il faut souligner que le taux de change devrait refléter les fondamentaux de l’économie (dont la productivité), sinon les déséquilibres existants s’amplifieraient.

    Conclusion
    Tous les pays à régime de convertibilité courante agissent sur la valeur de leur monnaie, soit pour la stabiliser, soit pour la déprécier ou apprécier lorsqu’ils estiment que leur intervention est nécessaire pour atteindre le point d’équilibre du taux de change effectif réel, ce qui est la meilleure manière pour favoriser les exportations. Dans la phase relativement difficile que connaît notre pays et qui risque de s’aggraver si le prix de pétrole reste longtemps faible, il est indispensable de veiller à ce que la gestion du dinar n’ajoute des difficultés additionnelles à celles qui se manifestent déjà et à celles qui pourraient intervenir dans un proche avenir.
    B. N.

    * Ancien gouverneur de la Banque centrale d’Algérie.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Une contribution pédagogique et claire à ceux qui dans les Think Tank et autres milieux financiers sont plus sensibles aux effets de discours, aux recettes toute faites, qu'à une analyse financière qui colle à la réalité financière et économique du pays. On voit dans plusieurs contribution, des demandes de libéraliser le taux de change, ce qui dans la situation actuelle semble irréalste et irresponsable...
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        On voit dans plusieurs contribution, des demandes de libéraliser le taux de change, ce qui dans la situation actuelle semble irréalste et irresponsable...
        Dixit celui qui n'a que des €UROS dans la poche!
        Bien sûr! Les pêcheurs en eaux troubles préfèrent le maintien du statut quo pour continuer à profiter du mangeoire!...
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Toujours le même vide sidéral. Je vais te donner l'occasion, l'instant d'un post d'en sortir. Peux tu nous expliquer, autrement que par des slogans, et des raccourcis pitoyables, en quoi libérer le taux de change est bénéfique pour les algériens et l'Algerie, même si je suis prêt à mettre ma main au feu que tu en es incapable, juste capable d'aboyer. Chiche..
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            en quoi libérer le taux de change est bénéfique pour les algériens et l'Algerie,
            Juste pour cultiver la danseuse du ventre!
            La libéralisation du change mettra fin définitivement à la surfacturation et à l'évasion fiscale qui font que tes maîtres, que tu défends ici bec et ongles, importent des containers pleins de ferraille qu'ils ne se donnent même pas la peine d'évacuer des ports secs et contre lesquels, ils transfèrent des euros sonnants et trébuchants dont tu profite au passage en ramassant les miettes!
            N'essaye donc pas de te faire passer pour ce que tu n'es pas! Danseuse du ventre tu es et danseuse du ventre tu resteras!
            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

            Commentaire


            • #7
              La libéralisation du change mettra fin définitivement à la surfacturation et à l'évasion fiscale qui font que tes maîtres, que tu défends ici bec et ongles, importent des containers pleins de ferraille qu'ils ne se donnent même pas la peine d'évacuer des ports secs et contre lesquels, ils transfèrent des euros sonnants et trébuchants dont tu profite au passage en ramassant les miettes!
              N'essaye donc pas de te faire passer pour ce que tu n'es pas! Danseuse du ventre tu es et danseuse du ventre tu resteras!
              Digne des clowns incapables d'analyser un sujet sans verser dans les habituelles insanités. J'ai quitté l'Algérie pour mes études, et je ne dois rien à personne. Depuis, je bosse en France, et ma carrière professionnelle, je l'ai construite à force de travail et de persévérance, exclusivement en France, en partant du bas de l'échelle, n'en déplaise aux mêmes minables, qui ne savent que cracher et vociférer. Sur ce sujet, el hamdoullah, et je t'emmerde royalement, pauvre clown, même si je n'oublie pas le pays de mes ancêtres, pour lequel la génération précédente s'est sacrifiée, et à force de fréquenter des minables de ton espèce ici, je me demande si ça a un sens d'essayer d'élever le débat avec des cochons, incapables de confiture...

              Pour revenir au taux de change libéralisé, il faudrait en connaitre la définition, et on voit bien qu'il suffit de gratter pour voir le vide sidéral dans lequel tu es. Un taux libre, veut dire qu'il est fixé au gré de l'offre et la demande sur un panier de devises, et du taux de change flottant entre devises. La banque centrale a certains instruments pour le réguler, mais au prix de risques certains dans le cas de l'Algérie, tant les déséquilibres extérieurs sont importants. La banque centrale Suisse, qui a favorisé le taux de change avec l'Euro, son principal marché, comme instrument de relance de son économie, vient de jeter l'éponge, car intervenir sur les marchés pour favoriser les exportations Suisses lui coûtait trop cher.

              Les trafics à l'import n'ont pas besoin d'un taux de change pour s'opérer, car les capitaux qui voudront partir, partiront par la banque, sans opération factice, et continueront à l’être par les circuit parallèles, pour la partie blanchiment, au point de vider les réserves de change en moins d'un an. Ni d'ailleurs la fraude fiscale, qui n'a rien à voir avec le taux de change, mais à une bancarisation insuffisante, un une masse monétaire fiduciaire trop importante. D'autre part, la pression sur les devises s'opère par les transferts de capitaux, et des opérations d'import, hors circuit légal. Hors libérer le taux de change, veut dire alignement du taux officiel vers le parallèle, et non l'inverse, la demande sera largement supérieur à l'offre pendant plusieurs années, au risque de mouvements brusques de capitaux. Ce qui générera à coup sur une inflation importante, sur les produits de base, les produit industriels et semi fabriqués. Le seul point favorable à la dévaluation, conséquence de la libéralisation du taux de change, est la part d'une valeur ajouté algérienne plus compétitive à l'export, et comme on n'exporte quasi rien, celà veut dire qu'il n'y a aucun intéret. Un pays comme la Chine, avec une balance des paiement largement excédentaire, veut garder le controle sur le taux de change, et les petit minables, qui ne voient pas plus loin que leur bout du nez, aveuglé par des slogans etleur petites vengences sont incapables d'une quelconque analyse...
              Dernière modification par ott, 08 mai 2015, 15h47.
              Othmane BENZAGHOU

              Commentaire


              • #8
                n'en déplaise aux meme minables, qui ne savent que cracher et volciférer.
                Tu parles de toi sans aucun doute possible.
                Excellente autocritique.

                Commentaire


                • #9
                  Tu parles de toi sans aucun doute possible.
                  On voit que tu t'es reconnu, pour se solidariser avec l'autre clowns, il n'y a que les petites phrases dans lesquels ils excellent... Encore raté une occasion de passer ton chemin, comme d'hab... Les quebecois qui s'agitent, incapable de pondre la moindre idée se reconnaissent...
                  Dernière modification par ott, 08 mai 2015, 14h37.
                  Othmane BENZAGHOU

                  Commentaire


                  • #10
                    hben 1 ott 0

                    La liberalisation amenerai certe une inflation mais la contrepartie est l'assainissement du marché de l'import qui en partie sert la fuite des capitaux.

                    Commentaire


                    • #11
                      La liberalisation amenerai certe une inflation mais la contrepartie est l'assainissement du marché de l'import qui en partie sert la fuite des capitaux.
                      La libre devise veut dire convertibilité totale. Ce qui est irrégulier avec l'import le deviendra régulier avec la fuite des capitaux, car l'import n'est qu'un outil pour ceux qui souhaitent transférer les capitaux... Ou comment chasser les mouches avec le basouca...
                      Othmane BENZAGHOU

                      Commentaire


                      • #12
                        «Beaucoup de fuites de capitaux se font via les banques»
                        L'eco news du 11 MAI 2015 11:45
                        «Le marché parallèle de devises joue également un rôle»

                        Le phénomène du transfert illégal de fonds vers l’étranger est relancé de plus belle depuis la publication de certains listings de la banque HSBC suisse. Peu avant la publication de ces listes, l’Algérie a été épinglée par l’organisme américain Global Financial Integrity (GFI) qui a indiqué que l’Algérie a enregistré près de 16 milliards de dollars de flux financiers illicites durant la dernière décennie. Dans cette interview, parue dans les colonnes de L’Éco (N° 109 du 1er au 15 avril 2015), l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua revient sur cette affaire appelée SwissLeaks et donne quelques pistes sur les facteurs qui favorisent ce transfert illégal de fonds vers l’étranger.



                        L’Eco : Des médias nationaux et étrangers ont diffusé récemment des informations sur le nombre d’Algériens détenteurs de comptes dans la banque HSBC Genève (Suisse) dans le sillage de l’affaire SwissLeaks qui se révèle un scandale d’évasion fiscale internationale. Quelle est, selon vous, l’ampleur réelle du phénomène des transferts illicites de devises de l’Algérie vers l’étranger ?

                        Badreddine Nouioua : La presse nationale a fait état, à la suite des révélations faites par le journal « Le Monde » et d’autres médias, d’informations relatives au nombre d’Algériens détenant des comptes auprès de la banque HSBC Suisse. Le chiffre était de 440 Algériens et des avoirs qu’ils possèdent auprès de cette banque sont de 670 millions de dollars. Il faut tout de suite préciser que ces données proviennent d’un fichier qui date de 2007.

                        Si les mêmes personnes ont maintenu leurs comptes au niveau de HSBC Suisse et d’autres personnes ont ouvert de nouveaux comptes, les montants appartenant à des Algériens sont, après sept ou huit ans, certainement beaucoup plus importants que ce qui est signalé. Il s’agit là de sommes déposées auprès d’une seule banque. D’autres comptes sont ouverts dans les paradis fiscaux, en Europe, en Asie, aux Etats-Unis d’Amérique…etc. En plus des fonds liquides maintenus aux niveaux des comptes bancaires, les transferts illégaux opérés, ce sont les dépenses énormes effectuées principalement par la Sonatrach et l’Etat, dépenses souvent mal contrôlées, qui ont permis l’application de surcoûts, l’attribution de commissions, le détournement de fonds…etc. Ce qui a encouragé certains à recourir aux transferts illégaux.

                        Moult questionnements entourent le cas des 670 millions de dollars détenus par les Algériens dans la banque genevoise de la HSBC, apparemment à la réputation peu crédible. Des interrogations sont surtout posées quant aux facteurs endogènes qui favorisent le transfert illicite de devises vers l’étranger. Quelles sont, selon vous, les véritables niches de ce phénomène préjudiciable ?

                        Les raisons qui sont à l’origine de ces transferts illicites de capitaux vers l’étranger sont multiples ! Il y a le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, la recherche de la sécurité. On peut considérer également que le manque de confiance, les restrictions imposées par le contrôle de change, les nombreux obstacles, dont la bureaucratie, la corruption, mesures contre-productives…etc, qui rendent difficiles l’investissement dans le pays, l’absence d’un marché contribuant également à la multiplication des transferts. Ce sont, en somme, des facteurs endogènes qui sont à l’origine directe ou indirecte de ces transferts illégaux de capitaux vers l’étranger qui sont, faut-il le souligner, pénalisés par la loi.

                        Avons-nous des modes d’application très connus par lesquels sont opérés les transferts illégaux de fonds vers l’étranger ? Comment cela se fait-il concrètement sans que les auteurs ne soient débusqués ?

                        Le transfert des devises se fait en grande partie par le canal des banques grâce à la libéralisation du commerce extérieur. Ce qui donne lieu à des surfacturations des importations ou simplement à de fausses importations domiciliées auprès des banques ou au non-rapatriement du produit des exportations, partiellement ou totalement. Le marché parallèle de devises joue également un rôle dans la fuite des capitaux.

                        Il va sans dire que le phénomène porte à coup sûr un coup dur à l’économie du pays. Quel en est l’impact sur l’économie nationale et sur les avoirs en devises de l’Algérie ?

                        Ce sont des prélèvements sur les réserves de change qui alimentent ces opérations de transferts puisqu’elles se font en devises. Ce sont aussi des fonds en devises qui auraient dû être versés à la Banque centrale et qui sont détournés vers le marché parallèle de devises et qui permettent aussi la fuite de capitaux.

                        Les dispositifs de réglementations bancaires et de change en vigueur suffisent-ils dans leur configuration actuelle à assurer une lutte efficiente contre les infractions de change et les transferts illicites de devises ?

                        Dans tous les cas, ces transferts de fonds vers l’étranger constituent un préjudice énorme subi par l’économie nationale. Une meilleure coordination entre les services des Douanes et ceux des banques commerciales et de la banque centrale, peut dans une certaine mesure limiter les dégâts. Mais, d’une manière générale, les mesures répressives restent peu efficaces en matière de lutte contre les transferts illégaux de fonds vers l’étranger à travers les différentes opérations que l’on connaît. Ce qui importe, c’est de rétablir la confiance en l’Etat, ses institutions, en sa politique et de créer les opportunités d’utiliser les fonds disponibles d’une manière utile dans le pays en instaurant un climat favorable aux affaires saines.

                        Ali Ben Mohamed
                        Othmane BENZAGHOU

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